Dossier sur les réformes de l’enseignement

Ce dossier constitué entre février 2008 et avril 2009 permet de reconstituer les différents mouvements de protestation contre les réformes de l’enseignement entreprises sous le Ministère de M.Darcos. 

Toutes les analyses sont encore d’actualité, même si certains liens ne sont plus actifs. Ce dossier a cependant été conservé dans son dernier état, afin de témoigner de l’ampleur de la mobilisation pour une école de qualité.

La lutte continue…dans l’ombre et sur la toile.

 

 

Pour une éducation de qualité

Pour une formation de qualité

Pour une université de qualité

 

 

 

Sommaire

 

CONTRE LA REFORME DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

·       Enseigner est un métier qui s’apprend

·       Quels enseignants demain ?

·       Défense de la formation des enseignants à l’IUFM

·       Manifeste des maîtres formateurs du Haut-Rhin pour construire une école de demain

·       Motion adoptée à l’Université de Strasbourg

·       Formation des professeurs : parents, si vous saviez…

·       Mise au point contre la désinformation du Ministre de l’E.N.

·       Coordination nationale sur la formation des enseignants

·       Lettre ouverte d’un collectif d’enseignants à l’IUFM de Lyon

·       Pourquoi l’Education, l’Université et la Recherche sont-elles en danger ?

·       Tout savoir sur la réforme du recrutement des profs (video)

·       Appel de Strasbourg

 

REACTIONS ET RESISTANCES CONTRE L’APPLICATION DES PROGRAMMES 2008

·       Lettre aux instituteurs qui respirent encore

·       Résistances individuelles et collectives

·       Grèves, blogs et sites contre la réforme Darcos  (enseignants, parents d’élèves…)

è Collectif SEPT 68

è Collectif SEPT 67

·       Pourquoi il faut refuser ces programmes

·       Les pétitions et actions contre l’application des Nouveaux Programmes 2008

·       Et comment réagissent des Inspecteurs de l’Education nationale ?

 

ANALYSES DES PROGRAMMES 2008 ET DES PROPOS TENUS SUR L’ECOLE

·       Les « erreurs » assenées sur l’école

·        Quelle idéologie ?

·       Quel programme pour l’école ?

·       Quels apprentissages pour les enfants ? 

·       Quelle place pour les disciplines ?

·       Quels enjeux ?

 

Sources et autres dossiers Ä

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Un tract unitaire à diffuser

Le tract en version Word : formulaire à modifier (contacts et dates)

Eloge de l’obéissance… ou pourquoi il ne faut jamais dire non !

par Vincent Fallacara

« […] Donc en ces temps de cheminement vers le bonheur, je me dois, chers concitoyens (en un seul mot ! Un peu de sérieux s’il vous plait !), de vous faire l’éloge de l’obéissance aveugle. Afin de ne pas entraver cette marche glorieuse dans le sillage de notre nouveau petit père du peuple.

Alors, si comme moi, vous pensez...

... que dire "oui" à tout ce qu'on nous propose/impose (rayer la mention inutile) ou bien le silence sont préférables au "non",

... que résister à ce qui nous semble inique, arbitraire et stupide est inutile, vain et sans lendemain,

... que ceux qui n'acceptent pas les directives venant de supérieurs forcement mieux inspirés que nous (sinon, ils ne seraient pas supérieurs ! C'est logique non !) sont des nuisibles, des feignants, des parasites !

... que ceux qui disent "non !", qui contestent, qui rouspètent ne sont que des infâmes gibiers de potence, anarchistes, syndicalistes, égoïstes et cyclistes (celui-là, c'est juste pour la rime !) qui mettent notre Mère Patrie en danger. Voire même,  menacent l'harmonie de l'univers dans sa globalité. »

Je vous invite à méditer ces quelques exemples édifiants, qui nous prouvent si besoin est, que l'ordre, l'obéissance aveugle et la discipline finissent toujours par triompher du chaos dans lequel la racaille contestataire veut nous voir sombrer […]» TEXTE COMPLET

 

CONTRE LA REFORME DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

   Coordination nationale Formation des Enseignants

Le site officiel des « IUFM en colère ». Pétition, communiqués et motions de la coordination, actions des collectifs IUFM et adresse de leur blog.

Communiqué de presse de la 2e Coordination sur la Formation des Enseignants (7 mars 2009)

Pour sortir de la crise : retrait immédiat du projet Sarkozy-Darcos-Pécresse

    Enseigner est un métier qui s’apprend (BLOG, IUFM Midi Pyrénées)

« Enseigner est un métier qui s’apprend et l’avenir de nos enfants en dépend. »

Pour connaître l’actualité et les actions concernant la disparition programmée de la formation professionnelle des enseignants. LIEN

u     Quels enseignants demain ? (Coordination d’Orléans)

« Le gouvernement s’attaque à la formation des futurs enseignants du primaire et du secondaire et veut faire croire qu’ils seront mieux formés et mieux payés.

Le gouvernement nous ment !

1 – Toujours 5 ans d’études, mais suppression de l’année de stage rémunérée […]

2 -  Une revalorisation en trompe-l’œil […]

3 – Vers des enseignants sous-qualifiés : effondrement des connaissances […]

4 -  Une formation pédagogique sacrifiée […]

5 – Précarité programmée pour enseignants défonctionnarisés […]

On remplace des concours nationaux*, exigeants et garants de l’égalité républicaine, par un système qui accentue les inégalités sociales et régionales (toutes les universités ne prépareront pas à tous les concours). Ce n’est pas acceptable ! Les conséquences seraient graves pour l’avenir du système éducatif, pour l’éducation de nos enfants et pour la société dans son ensemble. » TRACT A TELECHARGER (format pdf)

* Les concours nationaux ne sont pas supprimés, mais les postes mis au concours diminuent. Par ailleurs, les concours pour les professeurs des écoles sont académiques, mais là aussi le nombre de postes mis au concours est en forte diminution.

u     Défense de la formation des enseignants à l’IUFM (IUFM Centre – Val de Loire)

Une pétition du collectif des personnels de l’IUFM Centre-Val de Loire

« Les personnels et usagers de l'IUFM Centre-Val-de-Loire dénoncent la situation désastreuse et chaotique provoquée par l'actuelle "réforme" des concours et de la formation des enseignants. Ils demandent :

1)     le retrait du projet actuel qui se résume à des annonces médiatiques, désorganise le mode de recrutement et la formation des enseignants, et se traduit par une régression sociale, professionnelle et territoriale pour toutes les personnes concernées : les étudiants, les enseignants, les personnels non-enseignants, mais aussi et surtout les élèves.

2)     le maintien de l'année de formation en alternance rémunérée après le concours, laquelle permet à la fois une entrée progressive dans le métier encadrée par des professionnels et l'existence d'une formation continue des enseignants titulaires en liaison avec l'Université.

3)     l'ouverture de négociations pour une autre réforme de la formation et du recrutement qui respecte la vocation des IUFM à être au cœur de cette formation, qui permette la reconnaissance du haut niveau de qualification et qui tienne compte d'une nécessaire formation professionnelle en prise avec les réalités du terrain départemental et régional.

4)     En conséquence, les usagers et personnels de l'IUFM Centre-Val-de-Loire demandent la non-remontée des maquettes de master, jusqu'à l'obtention d'une réponse gouvernementale à leurs préoccupations qui sont celles de professionnels, mais aussi de citoyens et de parents. »

SIGNER LA PETITION

u     Manifeste des Maîtres Formateurs du Haut-Rhin pour construire une école de demain

« […] c’est avec lucidité et amertume, que les Maîtres Formateurs du Haut-Rhin expriment leurs inquiétudes et leurs interrogations quant à l’avenir de l’Ecole et de la formation des maîtres.

Ces réformes, fruit d’une volonté politique, sociétale et comptable, préparent le démantèlement programmé de l’Ecole Publique et Laïque.

Quelle société pour demain ? Quelle Ecole pour nos enfants ?

Le débat n’a jamais été lancé, le gouvernement a annoncé un objectif (diminution de l’échec scolaire) et a fait ses choix sans avoir analyser les causes de cet échec. Les mesures prises sont en contradiction totale avec l’objectif annoncé :

·        La suppression de la carte scolaire […]

·        La semaine de 4 jours […]

·        La réforme des programmes […]

·        La mise en place de l’aide personnalisée […]

·        La suppression de l’accueil des tout-petits en Maternelle […]

·        La création d’une agence de remplacement […]

·        La manière de procéder, sans concertation, sans explication, sans concession, n’est ni pédagogique, ni respectueuse, ni digne.

