Quelques réactions en vrac extraites de la pétition

COPIRELEM : Réaction au projet de programmes 2008

 

Catherine : Ces programmes nous ramènent 40 ans en arrière, en ne tenant aucun compte des recherches effectuées en sciences de l'éducation. Mais par qui ont-ils donc été écrits ?

Laure : A l'heure où les instructions officielles ont enfin pris en compte le fait que les enfants doivent participer activement à leurs apprentissages, notamment en en comprenant le sens, la proposition de programmes 2008 fait un grand retour en arrière.

Apprendre plus en moins de temps, et plus vite...quel programme! Quelle avancée dans la lutte contre l'échec scolaire!!!

Le temps où l'instituteur est le seul être savant et pensant au sein de la classe est révolu. Je refuse un tel retour en arrière qui en plus d'être rétrograde est complètement aberrant puisqu'il va à l'encontre des glorieux objectifs annoncés.

Arrêtons de prendre les professeurs des écoles pour des incompétents, il faut leur faire confiance: rien ne vaut l'expérience du terrain.

On dit que le personnel de l'éducation publique est prompt à faire grève, mais il y a vraiment de quoi se mettre en colère !!!! J'espère sincèrement que cette pétition (entre autres) aura l'effet escompté et évitera une énième descente dans les rues qui serait mal comprise par les parents et toujours au détriment des enfants. Mais dans le cas contraire, aucune hésitation! A bon entendeur...

Hervé : Arrogance, incompétence, idéologie, populisme, vous avez déjà entendu ces mots récemment ?

Isabelle : Comment peut-on faire table rase de toutes les recherches en didactique et en sciences de l'Éducation, des dernières décennies? Quelle est la place de l'enfant dans ces programmes? Qui veulent-ils que nous formions: de futurs citoyens ou de futurs consommateurs?

Christine : de nombreux élèves en difficulté notamment dans les zones sensibles n'ont pas les outils de raisonnement de logique et de sens critique qui pourra leur apporter si l'école ne joue plus ce rôle alors? Le changement consiste donc en un retour vers les temps anciens où le peuple devait obéir, exécuter et se taire sans réfléchir.

Alexandra : Il dangereux de réduire l'apprentissage à des temps d'entraînement et d'imitation. Où sont passés l'implication, la recherche de solutions, la construction du sens, la place laissée à l'erreur et au cheminement?
Quels élèves allons nous former? Quels adultes pour demain?

Le seul point épineux qu'il faudrait régler est celui de la formation des professeurs des écoles (trop rapide et pas assez basée sur la pédagogie). Mais là, évidemment personne ne veut en tenir compte: trop de recherche à y consacrer et surtout trop d'argent!

Corinne : Vraiment de quoi démotiver les plus engagés des enseignants!!

Jean-Christophe : Élitiste, ce programme va laisser de coté les élèves en difficulté et va empêcher l'ensemble des enfants de développer leurs capacités de compréhension et d'analyse. Négligeant les dernières recherches, méprisant les chercheurs et les enseignants dont le rôle est réduit à de simples exécutants, il n'est qu'une démarche purement démagogique destinée à flatter l'ego des parents d'élèves au détriment de leur propre progéniture.

Michel : Dans cette "époque moderne", on pourrait aussi programmer des individus d'Alpha à Epsilon en fonction des besoins de l'économie et des désirs des spéculateurs en tous genres ! C'est déjà fait ? Ah, Bon...

Marie : Non à des programmes sans réelle réflexion éducative et pédagogique élaborés dans l'unique but de casser, in fine, le service public de l'enseignement.

Hélène : Vivent les maths , mais pas n'importe comment !

Hugues : Il n'y a pas que le domaine scientifique qui soit touché. Tout ce qui concerne le langage est également touché (la lecture notamment), c'est le retour des "bonnes vieilles méthode" qui ont fait un grand nombre d'illettrés.

Jean-Louis : En tant que membre de l'OCCE, associé à plusieurs groupes nationaux de recherche pédagogique, je ne peux que déplorer ces programmes qui n'ont de nouveaux que le qualificatif et qui révèlent au mieux une méconnaissance totale des avancées en science de l'éducation de ces dernières années, au pire un mépris total des mouvements pédagogiques, de leurs travaux et des valeurs éducatives qu'ils défendent...

Géraldine : Je suis inquiète par la remise en cause des cycles impliquée par les programmes ainsi que par le recul en termes de pédagogie qu'ils représentent. Je suis en colère à cause du calendrier et à la précipitation dans la mise en place de ces programmes et de tout ce qui est fait en matière d'éducation. (Stages etc...)

