LA MAITRISE DE LA LANGUE DANS TOUTES LES DISCIPLINES

 

 

 

« La lecture et l’écriture (rédaction ou copie) doivent faire l’objet d’une pratique quotidienne de 2 h au cycle 3, de 2 h 30 au cycle 2, ces activités quotidiennes de lecture et d’écriture sont mises en oeuvre dans les différents domaines disciplinaires ; le temps qui leur est consacré s’inclut donc dans la répartition horaire définie pour ceux-ci. »

Programmes de l’école primaire, 2007.

 

 

Programmes 2007, cycle 3 : (extraits choisis)

 

MAITRISE DU LANGAGE ET DE LA LANGUE FRANCAISE

Articuler maîtrise de la langue et du langage et apprentissages disciplinaires spécialisés :

« La maîtrise du langage et de la langue française s’acquiert par des entraînements réguliers menés en contexte. Il est indispensable d’y consacrer le temps nécessaire en veillant à ne pas isoler les textes rencontrés, ou produits, du contexte qui est le leur, car cela conduit à des méprises sur le sens du travail mené, les élèves pouvant être portés à croire que la lecture ou l’écriture ne sont que des exercices formels.

La maîtrise de la langue est d’abord rattachée aux grands domaines disciplinaires définis par le programme. On écoute, on prend la parole, on lit, on écrit lors des séances d’histoire, de géographie, de sciences, etc. »

[…]

Organiser régulièrement des ateliers d’étude de la langue :

« Chacun de ces domaines disciplinaires comporte, dans l’horaire qui est le sien, des temps d’ateliers d’entraînement à la maîtrise de la langue. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre horaire des différents champs disciplinaires, de manière régulière en littérature et en grammaire mais également dans les autres domaines. Ils peuvent être consacrés à consolider la maîtrise de la lecture : il s’agit alors de renforcer l’automatisation de la reconnaissance de la forme orthographique des mots, notamment chez les élèves pour qui l’apprentissage de la lecture est mal assuré, mais aussi, plus généralement et pour tous les élèves, de consolider l’acquisition des automatismes de reconnaissance des mots irréguliers et rares, le bon traitement des formes syntaxiques complexes (autre que la phrase simple : sujet, verbe, compléments) ; le cycle 3 a la responsabilité d’amener l’ensemble des élèves à une lecture fluide des textes couramment lus à ce niveau.

Les ateliers peuvent aussi préparer une activité d’écriture devant présenter des problèmes spécifiques de langue (nominalisations dans une synthèse scientifique, temps du passé dans un résumé d’histoire ou dans un récit, connecteurs spatiaux, par exemple dans une description scientifique, etc.). »

[…]

« Ces ateliers peuvent être mis en place soit lors d’un décloisonnement entre plusieurs classes soit en organisant des groupes au sein de la classe. Dans ce dernier cas, le maître fait en sorte qu’un seul groupe appelle sa présence, les autres travaillant en autonomie. Tous les élèves de la classe bénéficieront du travail en atelier, par roulement, ou bien l’atelier sera organisé pour un groupe d’élèves ayant des besoins particuliers. »

 

DIRE, LIRE ET ECRIRE DANS TOUTES LES DISCIPLINES

« Les différents champs disciplinaires constituent le support naturel d’échanges oraux au cours du dialogue pédagogique de la classe. »

« Chaque domaine disciplinaire requiert des activités régulières de lecture et d’écriture. Ce sont autant de situations d’entraînement en situation réelle ; lecture de documents, recherches dans des encyclopédies ou sur la Toile, prise de notes au cours d’une expérience, écriture d’un texte constituent des situations normales de la classe. Il appartient au maître de les exploiter pleinement. »

[…]

« Au-delà du travail sur ces compétences générales liées à la langue, des compétences linguistiques et langagières spécifiques à tel ou tel domaine disciplinaire doivent être construites : on ne lit pas un énoncé de mathématiques comme un compte rendu d’expériences, même si ces deux textes ont souvent en commun de comporter des données chiffrées ; lire seul et en dehors de la classe une oeuvre littéraire, trouver une information dans une encyclopédie pour apprécier les conclusions tirées des résultats d’une expérience ne relèvent pas de la même démarche de lecture ; de même, écrire la légende d’un document de géographie, une synthèse en histoire, relater un événement, écrire un récit ou prolonger un texte littéraire ne relèvent pas des mêmes démarches d’écriture. Il s’agit bien de construire les connaissances et les savoir-faire du domaine disciplinaire concerné. La maîtrise du langage oral ou écrit est, dans ce cas, très fortement dépendante du domaine disciplinaire. »

 

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annie.camenisch@alsace.iufm.fr