[…] En tant qu’acteurs du terrain, nous sommes également très inquiets du devenir de la formation initiale, sans passerelle entre la théorie et la pratique, et des conséquences sur notre implication au cœur du nouveau dispositif. Quel sera notre rôle dans la future formation des Professeurs des Ecoles ?

En effet, l’intégration de l’IUFM au sein de l’Université et la mastérisation de la formation semblent tourner le dos à une réelle formation professionnelle qui nécessite l’interaction entre les formateurs permanents et les maîtres formateurs.

Le manque réel d’informations et les nombreuses allusions fallacieuses et mensongères de la part de notre Ministre témoignent de ce mépris face à nos engagements et à notre idéal d’enseignant. La forme, autant que le fond, blessent notre éthique du métier et provoquent notre colère.

[…] Nous soutenons et accompagnerons toute action visant à garantir la pérennité de l’égalité des chances de TOUS les enfants, dans une école républicaine, libre et laïque.

Dans l’attente, nous restons vigilants et mobilités. » LIRE ET TELECHARGER LE MANIFESTE COMPLET (format pdf)

u     Motion adoptée à l’unanimité à un congrès réuni à l’Université de Strasbourg 13 février 2009

[…] « Le projet de réforme de mastérisation de la formation aux métiers de l’enseignement suscite inquiétude et désarroi dans la communauté universitaire tant par la manière dont elle est conduite, que par son contenu. Le congrès, sans être hostile au principe d’une mastérisation, demande le retrait de ce projet qui précarise les futurs enseignants et dissocie formation à l’enseignement et formation à la recherche.

Aucune maquette ne sera remontée dans ces conditions. Le congrès manifeste sa solidarité avec les enseignants de l’IUFM, et affirme son attachement aux concours nationaux et au caractère universitaire de la formation aux métiers de l’enseignement. Il reconnaît la compétence et la légitimité de l’IUFM au sein de la communauté universitaire. La formation des enseignants doit se fonder sur une formation disciplinaire forte cohabitant avec une formation professionnelle incontestée. Le congrès constate que l’échéance de la rentrée 2009 est caduque. Il attire l’attention sur les inquiétudes des étudiants engagés dans la préparation des concours et refuse l’envoi de propositions sans un nouveau cadrage national. Aucune réforme ne se fera sans concertation. À titre conservatoire, le congrès demande le maintien des concours dans leur forme actuelle. » […] LIEN VERS LE TEXTE COMPLET

u     Formation des professeurs : parents d’élèves, si vous saviez… Le Monde du 10.02.09

« Le projet de réforme de la formation des maîtres entraînera un dramatique recul pour notre école publique. Qu’on en juge ! […] » LIRE LA SUITE

u     Mises au point contre la désinformation du Ministre de l’E.N.

Propos de M.Darcos sur RMC le 11 février 2009 : « Aujourd'hui (...) les professeurs passent un examen, un concours, ils sont mis dans l'Institut de formation des maîtres, où on leur apprend des théories générales sur l'éducation et puis de temps à autre ils vont remplacer un professeur absent. »

·        Lettre à Xavier Darcos, citoyen, futur ancien Ministre de la République (AG Paris 1)

[…] « Nous vous accusons, Monsieur, d’indignité républicaine. L’école n’est pas votre propriété. Par vos propos, vous vous êtes montré inapte à assumer vos responsabilités républicaines et le mandat qui vous a été confié par le peuple français. Vous avez révélé que vous méprisiez et ne compreniez pas l’essence même de votre fonction de Ministre.

En tant que citoyens, électeurs, contribuables, parents d’élèves, habitants de ce pays, nous ne reconnaissons plus la légitimité morale et républicaine de la position que vous occupez.

Nous exigeons votre démission. » LIRE ET SIGNER LA PETITION

·        Philippe WATRELOT : A propos des IUFM et des « simulateurs de vol »

« Deux hypothèses. 

Soit Xavier Darcos, croit vraiment ce qu’il dit et alors cela signifie qu’il ne connaît rien à la réalité du ministère et du travail des personnes dont il a la responsabilité. Ce qui, en soi, est déjà une faute. Mais comme, c’est un ancien inspecteur général, directeur de cabinet et qu’il se targue d’avoir occupé toutes les fonctions, j’ai du mal à y croire…

Soit il ment effrontément et fait preuve d’un cynisme politicien qui confine au mépris. » […]

LIEN VERS LA CHRONIQUE COMPLETE

·        Nicole Orthous : Darcos comme il nous parle

Une pertinente analyse du langage tenu par M.Darcos entre approximations et populisme…

« Xavier Darcos s'est livré,  jeudi 12 février 2009, à un exercice de style qu'il faut analyser – dans une infime partie: Il est sur RMC,  à 13 heures, dans une émission qui s'appelle "Les grandes gueules". Le ministre se prend pour le ministère. Non. Le ministre veut qu'on le prenne pour le ministère. Phase avancée de la sarkozyte.

Pendant une heure, il pratique le double mépris : envers les enseignants qui luttent contre les mesures qu'il prend, et envers les auditeurs de RMC. »[…]

[Propos de M.Darcos] Et aujourd’hui, un professeur sur deux qui est recruté par moi, n’est déjà pas passé par des systèmes de formation des maîtres.

[Analyse] « Qui? Par quel stratagème ? De quel système s'agit-il? Des mauvais, des pas-formés, j'en ai plein ma besace et je vous les montre. Si vous croyez que ça me fait peur, des profs pas formés… D'ailleurs, ma réforme, c'est ça : on passe de un formé sur deux à pas de formé du tout, la voilà, l'égalité.  

On note l'omniprésence du "moi", recruté par moi. Pour Darcos, l'auditeur de RMC ne comprendrait pas  le terme "Education nationale", bien trop complexe. Il faut ajouter une réduction d'échelle : Darcos parle de l'Education nationale comme de la PME du coin. » […]

 LIRE LE TEXTE EN ENTIER

·        Présidents d’université et directeurs d’IUFM condamnent les propos « insultants » de Darcos

[…] « Les présidents d’université et des directeurs d’IUFM considèrent que les propos du Ministre insultent tous les personnels aujourd’hui engagés dans une formation des maîtres qui répond à un cahier des charges national et qui est évaluée par une commission nationale présidée par un recteur ». […]

« Cette formation fait alterner des activités de formation et d’enseignement avec : un stage en responsabilité dans un des cycles de l’école primaire d’une durée de trente jours, à raison d’un jour par semaine et deux stages en responsabilité de trois semaines chacun dans les autres cycles de l’école primaire, pour les professeurs des écoles ; un stage en responsabilité représentant de 6 à 8 heures par semaine en collège ou en lycée pour les enseignants du second degré.

Il est donc totalement mensonger de prétendre que « temps à autre, ils vont remplacer un professeur « absent » et de comparer cette formation à une vulgaire simulation de vol. Les présidents d’université et les directeurs d’IUFM rappellent que le ministère de l’éducation nationale n’a pas apporté toutes les réponses qu’il s’était engagé en septembre à fournir très rapidement, que les maquettes des concours n’ont été connues qu’en décembre et les premières modalités de stage à la mi-janvier. »

LIEN VERS LE BLOG

LIEN VERS LA DECLARATION CPU/CDIUFM

·        Snesup : Des propos indignes d’un ministre de la République

[…] « Ils sont indignes car ils traduisent une grave méconnaissance de la réalité au sein du monde éducatif. Actuellement, les apprentis professeurs ont, avant et après le concours, des stages d’observation, en pratique accompagnée et en responsabilité. […] C’est donc une contre-vérité de dire qu’ils sont dans une « simulateur de vol ». Au contraire, ils volent de leurs propres ailes. […] » LIEN VERS LE BLOG

·        Sgen : Non, Monsieur le Ministre, les professeurs stagiaires ne se contentent pas de remplacer de temps à autre un professeur absent

[…] « Xavier Darcos sait forcément que les professeurs stagiaires ne se contentent pas de « remplacer quelques professeurs absents », puisque ce sont ses services qui, chaque année, mettent en place à leur intention des classes en toute responsabilité, huit heures par semaine dans le second degré, un jour par semaine pendant trente semaine, et six semaines complètes par an dans le premier degré […] »

LIEN VERS LE TEXTE COMPLET

u     Coordination nationale sur la formation des enseignants

Motion adoptée à l’unanimité le 31 janvier 2009 :

« La coordination nationale des personnels des IUFM et des départements universitaires impliqués dans la formation des enseignants, réunie à Paris le 31 janvier en présence d’une centaine de participants venant de 15 académies, exige :

le retrait de la réforme des concours et de la formation des enseignants ;

le maintien des concours dans leur configuration actuelle et un recrutement à la hauteur des besoins, ainsi que le maintien de l’année de formation en alternance rémunérée après le concours ;

l’ouverture de négociations pour une autre réforme de la formation et du recrutement, qui respecte l’existence et la vocation des IUFM à être au cœur de cette formation, qui permette la reconnaissance du haut niveau de qualification et qui tienne compte de la nécessaire formation professionnelle après la réussite au concours.