Pascale : Ces programmes provoquent colère, consternation et incompréhension. On ne peut pas faire fi de toute cette recherche qui est vivante et qui nous permet à tous d'évoluer dans nos approches et nos pratiques pédagogiques. On ne peut pas la balayer d'un revers de manche et de façon aussi simpliste. Pour ma part je peux dire que mes élèves sont actifs de leurs apprentissages; qu'ils construisent leur savoir dans des activités de recherche, des résolutions de problèmes de toutes sortes,... et que cela participe à mon sens à quelque chose d'essentiel, c'est l'ouverture sur le monde dans sa diversité. Autre chose que je trouve très important est la notion de plaisir inhérente à cette forme de travail, et ce dès la petite section. Nos élèves sont intelligents et ils sont heureux de le découvrir.

Sébastien : Il existe deux catégories de fonctionnaires : Jean Moulin et Maurice Papon. Ensemble, résistons !

Hélène : Les raisons qui poussent à demander l'abandon du projet en mathématiques se retrouvent tout à fait dans le domaine de l'apprentissage de la langue. Ces programmes démontrent un grave déni des fondamentaux des apprentissages.

Nadège : Il paraît indispensable de s'opposer à ces nouvelles directives

Sylvette : Ces programmes sont l'annihilation de l'esprit critique et de la réflexion, ils visent à former des moutons.

Erice : Des programmes fait à la va-vite sans évaluation des précédents... c'est ça le réformisme à tout prix !!!

Sophie : Un projet aberrant qui nous plonge dans une grande perplexité! Ces gens du Ministère ont-ils jamais rencontré un vrai élève??? Ce projet, certes plus court, mais d'un vague absolu ne nous permettra pas de cibler les compétences à atteindre. Comble de l'horreur, l'enseignant devient un agent qui applique "le manuel de qualité": il ne fait plus réfléchir ses élèves et est dispensé de le faire lui-même!!! C'est inadmissible!

Agnès : Préambule malhonnête, contradictoire avec les programmes. Notre avis pour quoi faire: mardi matin 25 mars, les nouveaux spécimens avec les nouveaux programmes sont déjà dans notre boîte aux lettres!!!

Dominique : Travaillant dans un RASED je suis inquiet de voir affluer des demandes d'aide pour des élèves noyés par des règles de grammaire et d'orthographe ou bien des techniques opératoires derrière lesquelles ils ne mettront aucun sens. C'est de la folie.

Jean-Michel : Il faut mobiliser les parents ! C'est urgent !

Bruno : Derrière la "simplification" et le faux "retour aux fondamentaux", le recul et la bêtise crasse, bref la réaction sur toute la ligne. Si on voulait couler l'école primaire et dégoûter les enfants de la joie de comprendre on ne s'y prendrait pas autrement... Finalement ces "nouveaux programmes " sont bien dans l'air du temps : complètement bling-bling... Rien n'est joué, ne nous laissons pas faire. Bruno, prof de math en collège et notamment en 6ème et accessoirement parent d'élèves en primaire.

Alain : Un projet fait hâtivement avec des personnes non compétentes pour ce secteur d'enseignement. Il fait fi de 30 ans de recherches et d'innovation dans le  domaine alors que les programmes s'améliorent de plus en plus. Le critère de qualité semble être la lisibilité par les parents et le petit nombre de  pages du texte !!!!!! Sans parler de certains choix ! Une insulte aussi pour les enseignants, qui parait-il, ne savent plus lire  les programmes ! ......

Armelle : C'est vraiment vrai, on en a tous marre que les programmes changent dès qu'un ministre change!! C'est ce que l'on a dit lors des réunions de concertations. Donnons nous le temps d'évaluer les élèves à la fin de la scolarité primaire! Élèves qui depuis la petite section ont eu un enseignement avec les programmes de 2002 avant de tout rejeter en bloc. N'y a-t-il pas d'autres paramètres que l'enseignement scolaire à revoir? Pensons à la société dans laquelle nous vivons au quotidien : le devoir et le rôle de la famille, des parents, des médias,...

Laurence : Que vont devenir ceux qui sont déjà en difficulté ? ceux que les familles ne pourront pas aider ? quelle image de l'institution allons nous leur transmettre, elle qui va les sacrifier au nom du passéisme de certains démagogues ?...

Virginie : je trouve ça juste inadmissible, ce que devient l'éducation nationale...ça fait peur, et ça n'encourage pas du tout à se former pour devenir PE.

Pierre : Demandons l'avis aux professionnels avant de lancer des réformes.