Observation réfléchie de la langue
PE2 A
Séance
du 3 octobre 2005
Toutes les citations
renvoient aux Programmes 2002, cycle 3, sauf indication contraire.
DEMARCHE GLOBALE D’APRES LES
OBSERVATIONS DANS LES STAGES TUTELLES
La plupart des démarches d’apprentissage observées comportaient quatre phases qui soulèvent plusieurs interrogations :
1.
Une phase de recherche
comment la mener ?
quels supports utiliser ?
2.
Une phase de construction d’un
savoir
quel savoir construire ?
comment le structurer ?
3.
Une phase d’entraînement
quels exercices proposer ?
à quel moment les proposer ?
4.
Une phase de réinvestissement
comment la favoriser ?
à quel moment la mettre en
place ?
Ces quatre phases sont souvent précédées d’une phase de mise en situation, en répondant à un besoin en écriture ou en lecture.
Autre description (Groupe Littérature jeunesse Vaucluse) : démarche et outils
DEMARCHE PRECONISÉE PAR LES
PROGRAMMES 2002
« L’observation réfléchie de la langue française doit être un moment de découverte visant à développer la curiosité des élèves et leur maîtrise du langage et non une série d’exercices répétitifs mettant en place des savoirs approximatifs et l’usage prématuré d’une terminologie inutilement complexe. »
Seules les deux
premières phases font partie de la séance d’observation réfléchie de la
langue :
1.
Une phase de recherche
Les supports : des textes
lus ou produits par les élèves dans toutes les disciplines
« L’observation réfléchie de la langue française conduit les élèves
à examiner des productions écrites comme des objets qu’on peut décrire,
et dont on peut définir les caractéristiques. »
Classer pour comparer
« classer (des textes,
des phrases, des mots, des graphies) en justifiant
les classements réalisés par des indices
précis. »
Manipuler pour observer
« manipuler des unités
linguistiques (mots, phrases, textes), c’est-à-dire savoir effectuer
certaines opérations de déplacement,
remplacement, expansion, réduction d’où apparaîtront des ressemblances et différences entre les objets étudiés. »
2.
Une phase de construction d’un
savoir
Dégager des caractéristiques
régulières
« [les élèves] comparent
des éléments linguistiques divers (textes, phrases, mots, sons, graphies...)
pour en dégager de façon précise les ressemblances et les différences. »
Les phases
d’entraînement et de réinvestissement ne font pas partir de la séance d’ORL
mais s’inscrivent dans un autre horaire :
3.
Des phases d’entraînement
Dans les ateliers de lecture
« Les ateliers de lecture peuvent être extrêmement diversifiés. Il
faut en retenir les principes :
– ils visent à faire rencontrer
de manière artificielle (dans une situation d’exercice) des mots, des
types d’énoncés ou des formes syntaxiques que l’on a peu de chances de
rencontrer fréquemment dans les textes qu’on lit par ailleurs ;
– ils visent à automatiser
le traitement de ces formes ou de ces marques et, donc, ne relèvent pas de
l’analyse réflexive (ou, dumoins, pas seulement) ;
– ils doivent trouver une place
régulière dans les activités de la semaine et, si nécessaire, être utilisés
de manière différenciée pour soutenir les élèves qui en ont le plus
besoin. »
Document d’application des programmes. Littérature
Cycle 3, 2002.
4.
Des phases de réinvestissement
En situation d’écriture dans
toutes les disciplines
« Les connaissances acquises dans les séquences consacrées à la
grammaire sont essentiellement réinvesties dans les projets d’écriture
(quel que soit l’enseignement concerné). »
En situation de lecture dans
toutes les disciplines
« La familiarisation acquise avec les structures de la langue
permet aussi de résoudre certains problèmes de compréhension face à des
textes plus complexes. »
Pour répondre à une polémique… A
propos des attentes au collège concernant la langue : Dans les outils d’évaluation du Ministère de l’Education
nationale Voir la place de la langue et les compétences attendues dans les évaluations CE 2 et 6e Au Brevet des collèges L’étude de la langue au brevet des collèges : « Les épreuves du brevet (définies par le B.O. n° 31 du 9 septembre
1999) évoluent
sensiblement. En effet : - puisque que l'on s'efforce de
« valoriser les formes de graphie correctes », puisque l'on attache
une importance essentielle à la capacité, pour l'élève de « savoir
écrire son propre texte », il n'est plus possible de retenir la
dictée comme seule forme de l'évaluation de l'orthographe ; - puisque les outils de la
langue pour la lecture, l'écriture et la pratique orale sont envisagés au
niveau du discours, du texte et de la phrase, il n'est plus possible de
s'en tenir, en grammaire, à des questions appelant une réflexion purement
phrastique […]. » Voir aussi la place de la langue dans les questions des sujets du « nouveau » brevet. CLIQUEZ
SUR LES LIENS |
« Dans la phrase française comme dans la plupart
des langues, le verbe et le nom sont les
points d’articulation des principaux phénomènes syntaxiques. Leur
identification permet d’entrer dans la construction
de la phrase ou du texte et de comprendre qu’elle n’est pas une simple
succession de mots. Leur manipulation met en évidence les liens qu’ils entretiennent avec tous
les autres composants de l’énoncé. »
AUTOUR DU VERBE
1.