La coordination appelle au non-dépôt des maquettes de master et à la grève à partir du 2 février. »

u     Lettre ouverte d’un collectif d’enseignants à l’IUFM de Lyon au Président de la République (N.Orthous)

[…] « Le ministre met en place une chose : l’intégration des IUFM dans les universités. Vous en annoncez une autre : la suppression des IUFM.

C’est l’autocratie qui avance à grand et bas bruit.

Les IUFM étaient en voie de s’instituer, avec quelque maladresse, sans doute, mais avec la constante volonté de mieux remplir leur mission. Pourquoi ne pas doter le pays d’Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, encore plus dignes de ce nom, qui délivreraient une certification pour valider des études qui sont déjà, de fait, des études à Bac + 5 ?

Ce serait accepter l’idée raisonnable que la formation d’un enseignant, dans un pays démocratique du XXIème siècle, demande à être conçue au niveau national et ne peut absolument pas naître d’un coup de torchon.

Qu’avez-vous supprimé ? Qu’avez-vous voulu supprimer ?

Qu’est-ce qu’un professeur qui exerce en IUFM? De quoi l’accuse-ton? Qui entendra les enseignants débutants faire part de leur besoin de savoir comment on s’y prend, avec tel élève difficile, avec tels savoirs à transmettre? Qui aura la conscience élevée de ce qu’un fonctionnaire d’Etat doit savoir de sa mission, de ses droits et de ses devoirs, de sa hiérarchie, de sa loyauté envers les programmes et les ministères, quels qu’ils soient? Qui se préoccupera de s’assurer qu’une dictée permet vraiment de faire des progrès en orthographe? Qui se préoccupera de savoir s’il n’existe pas des méthodes qui feraient qu’un petit d’homme apprenne à lire de la façon la plus intelligente possible? Qui se demandera comment l’on pourrait faire bénéficier les élèves de l’avancée des connaissances dans tel ou tel domaine scientifique? Qui veillera à ce que les enseignants en formation éprouvent, au sein de leur promo, ce qu’est un corps professionnel? Qui se souciera de les faire s’interroger sur les actes qu’ils posent, lorsqu’ils s’essayent à apprendre ce qu’il faut aux enfants? Qui analysera des moments professionnels pour les transformer enexpérience explicitée?

Et qui dira que tout cela est vain, déplacé, ridicule? Quel pays européen? Quel intellectuel? Quel homme de bon sens? Quel parent?

Que n’avez-vous présenté ce merveilleux bilan sans précédent –ce qui ne peut être considéré par personne comme une valeur en soi- sur le seul mode qui convient pour nommer votre politique : la suppression.

Suppression des RASED, des postes, des statuts des enseignants, des associations populaires et éducatives… Nous ne sommes pas les seuls touchés. Et nous toucher, c’est toucher tous les citoyens, même s’ils ne le savent pas tous et pas tous encore.

Nous serons fiers d’être ceux qui auront hurlé dans les rues qu’ils ne sont pas réduits aux lois du marché et du libéralisme ou du pays tel que vous le concevez. Nous faisons un travail qui est compliqué, peu clinquant, qui demande des efforts considérables pour peu de résultats visibles, parce que tout est plus facile que réfléchir ou regarder la réalité en face avec pour ambition de la nommer, de la décrire et de l’analyser. C’est pourtant notre honneur, à nous, les enseignants et parmi les enseignants, à ceux qui ont le courage de contribuer à en former d’autres, c’est notre honneur de revendiquer de ne pas jurer que par le résultat, la performance et la réussite. C’est notre humanité à nous. Elle ne se décline ni dans la charité ni dans la démagogie. Elle se décline dans un chemin d’intelligence du monde. » […] TEXTE COMPLET

Ecrire au collectif de l’IUFM de Grenoble : collectif.iufm@douaalter.lautre.net

Blog du collectif : http://collectifiufmgrenoble.wordpress.com/ 

u     Pourquoi l’Education, l’Université et la Recherche sont-elles en danger ? (Collectif de Strasbourg)

Un tract élaboré par le Collectif de Strasbourg à télécharger et à distribuer aux lycéens, aux étudiants, aux enseignants et à tous les parents concernés par l’avenir de leurs enfants…

[…] « Nous sommes pour des réformes, bien menées, bien construites !

Celles que le gouvernement veut imposer aujourd’hui sont faites sans nous et contre nous, mais surtout contre l’avenir de tous les françaiset de leurs enfants.

C’est pourquoi nous demandons leur retrait préalable à toute négociation. »

TELECHARGER LE TRACT (format.pdf) Voir aussi Manifestation le 19 février à Strasbourg (tract à télécharger) - Le blog de Dom

u     Tout savoir sur la réforme du recrutement des profs (Sauvons l’université !)

Une vidéo qui explique le tour « de passe-passe » du gouvernement pour faire passer des textes qui vont appauvrir la qualification et la formation des enseignants, précariser le métier d’enseignant, appauvrir la recherche dans les universités… et faire des économies !!!  VOIR LA VIDEO

u     Appel de Strasbourg  

Pour une réforme concertée de l’Université, de l’enseignement et de la Recherche

« Au moment où les trois universités de Strasbourg, de leur propre initiative, se rassemblent pour former le plus grand établissement universitaire de France, nous, chercheurs, enseignants-chercheurs et personnels de la nouvelle Université de Strasbourg et des organismes de recherche, lançon un appel solennel au gouvernement et aux ministères dont nous dépendons pour qu’ils mettent fin à leur entreprise aveugle de destruction de l’enseignement supérieur et de la rechercher. […]

La réforme LMD (Licence-Master-Doctorat) a conduit à une refonte complète des cursus dont le bilan n’a pas été tiré. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) instaure une présidentialisation excessive du pouvoir dans les universités. Des organismes de recherche comme le CNRS ou l’INSERM sont démantelés. Les IUT – dont personne ne contestait l’efficacité – sont menacés. […]

Et voici que le ministère de l’Enseignement supérieur rend public un projet de décrit qui modifie d’une manière fondamentale le statut des enseignants-chercheurs en privant ceux-ci de leur indépendance intellectuelle. Voici que les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur exigent un bouleversement de la formation et du recrutement des enseignants du secondaire* dans un texte bâclé, confus et autoritaire, instituant des masters « métiers de l’enseignement » dans des délais irréalistes et dans des conditions qui affaibliront sensiblement la qualité de la formation des futurs professeurs, tout en rendant celle-ci plus longue et plus coûteuse pour les étudiants : l’année de stage rémunérée est supprimée. […] » TEXTE COMPLET ET PETITION

* Remarque : Et du primaire !

 

REACTIONS ET RESISTANCES CONTRE L’APPLICATION DES PROGRAMMES 2008

u   Lettre aux instituteurs qui respirent encore (Gilles Lehmann)

« Demain il sera trop tard.

Notre métier subit une attaque sans précédent. Il n’est plus question d’imposer une idéologie pédagogique quelconque, mais d’anéantir l’école de la République. La gratuité et la laïcité sont des maux pour nos gouvernants. Qu’elles ne soient pas pour nous des grands mots vides, derrière lesquels nous cachons notre complicité. […]

L’urgence aujourd’hui, c’est de se relever et de faire front un par un, jusqu’à ce que notre force renverse la montagne de mépris et d’ignorance qui se dresse devant nous. Ensuite, il sera toujours temps de débattre dans les écoles du sens que nous voulons rendre ou donner à notre métier, en dressant un état des lieux honnête, sans haine ni complaisance, et en ne laissant personne parler à notre place. […] » LIEN

Résistances individuelles et collectives

u   Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école

« Ce blog a vocation à faire connaître des réflexions et des initiatives qui favorisent une résistance citoyenne du monde enseignant pour faire échec aux lois qui dé-construisent l'Education Nationale.

Penser pour résister telle est la philosophie de cette démarche, mais aussi penser pour construire une école démocratique de la solidarité et de la réussite pour tous.

Face au démantèlement organisé de l'école, les enseignants ont aujourd'hui une responsabilité toute particulière. Il s'agit rien moins que de savoir si nous acceptons de participer passivement à ce démantèlement par notre silence complice ou notre collaboration active ou bien si nous décidons de résister, y compris par la désobéissance pédagogique collective, pour faire échec aux mesures imposées.

La résistance pédagogique est un choix clair, assumé, responsable

En conscience, nous ne pouvons accepter d'être les instruments d'une politique gouvernementale qui déconstruit les fondements de l'Education Nationale.

En conscience, nous refusons d'obéir à des injonctions qui remettent en cause l'identité de notre métier d'enseignant.

En conscience, nous voulons construire une autre école, dynamique, démocratique, coopérative, conviviale qui permette aux enfants d'apprendre en s'épanouissant. » LIEN VERS LE BLOG

u     Des écoles qui protestent et réagissent : Attachons-nous à notre école

« Parti d'une école, le mouvement s'est diffusé avec une rapidité époustouflante (de 1 à 428 écoles en 3 semaines !) malgré des limites évidentes (action ciblée au départ sur la seule maternelle, proximité des vacances scolaires pour une zone, absence de réseau constitué au départ...).

Côté Pile

Malgré la crise, malgré les contraintes personnelles et professionnelles, les inerties, des parents réagissent, se mobilisent, montrent qu'ils sont là, debout, face à des réformes incohérentes, infondées, hâtives, et injustes, enrobées d'une communication fallacieuse.

Vos messages en témoignent : l'action a permis à de nombreux parents de se sentir moins seuls et a créé une dynamique.

Elle a démultiplié les effets médiatiques :  1 action à l'échelle d'une école porte localement, 428 actions partout en France portent nationalement.

Sa forme (simplicité d'organisation, proposition d'un visuel accrocheur, jeu sur les symboles, recherche d'attention sans pertubation, action flash) a facilité la mobilisation. Surtout l'usage d'Internet a permis une diffusion rapide de l'information. La "nuit des écoles" a été précurseur de ce type d'action.

Côté Face

Malheureusement, si l'action a pris aussi vite, c'est que le malaise est grand, la méfiance est immense et le sentiment d'injustice n'a jamais été aussi fort. Suppression de 2 heures hebdomadaires pour tous remplacée par un soutien ponctuel non pensé et non réparé, compression du RASED, suppression de postes, attaque sur la maternelle et maintenant, évaluation des CM2 mal conçue. » LIEN

u     Appel à ceux qui font vivre l’Education Nationale (Ph.Nussbaum)

Au dela de l’obligation de réserve, le devoir de parler

« Il y a quelque temps,  Roland Braun nous invitait à entrer en résistance. Son appel a eu un large écho et la résistance aux attaques contre l’école publique s’étend. Elle se développera davantage si nous dépassons la peur diffuse et irrationnelle de la hiérarchie. Celle-ci a d’abord le pouvoir que nous lui donnons. Nous sommes, encore, en démocratie et la notion d’obligation de réserve ne doit pas devenir l’obligation de se taire devant l’inacceptable. […]

C’est au sein même de notre fonction, que notre parole peut avoir le plus d’impact sur les parents, les élus et… les supérieurs hiérarchiques avec qui, il nous arrive d’avoir des réunions. Cette parole aura d’autant plus de poids si elle émane de personnes bien intégrées dans leur fonction et dignes de foi. […]

J’ai pu constater combien les structures de l’Education Nationale étaient souvent saturées d’inertie par des silences soumis, craintifs, gênés, polis, indifférents, résignés, complices…  […]

Si chacun, à sa place, prend le temps de la réflexion et le courage de parler, la résistance peut devenir créatrice. Il ne s’agit pas seulement de sauver l’école pour tous, de lui permettre de survivre, il faut aussi lui donner les moyens de vivre pleinement, lieu d’apprentissage et d’éducation pour tous les élèves accueillis, en particulier les plus fragiles.

Nous sommes encore en démocratie, si nous n’utilisons pas notre liberté de parole aujourd’hui, nous risquons de la perdre demain, dans un lent glissement vers un régime politique plus dur, imposant le silence aux citoyens. […]

Pour une bonne année 2009, entrons en résistance créatrice ! » TEXTE COMPLET DE PH. NUSSBAUM

u     Un collectif dans le Haut-Rhin SEPT 68 (Sauvons l'école publique pour tous)

NOUVEAU : Chroniques de la résistance pédagogique

L’occupation de l’IA 68 par les courageux SEPT 68

 « CR de la première réunion du 12 décembre 2008

Après discussions, voilà ce qui a été décidé :

- la création d'un collectif nommé SEPT 68 = Sauvons l'école publique pour tous (ce nom ayant déjà employé par d'autres collectifs en France). La naissance de ce collectif sera rendu publique mercredi prochain auprès de le presse locale.

- un sous-groupe s'est proposé pour rédiger une lettre de résistance pédagogique qui nous sera transmise et que nous signerons individuellement en la faisant parvenir collectivement (ou du moins en même temps ...)  Cette lettre se voulant à la fois résistante et positive : à la fois "CONTRE" mais aussi "POUR", notre éthique sera mise en avant ainsi que notre colère

- des propositions d'action : la grève pouvant paraître contre productive et très impopulaire auprès des parents, il a été mis en avant l'importance de rallier à notre action les parents en les informant sur la raison des mouvements qui se multiplient (il s'agirait d'organiser des soirées-débat festives, mais le problème du lieu sera à résoudre, nous ne pouvons pas faire ça dans nos écoles et il nous faut des lieux dont l'occupation sera gratuite ... si l'un ou l'autre a des contacts ...).

- Nous avons insisté aussi sur l'importance de rallier à nous les élus locaux dont tous (quelle que soit leur tendance) ne sont pas non plus satisfaits de ce qui se trame. »

Pour rejoindre le collectif, écrire à collectif.sept.68@gmail.com

Extrait du manifeste du collectif :

« Je suis fondamentalement attaché(e) à l’école laïque et publique, celle qui met l’enfant, et pas uniquement l’élève, au centre de tout projet éducatif.

Aujourd’hui je constate avec inquiétude, voire avec colère, que les mesures mises en place et annoncées mettent en danger les valeurs essentielles de l’école à laquelle je crois :

-         La suppression de la carte scolaire est une atteinte à la mixité sociale, d’autant plus que les évaluations nationales permettront la mise en concurrence des écoles.

-         Les nouveaux programmes, imposés sans aucune réelle concertation – nous ignorons même qui les a rédigés – représentent dans leur esprit un retour en arrière dramatique. C’est comme si toutes les recherches pédagogiques du XXe siècle n’avaient jamais existé.

-         Les maternelles, que le monde entier nous envie, sont menacées de suppression ou d’intégration dans l’école élémentaire.

-         Le samedi matin était un moment privilégié de rencontre entre les parents et les enseignants. De plus sa suppression prive les élèves de 12 jours de classe sur l’année – alors que les contenus se sont alourdis – et va à l’encontre des recommandations des chronobiologistes. […] »

Signez le manifeste en ligne : Pétition du manifeste SEPT68

Lisez les chroniques de la résistance pédagogique (ficher pdf) : Occupation de l’IA 68

u     Un collectif dans le Bas-Rhin SEPT 67 (Sauvons l'école publique pour tous)

« Le collectif SEPT (Sauvons l'Ecole Pour Tous), créé fin novembre 2008 par une trentaine de parents et d'instits de la Haute Bruche regroupe tous ceux et celles qui refusent la mise à sac de l'école publique. Indépendamment de tout syndicat, de toute appartenance politique , religieuse ou philosophique, nos buts sont :

- d'allumer des contre-feux de faire connaître à l'opinion publique, à tous nos proches et nos amis, les réelles intentions du gouvernement concernant l'Education Nationale,

- de manifester avec la plus grande visibilité notre opposition,

- d'affirmer nos valeurs, celles de l'école pour tous.

Notre premier objectif a été d'informer autour de nous, nos proches, les parents, les élus par du démarchage, des conférences-débats, des affiches, des tracts des distribution de badges...

A peine un mois après sa creation le collectif SEPT comptait près de 300 membres. Des élus l'ont rejoint. D'autres collectifs en Alsace se sont créés et avec votre participation nous avons l'espoir de voir d'autres collectifs se créer partout en France. » […]

Le collectif a son blog : http://le-hussard.over-blog.com

 « Parfois, j'entends dire que c'est peine perdue, que les lois seront votées de toute façon... Et alors ? Et même si c'était vrai? Et même s'il était écrit que l'école publique vive ses dernières heures, il n'en reste pas moins que nos enfants nous demanderont plus tard où nous étions et ce que nous faisions quand ce crime a été commis.