Identification du verbe
« L’élève ne doit pas être
conduit à imaginer qu’il existe une procédure automatique pour découvrir le
verbe. Il doit être au contraire familiarisé avec l’idée qu’il ne peut s’agir
que du constat de critères convergents. »
Critère morphologique :
les modifications qui affectent le verbe
personne :
je dors / il dort
nombre :
il part / ils partent
temps :
il part / il partait
Critère syntaxique : les
éléments qui l’entourent
groupe
nominal ou pronom : le chat
dort, tu manges
négation :
il ne parle pas
2.
Syntaxe du groupe verbal
Compléments de verbe
types
de compléments utilisés selon les verbes
rôle
du complément sur le sens du verbe
manipulations
des compléments de verbe
Adverbes
manipulations
des adverbes faisant partie du groupe verbal
3.
Morphosyntaxe ou orthographe
Accord avec le sujet
construction
régulière
Homophones grammaticaux
4.
Morphologie verbale :
conjugaison
Règles d’engendrement
Régularités orthographiques
Temps et modes concernés :
présent
passé
composé
imparfait
passé
simple
futur
conditionnel
présent
du subjonctif
Verbes les plus fréquents
Voir liste
de fréquence classée par « nature » sur le site eduscol.
5.
Grammaire de texte : emploi
des temps verbaux
Opposer « une fois »
à « toujours »
Situer et caractériser les
événements dans le passé (narration)
AUTOUR DU NOM
1.
Identification du nom
Critère morphologique :
les variation qui affectent le nom
nombre
genre
Critère syntaxique : les
éléments qui l’entourent
déterminants
expansion
du nom
2.
Syntaxe du groupe nominal
Déterminants : comparer
les différentes déterminations du nom
identifiants
ou définis : articles définis, déterminants possessifs, déterminants
démonstratifs
quantifiants
ou indéfinis : articles et déterminants indéfinis, [déterminants numéraux]
Expansions : manipuler les
expansions du nom
adjectif
qualificatif
proposition
relative
complément
du nom
3.
Morphosyntaxe
Chaîne d’accord dans le groupe
nominal
DANS LE TEXTE
1.
Enonciation
2.
Substitution
3.
Mots de liaison
4.
Diversité des temps verbaux
5.
Fonctions syntaxiques de la
ponctuation
DANS LES MOTS
1.
Vocabulaire
Augmentation du vocabulaire en
lecture dans toutes les disciplines
Mobilisation du vocabulaire
dans les projets d’écriture
Réflexion sur le lexique
« Une première réflexion sur le lexique déjà
acquis permet, en repérant les liens qui le structurent, d’en affermir la
compréhension et d’en augmenter la disponibilité, à l’oral comme à
l’écrit. »
polysémie
des mots et contexte d’emploi
synonymie
dans l’usage des substituts nominaux
antonymie
nominalisation
(dans les textes scientifiques)
termes
génériques
dérivation
approche
de la définition et usage du dictionnaire
origine
de quelques mots
Rôle du lexique dans le choix
du registre de langue
2.
Orthographe lexicale
Utilisation des instruments de
vérification de l’orthographe en situation d’écriture
Mémorisation des mots les plus
fréquents
Mots présentant des régularités
orthographiques
COUTÉ Bernard, L’Orthographe aux cycles 2 et 3, Retz, 1999.
Voir en particulier la
partie sur la conjugaison fondée sur une approche qui tient compte de la
réalité du système. p.81 et suivantes.
Voir aussi un exemple de
« leçon » sur « ses/ces », qui différencie, en situation
d’apprentissage, les deux homophones. p.191 et suivantes.
TISSET Carole, « Surtout ne pas donner de définition au verbe », Blé 91 N°23, octobre 1998.
Deux pages explicitant
les moyens d’identification formels et intuitifs du verbe. A consulter en
format PDF.
TISSET Carole, « Surtout renoncer aux tables de conjugaison », Blé 91 N°25, mars 1999, p.4-5.
Deux pages explicitant
un apprentissage « horizontal » de la conjugaison. A consulter en
format PDF.