Moi je ne veux pas que mon fils ait honte de son père. Moi, je ne veux pas lui apprendre à collaborer, ni à se planquer en attendant que les autres montent au front. Je veux lui apprendre qu'il y a des valeurs qui n'ont pas de prix (la gratuité par exemple!) Alors, dégainons nos plumes, les amis, et chargeons gaiement l'Infâme. Faisons couler l'encre électronique et tourner les rotatives pour que personne ne puisse dire "je ne savais pas"

                                                                                                                     Le hussard noir »

-         Pour rejoindre le collectif écrire à collectifsept@neuf.fr

u     Super-instit

-         « L’éducation coûte cher ? Essayez l’ignorance ! »

-         Un blog impertinent et plein d’humour (noir) qui relaie informations, humeurs, vidéos et coups de gueule. BLOG

u     Appel des enseignants en résistance (Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école)

La déconstruction progressive et systématique des fondements de notre système éducatif est en marche. Il est aujourd'hui de la responsabilité des enseignants de ce pays de tout mettre en oeuvre pour enrayer cette machine à déconstruire. LIEN et PAGE D’ACCUEIL

u     C’est décidé, j’entre en résistance (Roland Braun)

-         […] « Je ne supporte plus l'hypocrisie des discours officiels qui se gargarisent de grandes phrases sur l'intérêt des élèves, sur l'égalité des chances, …, alors que les seuls critères sont comptables avec un arrière fond idéologique pour le moins inquiétant.

-         · Qui peut croire que l’intérêt des enfants a compté dans la suppression du samedi matin ?

-         · Qui peut croire que les deux heures de travail personnalisé pourront compenser le travail des maîtres spécialisés des RASED qu'on est en train de supprimer ?

-         Je ne supporte plus la malhonnêteté des effets d'annonce alors que j'assiste, chaque jour un peu plus à une entreprise systématique et planifiée de démantèlement de l'école publique.[…] »  TEXTE COMPLET

u     En conscience je refuse d’obéir (Alain Rufalo)

-         […] « Aujourd'hui, la coupe est pleine ! Le démantèlement pensé et organisé de l'Education Nationale n'est plus à démontrer tant les mesures décidées et imposées par ce gouvernement l'attestent au grand jour : des milliers de suppressions de postes qui aggravent une situation d'enseignement déjà difficile, la diminution du volume horaire hebdomadaire, la préférence accordée à la semaine de 4 jours, pourtant dénoncée par tous les chronobiologistes, l'alourdissement des programmes scolaires malgré une rhétorique qui prétend le contraire, la suppression des IUFM, la disparition annoncée des RASED alors qu'aucun bilan de leur action n'a été réalisé, la réaffectation dans les classes des enseignants travaillant pour les associations complémentaires de l'école, ce qui mettra à bas grand nombre de projets éducatifs dont l'utilité n'est plus à démontrer, la mise en place d'une agence chargée du remplacement avec l'utilisation de vacataires, la création des EPEP où les parents et les enseignants seront minoritaires dans le Conseil d'Administration, la dévalorisation du métier d'enseignant dans les écoles maternelles et les menaces qui pèsent sur celles-ci, la liste est longue des renoncements, des coupes franches et finalement des mauvais coups portés à notre système éducatif. Sans compter, ce qui m'est le plus insupportable, l'insistance à dénoncer le soit disant « pédagogisme », c'est-à-dire les mouvements pédagogiques qui, depuis des décennies, apportent des réponses innovantes, crédibles, raisonnables à l'échec scolaire […]». TEXTE COMPLET

u     Lettres de profs : je refuse/nous refusons d’obéir (Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école)

Différentes lettres de résistance individuelles, avec modèle de lettre à envoyer à son inspecteur. PAGE

Grèves, blogs et sites contre la réforme Darcos (enseignants, parents d’élèves, acteurs de l’école…)

u   Non aux mesures Darcos !

-         Site de coordination des actions menées un peu partout en France pour informer des dangers (et vices cachés! ) des mesures Darcos. Ce site indépendant a été créé pour faire le lien entre les différentes écoles mobilisées en France en proposant :
-  de lister les écoles engagées par département (pour permettre aux écoles d'un même département de s'organiser entre elles)
-  de référencer  des sites Internet  consacrés aux réformes actuelles dans  l'Education Nationale  (sites d'information,  sites d'écoles ou de collectifs de parents, sites de syndicats ou  d'associations de parents d'élèves... ).
LIEN

u   Darcos : copie à revoir

« Ce site est destiné aux écoles (parents, enseignants, autres acteurs...) qui sont inquiets de la nouvelle organisation de la semaine scolaire (suppression du samedi et report des heures sur la semaine) et des nouveaux programmes 2008. » LIEN

u   Retrait des mesures Darcos : AGISSONS !

 « Ne pouvant pas forcément compter sur les médias pour relayer nos revendications, ce blog a pour but d'être la vitrine de toutes les actions menées contre les mesures DARCOS, afin d'informer et de mobiliser un maximum de personnes. N'hésitez pas à diffuser cette adresse ! » LIEN

u     Collectif Bolivar-Lepage

« Nous sommes un collectif de parents et d'enseignants du 19ème arrondissement parisien et plus particulièrement des écoles primaires Bolivar A et B, et de l'école maternelle du soleil cité lepage. » LIEN

u     Profs en grève

« Site des enseignants parisiens en grève contre les mesures Darcos. » LIEN

u   Appel des maîtres des écoles primaires (Sylvain Grandserre)

Pétition « Appel des 100 maîtres » VERS LE SITE ET LA PETITION

u   La nuit des écoles

La nuit des écoles, c'est :

-         une soirée conviviale et citoyenne entre enseignants, élus, parents d’élèves du public et du privé,

-         une soirée pour montrer que de nombreuses écoles en France se mobilisent pour l’avenir de l’école,

-         une soirée pour informer sur les DANGERS (et vices cachés ! ) des mesures Darcos.

Que reprocher à ces mesures ?

« En effet, comment ne pas se préoccuper du savoir lire-écrire-compter, des enfants en difficultés, de l'échec scolaire, du rythme biologique de l'enfant, comment être contre une réforme intelligente de l'école ...Seulement voilà, tout est loin d'être aussi simpliste qu'on veut bien nous le faire entendre ... et de nombreux parents d'élèves, enseignants, pédagogues...  s'inquiètent et dénoncent ces mesures qui vont à l'encontre des besoins des élèves.Malheureusement, la politique actuelle d'annonce et de désinformation ne permet pas que le débat ait lieu et nous le regrettons car nous sommes POUR des réformes mais CONTRE ces réformes dangereuses pour l'avenir de l'école ! » LIEN

Pourquoi il faut refuser ces programmes

Voir aussi les analyses de spécialistes de l’éducation : Analyse des programmes 2008

u     Non aux nouveaux programmes de l’école primaire ! Jack Lang et Luc Ferry  (Nouvel Observateur)

« […] l’opération politicienne est transparente : elle consiste à faire croire à un public ignorant des textes en vigueur, mais qu’une sourde angoisse associée au sentiment diffus que « tout fout le camp » prédispose à avaler la couleuvre, que les programmes élaborés en 2002 étaient « modernistes », écrits dans un jargon incompréhensible, bref, « soixante-huitards » (ce qui pour l’un d’entre nous au moins est un comble !), et qu’il est temps de restaurer les bonnes vieilles recettes du temps de nos aïeux. Succès garanti dans les chaumières. […] On laisse entendre, par exemple, que les actuels programmes d’histoire sont non chronologiques ou qu’ils ne comportent aucune référence aux personnages et aux événements concrets, que la grammaire à l’ancienne, comme on dit des confitures, n’est plus enseignée, qu’on ne fait plus de dictées, de rédactions ni de récitations, etc. mais tout cela est faux, archifaux. » TEXTE COMPLET

u     Une demande de révision profonde du projet par des partenaires de l’Éducation  (19 organisations)

« Le projet que vous nous présentez est marqué par un alourdissement des contenus, par une conception mécaniste des apprentissages et un affaiblissement de leur dimension culturelle […] » TEXTE COMPLET

u     Une nouvelle demande de révision des programmes par des partenaires de l’Éducation  (20 organisations)

« […] Malgré les quelques retouches opérées et les avancées concernant l’école maternelle, les critiques de fond restent donc intactes : inadaptation et alourdissement des contenus, affaiblissement de leur dimension culturelle, conception mécaniste des apprentissages.

Dans ce contexte, il y aurait danger à ce que soient instaurées de telles instructions, qui, loin de contribuer à la réussite de tous les élèves, pénalisent de fait ceux qui ont le plus besoin d’école. Il n’est pas encore trop tard pour éviter cela.

Les 19 organisations, rejointes par la FGPEP, demandent à nouveau au Ministre de l’Education nationale de surseoir à ce projet et de prendre le temps d’une concertation approfondie, s’appuyant sur l’avis des spécialistes, des différentes associations et organisations concernées, mais aussi sur ce qu’ont vraiment dit les enseignants à travers les demi-journées où ils ont pu s’exprimer en mars. […]» TEXTE COMPLET

u     Consultation sur les programmes du primaire : toutes les manipulations sont possibles J.M. Zakhartchouk (Café pédagogique)

« […] Où est le sérieux de cette enquête qui, pourtant, aboutira, n’en doutons pas, au constat d’une opinion très favorable à cette réforme et permettra au ministre de dire qu’il a l’opinion derrière lui (sauf peut-être en Dordogne …) ?

J’aimerais qu’on dénonce ce genre de procédés. On peut ou non apprécier le recours à un institut de sondage, mais celui-ci n’est justifié que si l’enquête s’entoure de conditions minimales d’effectuation. Ici, on n’a même pas le blocage de messages provenant d’un même expéditeur (adresse e-mail), ce qui est pourtant une pratique courante des sites des grands journaux d’information. Toutes les manipulations sont possibles et si l’on voulait donner une image caricaturale de la « démocratie d’opinion », on ne ferait pas mieux… […] » TEXTE COMPLET

Les pétitions et a ctions contre l’application des Nouveaux Programmes 2008

u    Formateurs de l’IUFM d’Alsace (67, 68) : 168 signataires (4 avril 2008)

« […] Dans cette situation, la seule solution est le moratoire, suivi d’un véritable travail de recherche et de terrain pour l’élaboration de programmes scolaires dignes des missions de l’Ecole de la République. » TEXTE COMPLET

u     Formateurs de la Loire (42) :  99 signataires (6 mai 2008)

« […] Avec la mise en oeuvre de tels programmes, nous serions mis dans l'impossibilité de remplir notre mission de formateur. L'intégration de l'IUFM à l'Université engage les formateurs dans des processus de recherche pédagogique alors que les programmes proposés ne tiennent pas compte des recherches poursuivies en didactique ces dernières années. Ce projet est en contradiction avec les documents d'application des programmes, supports à notre travail de formateur.

Dans cette situation, la seule solution acceptable est le moratoire, suivi d’un véritable travail de recherche et de terrain pour l’élaboration de programmes scolaires dignes des missions de l'École de la République. Nous nous associons donc pleinement à la pétition lancée en ce sens par 19 syndicats et mouvements pédagogiques.

Dans le cas contraire, nous serions moralement contraints à engager une action de désobéissance civique, et à ne pas utiliser ni appliquer ces programmes qui -pour nous- ne feraient que renforcer l'échec scolaire. » TEXTE COMPLET (format pdf)

u    Enseignants de Colombes

« Ce projet de nouveaux programmes représente une rupture par rapport aux programmes actuels et aux dynamiques professionnelles engagées. Ils engagent durablement l'avenir des élèves et de nos pratiques professionnelles. Ils doivent pourtant être finalisés dans quelques semaines, pour une mise en œuvre à la rentrée 2008. Aucune explication n'est apportée pour justifier cet empressement.[…] » TEXTE COMPLET

u    Formateurs de l’IUFM de Poitou-Charentes

« Dans la mesure où il s’agit d’un « projet soumis à consultation » dont l’enjeu est majeur, et où, par ailleurs, les modalités de la consultation mise en place paraissent irrecevables (par le temps alloué, le cadrage et la nature de la consultation, son ouverture au grand public), notre responsabilité d’enseignants et de formateurs se trouve engagée et ous amène à communiquer le résultat de notre réflexion. […] 

Compte-tenu des considération qui précèdent, les formateurs en français en charge de la formation du premier degré à l’IUFM de Poitou-Charentes estiment que le texte soumis à consultation n’est pas amendable et réclament son retrait » LIEN

u    Formateurs de l’IUFM de Paris

« […] L’ensemble des contenus proposés dans ces programmes ne vise en fait qu’à développer des techniques et des automatismes au détriment d’un enseignement fondé sur la réflexion. Or ceci est en totale contradiction avec les intentions affichées dans le préambule de ces nouveaux programmes.

L’opacité de la démarche d’élaboration de ces programmes ainsi que l’incohérence de leur conception nous amènent donc à demander un retrait immédiat de ce projet. »LIEN

u    Pétition de parents d’élèves du Maine-et-Loire (49)                                 

Plus de 200 signatures !

 « NOUS SOMMES CONTRE :

- les nouveaux programmes mis en place en septembre 2008, qui ne se donnent pas les moyens de leurs ambitions, et que nous considérons comme un retour en arrière dans l'acquisition des connaissances, au détriment du sens critique ;

- le système de prise en charge des élèves en difficulté, hors temps scolaire, et ses conséquences ;

- l'existence du fichier "base élèves", qui constitue une atteinte aux libertés individuelles ;

- la suppression de postes dans l'enseignement public, qui induit des classes surchargées.

NOUS SOMMES POUR :

- une école qui donne le temps à nos enfants d'apprendre à leur rythme ;

- des programmes adaptés à l'âge des élèves ;

- une prise en charge sur le temps scolaire des enfants en difficulté, dès les premiers signes, par des enseignants spécialisés ;

- le déblocage de moyens suffisants pour faire vivre l'école publique.» Pétition de parents d'élèves

Vous pouvez signez la pétition, joindre le collectif et rejoindre la liste de diffusion des parents d’élèves en écrivant à :

collectifdeparents49@gmail.com

u     Evitons la catastrophe ! (CRAP)                          

Appel langé, à l’initiative d’Antoine Prost, par le CRAP-Cahiers pédagogiques

« Avec la suppression de deux heures de classe dans l’enseignement primaire et la semaine de quatre jours, une catastrophe est en marche. […] On réduit la durée de l’enseignement, avec des programmes plus lourds encore, où il faut emmagasiner toujours plus de connaissances ! […]

Nous lançons donc un appel pour un rétablissement du même volume horaire pour tous, qui doit s’accompagner d’un réaménagement des rythmes sur l’année et d’une vraie pédagogie différenciée, dans le cadre des cycles. » LIEN VERS LA PETITION

u     Une demande d’abandon immédiat (COPIRELEM)

Plus de 3000 signatures !

« […] Le caractère simpliste, infondé et contradictoire de ce projet, que nous dénonçons ici en ce qui concerne les mathématiques, nous conduit à en demander l’abandon immédiat. »

Paroles de pétitionnaires : « Ces programmes nous ramènent 40 ans en arrière, en ne tenant aucun compte des recherches effectuées en sciences de l'éducation. Mais par qui ont-ils donc été écrits ? » EN LIRE D’AUTRES

u     Non à des nouveaux programmes en 2008 (S.Petit, A.Camenisch) ç TOUJOURS A SIGNER

Plus de 3500 signatures !

« Nous ne nous laisserons pas embarquer dans une aventure folle, celle du retour aux programmes des parents, des grands-parents, voire même des arrière-grands-parents, programmes adaptés à une autre époque, programmes qui ont conduit aux mauvais résultats scolaires constatés actuellement, programmes inadaptés à notre société actuelle. […] » LIEN VERS LA PETITION

Paroles de pétitionnaires : « Nos "penseurs anonymes" n'ont probablement jamais lu Benjamin Franklin : "Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends". » EN LIRE D’AUTRES

u     Projet de programmes de l’école primaire : copie à revoir ! (19 organisations) ç TOUJOURS A SIGNER

Plus de 40 000 signatures !

« […] Nous réaffirmons avec force que  les apprentissages fondamentaux que vise l’école primaire s’appuient sur un travail de l’élève dans lequel  la recherche, la découverte et l’expérimentation s’allient nécessairement à la rigueur, à la structuration des connaissances et à la mémorisation.

Nous vous demandons, Monsieur le ministre, de suspendre votre projet et de tenir compte de l'avis des personnels et des partenaires de l' Education afin d’en revoir profondément la conception et la rédaction. » LIEN VERS LA PETITION

Et comment réagissent des Inspecteurs de l’Education nationale ?

u     Communiqué sur la 2e version des propositions des nouveaux programmes (Syndicat national des personnels d’inspection)

« […] Ce qui se déroule actuellement dans notre république autour de l’école perturbe profondément les inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré qui s’évertuent pourtant à faire leur métier avec conscience. Outrance et inconstance caractérisent en effet la réforme majeure qu’engage le plus haut sommet de l’État dans une atmosphère belliqueuse et une communication politique qui dénigre tout ce qui a été fait jusqu’ici.

Deux choses caractérisent la livraison de cette deuxième mouture des nouveaux programmes : d’une part l’inflexion sensible, voire l’élimination de leurs outrances les plus irrationnelles, ce qui est positif ; mais d’autre part le discours extrêmement agressif du ministre à l’égard de tous ceux qui ont contesté la première version, accompagnée d’une disqualification définitive de tout ce que l’Éducation nationale avait pu faire pendant « trente ans de pédagogisme. […]

Malgré les quelques modifications qui ont répondu aux commentaires les plus stupéfaits, la nouvelle mouture de proposition des nouveaux programmes demeure essentiellement marquée par des points contestables (et contestés par les didacticiens) et par l’atmosphère délétère qui entoure une réforme aussi soudaine que capitale pour l’avenir de l’école. Tout n’est pas condamnable dans ces programmes qui comportent heureusement des éléments solides déjà présents dans les programmes en vigueur. Mais tant d’éléments demeurent discutables, dans un discours idéologique fondé sur la disqualification illusoire de la pédagogie… Comme la politique, cachez la pédagogie, elle revient au détour d’un contenu, d’un objectif, d’une compétence. Et ce n’est que normal. Alors, pourquoi proclamer l’idée d’une totale liberté pédagogique aussitôt contredite dans l’alinéa suivant, comme on peut le voir avec l’antépénultième et l’avant-dernier alinéas de la présentation ? » […]  TEXTE COMPLET

 

ANALYSES DES PROGRAMMES 2008 ET DES PROPOS TENUS SUR L’ECOLE

Les « erreurs » assenées sur l’école

u     La plaidoirie maladroite de M.Darcos Antoine Fetet (Café pédagogique)

« Afin d'éviter de mauvais procès et pour couper court aux rumeurs infondées, le ministère devrait donc donner une information officielle : outre Alain Bentolila et Stanislas Dehaene, quels sont les chercheurs qui ont participé à l'élaboration de ce projet ? Les résultats de leurs recherches sont-ils publiés ? Dans quelles universités travaillent-ils ? Sur quels domaines ? Quelle est leur connaissance de l'école primaire ? Si le ministère ne répondait pas, on saurait à quoi s'en tenir… […]

Il est presque sûr, en tout cas, qu’à force d’entendre clamer la faillite de notre école publique, de plus en plus de familles finissent par se convaincre que celle-ci a abandonné les bonnes vieilles méthodes et cherchent à se rassurer en achetant un Boscher ou en payant des cours particuliers. M. Darcos aura ainsi contribué, sur Soir 3, à soutenir ce marché, participant à ce que les psychosociologues appellent une « prophétie autoréalisatrice ».[…] » TEXTE COMPLET

u     Les nouveaux programmes de mathématiques […] : une faute grave Roland Charnay (SNUipp-FSU)

« Le projet de nouveaux programmes de mathématiques pour l’école primaire publié le 20 février dernier - accompagné de progressions annuelles - est inquiétant à plus d’un titre. Il ne répond ni au souci de former des individus armés pour agir et réfléchir, ni aux difficultés préoccupantes d’un trop grand nombre d’élèves et il ne tient aucun compte des travaux scientifiques concernant l’apprentissage des mathématiques. On en prend très vite conscience en examinant quelques allégations souvent entendues. […]

Il est urgent de reprendre ou d’abandonner cette copie. Les élèves ne travailleront pas mieux, ne réussiront pas mieux et ne seront pas plus disciplinés parce qu’ils s’ennuieront plus à l’école. Les maîtres ne seront pas plus efficaces parce qu’on aura bridé leur marge d’initiative et nié leur professionnalisme. On n’avancera pas en ayant l’œil rivé sur le rétroviseur et en balayant d’un revers de plume les études qui pourraient baliser le chemin. Bien au contraire ! » TEXTE COMPLET

u     M.Darcos, maître en déclinologie A.Ouzoulias (Café pédagogique)         

« Chiffres de l’école : une entreprise de manipulation »

« Dans toutes ses interventions, le ministre de l’éducation nationale utilise constamment le même argument pour justifier son projet de nouveau programme pour l’école primaire : la baisse des performances des élèves français dans les évaluations internationales. […] On nous dit que ce bilan est celui que peignent les évaluations internationales. Commençons donc par examiner les résultats de ces enquêtes. »

La compréhension selon PIRLS 

« […] En somme, qu’il s’agisse de l’échantillon d’élèves, du type de texte, de son univers de référence ou de sa construction, rien ne pouvait favoriser un bon score des enfants français. Et pourtant, les résultats ne s’effondrent pas… Et pourtant, les élèves français ne sont pas « dans le tout bas du classement ». Et pourtant, ils lisent ! Qu’ils obtiennent dans de telles conditions les résultats que PIRLS 2006 leur attribue, il n’y a pas de quoi se couvrir de cendres….»

Les sciences selon PISA

« […] Mais ces résultats continuent à situer les performances de l’école française dans la moyenne de l’OCDE, autour de laquelle se concentrent les deux tiers des pays. Il faut noter aussi que le fléchissement moyen des résultats français n’est pas principalement dû à une baisse générale des performances, mais à une augmentation sensible et préoccupante du pourcentage des élèves les plus faibles. »

« Et quoi qu’il en soit, si on veut expliquer l’augmentation, entre 2000 et 2006, de la proportion des élèves les plus faibles dans les domaines de la culture scientifique et mathématique dans ces évaluations PISA, on ne peut pas incriminer les programmes de 2002 de l’école primaire. Comme le rappelle Philippe Joutard, le recteur qui a présidé à la rédaction des programmes de 2002, les élèves de PISA 2006, qui avaient 15 ans au moment de l’enquête, ont fait toute leur scolarité primaire avec les programmes antérieurs. »

Evaluations nationales concernant l’orthographe

« […] les résultats obtenus à une même dictée, qui n’avaient pratiquement pas bougé entre 1873 et 1987, ont baissé de l’équivalent de deux niveaux d’enseignement entre 1987 et 2005 : les élèves de 5ème font en 2005 le même nombre d’erreurs que ceux de CM2 en 1987. […] »

« […] Il se pourrait aussi qu’un enseignement plus précoce et plus systématique des correspondances graphèmes-phonèmes au CP depuis plusieurs années, ainsi que l’encouragement officiel à écrire « avec les oreilles » tout au long du cycle 2 ait entravé l’acquisition de l’orthographe. Quand de nombreux enfants se convainquent, lors des apprentissages de base, qu’en lecture il faut décoder et qu’en écriture il faut encoder, on les amène à penser que l’orthographe est une norme arbitraire, extérieure à la signification des mots. Faut-il s’étonner si le niveau baisse dans ce domaine ? […] »

Evaluations nationales concernant le calcul

« Dans le domaine du calcul, l’étude de la DEPP de 2007 indique, selon Luc Cédelle, « une baisse importante des performances moyennes entre 1987 et 1999, suivie d’une baisse légère et peu significative jusqu’en 2007 ». Comme la diminution de l’efficacité de l’école dans ce domaine s’est produite avant la promulgation des programmes de 2002, on ne voit pas ce qui motive le bouleversement complet que le ministre veut introduire. »

Le nombre d’élèves en grande difficulté

« Dans une note d’information officielle du Ministère, datant du 5 janvier dernier (voir annexe 3), les auteurs écrivent : « Au milieu des années 70, parmi les 760 000 jeunes sortant de formation initiale, 170 000 jeunes quittent le système éducatif sans un niveau de qualification reconnue par la loi, c’est-à-dire avant d’avoir atteint l’année terminale de CAP ou de BEP, ou la classe de seconde générale ou technologique : ce sont des sortants « sans qualification ». En juin 2005, trente ans plus tard, on recense 42 000 jeunes métropolitains dans cette situation, soit une baisse considérable de 75 %. La baisse est très rapide jusqu’en 1990, elle ralentit ensuite tout en restant soutenue (…). Au sein d’une génération, la part des élèves déscolarisés de manière précoce diminue aussi fortement entre 1975 et 2005 : elle passe de 25 % à 6 %. » On peut faire mieux et il le faut, indéniablement. Mais pourquoi le ministre peint-il un tableau si éloigné de la réalité ? »

Pour un débat respectueux des faits

« Après la promulgation du « Socle commun de compétences et de connaissances » en 2007, quoiqu’ils aient pensé de ce texte, beaucoup ont souhaité un débat pour préciser de quelles manières l’école peut être plus efficace dans la prévention des difficultés. Un tel débat était possible, dans le respect des faits, condition pour qu’il puisse déboucher sur une mobilisation collective. Mais le ministre semble s’obstiner à faire passer, à coups d’arguments catastrophistes, le projet de programme qu’un cabinet occulte a griffonné en compilant les brochures des groupuscules « antipédagogistes » (GRIP, SLECC, Sauver les lettres, etc.), à contre-courant de l’évolution pédagogique internationale. Si ce projet est maintenu, l’opinion et la représentation nationale doivent savoir qu’il n’en résultera pas seulement une multitude de conflits stériles, des maîtres démoralisés, une baisse de l’efficacité de notre école et un long hiver pédagogique. Ce sera aussi la fin du « Socle » lui-même — pourtant voulu par l’actuel Premier ministre — à peine né, aussitôt mort et enterré. L’occasion historique qui était offerte à M. Darcos de redonner un élan à l’école de la République aura été pitoyablement gaspillée. Pour longtemps.».

LIRE LE TEXTE COMPLET

u     Retour aux fondamentaux, un slogan… pas très honnête P.Frackowiak (café pédagogique)

« On martèle l'opinion publique, avec une force qui relève de la publicité, de la manipulation voire de l'intoxication, avec ce slogan facile mais pernicieux: " Le retour aux fondamentaux ". […]

« On reste étonné qu'un professionnel compétent, reconnu, plutôt estimé dans les milieux éducatifs, comme X. Darcos, se laisse aller sur la même pente du mépris de la vérité historique, de l'absence d'objectivité et de l'ignorance des réalités.

Affirmer que l'on va revenir aux fondamentaux, c'est déclarer, premièrement, qu'ils ont été abandonnés, et deuxièmement, qu'ils étaient au coeur des pratiques pédagogiques avant cette période désastreuse de l'abandon. Sans être expert de ces questions, sans avoir lu l'abondante littérature pédagogique, on est en mesure, avec un peu d'intelligence, voire simplement de bon sens, de comprendre que ces deux postulats sont totalement faux. Mais à force d'être répétés sur tous les tons, d'être relayés sans ouverture à la pensée divergente par la quasi totalité des grands médias, d'être renforcés par des sondages exploitant la nostalgie, des affirmations fallacieuses deviennent des vérités. […] » LIRE LE TEXTE COMPLET

 

Quelle idéologie ?

u     Les nouveaux programmes de l’école primaire : retour en arrière ou fuite en avant ? Ph.Meirieu (bloc-notes audio et SNUipp-FSU)

« Une idéologie libérale autoritaire »

« […] On nous propose un programme très conforme à cette idéologie libérale de l’entreprise qui me semble produire des effets aussi désastreux sur les adultes qu’aujourd’hui sur les enfants.» ECOUTER LE BLOC-NOTE

« Les rédacteurs des programmes prolongent l’idée qu’« avant » les élèves étaient plus moraux et ils réutilisent des recettes qui ont fait leur preuve, maximes et adages qu’il suffirait de mémoriser. Mais c’est une illusion. La société a changé et, alors que ces valeurs moralisatrices étaient, jadis, assez largement relayées par la société, aujourd’hui le modèle du maillon faible s’impose à la télévision, le profit à n’importe quel prix domine le monde des finances et du show-business. Ce sont des contre-témoignages très puissants. Et, seules des activités du quotidien qui obéissent à d’autres principes peuvent montrer l’importance de la solidarité et du civisme. »

LIRE LE TEXTE

u     Après Périgueux : la fin du « pédagogisme » ? P.Frackowiak (café pédagogique)

« On sait retoucher les programmes tous les deux ans au gré des ministres et au gré des souhaits des savants de ces disciplines.

On ne sait pas s'inscire dans la durée alors qu'il faut plusieurs générations pour mettre en place un système éducatif cohérent et efficace. Il a fallu 50 ans pour que l'école de Jules Ferry fasse ses preuves et 80 ans pour qu'elle s'use. On n'a pas laissé 15 ans à la seule grande loi d'orientation susceptible de permettre la construction d'une école à la mesure des enjeux du 21ème siècle, la loi d'orientation de 1989, que l'on a détruite avec la complicité d'un bon  nombre d'amis de ses auteurs.[…] »

« Pour reprendre un langage trivial désormais à la mode, notre système éducatif va dans le mur. Et le déni de la pédagogie vient à point nommé pour garantir cette issue. En se protégeant derrière le bouclier de la liberté pédagogique qui permet d'éviter toute analyse des pratiques, toute réflexion sur le rapport entre les résultats des élèves et ces pratiques, en focalisant toujours sur la responsabilité des élèves et de leurs parents, en prônant le fétichisme des résultats sans connaître les pratiques qui les produisent, on s'interdit quasiment de progresser. […] »

« A voir le sourire de ceux qui prétendent que " la récréation est finie ", on peut craindre le pire.

A moins que dans les semaines qui viennent, il reste bien peu de temps, ceux qui, à gauche et à droite, aiment l'école, réussissent à se mobiliser. Chacun sait que, au lieu de persister dans l'exercice aléatoire et incertain de la conduite à l'envers, quelques marches arrière précises peuvent toujours permettre de se remettre en avant dans la bonne direction, celle de l'avenir. » TEXTE COMPLET

Quels programmes ?

u     La pertinence des programmes de 2002 et de la loi sur les cycles de l’école primaire S.Petit (membre de l’APMEP)

« Les programmes de 2002, qui ont été élaborés par un groupe clairement défini, transparent, de personnes hautement compétentes, inscrivant leurs propositions dans la suite des très nombreuses recherches effectuées en France et dans le monde tant en sciences de l’éducation que dans les didactiques des différentes disciplines nécessitent de même du temps pour être appliqués […] » TEXTE COMPLET

u     Argumentaire commun aux 19 organisations  (SGEN-CFDT)

« On alourdit les programmes, on relève le niveau d’exigences et on diminue le temps d’enseignement, telle semble être la philosophie de ce projet de programmes. En français et en maths, les connaissances visées en fin de cycle 3 sont semblables à celles attendues en classe de 5ème. Et pour couronner le tout, on ajoute de nouvelles matières […]. Bref, on garde tout, on compartimente, on morcelle en disciplines et en sous-disciplines et on diminue le temps pour faire ce travail. […] » TEXTE COMPLET

u     Une école de l’ennui et de l’échec Ph.Joutard  (AFEF)

« Voila un texte visiblement inspiré par des groupes d’autant plus bruyants qu’ils sont peu représentatifs. Nous retrouvons leur argumentaire jusque dans certains couloirs du ministère où l’on nous explique sérieusement que l’on veut rompre « avec trente ans de pédagogisme » ! Ceci s’accompagne de contrevérités manifestes, par exemple en histoire, la soi-disant réintroduction de dates, lesquelles dates ont été rétablies depuis plus de vingt ans (comme d’ailleurs La Marseillaise). Les programmes de 2002 faisaient de la maîtrise de la langue française, la priorité des priorités et mettaient en valeur le rôle de la mémoire, mais sans la séparer de ses applications.[…]

Dès qu’il s’agit de faire des exercices d’application de technique, les élèves français sont bons, mais lorsqu’il faut réinvestir ces techniques dans un travail qui n’en est pas l’exacte reproduction, ils sont médiocres. Plus concrètement encore, l’élève français a des faiblesses dans la résolution des problèmes. Et plus les problèmes sortent des sentiers battus, moins il est bon. Pour la langue, il est bien meilleur dans la réponse à des questions fermées ou à réponse courte. que dans la rédaction libre, et dès qu’il s’agit de développer son imagination. Les orientations proposées aujourd’hui vont renforcer ces tendances et non les contrebalancer. Quant à la lutte contre l’échec scolaire, il est tout aussi facile de voir qu’étant donné, les connaissances demandées et le degré d’abstraction qu’elles supposent, les élèves faibles et non soutenus par leur famille ne pourront pas suivre et seront rapidement noyés, en dépit des heures de soutien. » TEXTE COMPLET

u     Un appauvrissement intellectuel de l’école Jack Lang (Le Monde)

« Arrêtons l'imposture consistant à faire passer pour neuves des mesures qui figurent déjà dans les textes en vigueur ! C'est en 2002 que la réhabilitation des savoirs fondamentaux a été opérée, avec une forte augmentation des horaires consacrés à la langue française et au calcul, et des mesures spécifiques sur la grammaire, l'orthographe, le vocabulaire, la récitation ou la rédaction, car il est nécessaire de faire ses gammes.

Faire croire que l'éducation civique aurait été abandonnée ou prétendre que l'enseignement de l'histoire aurait négligé les repères chronologiques sont des mensonges.  […] »

« Pourquoi se précipiter ? Pourquoi appliquer de nouveaux programmes à la rentrée prochaine s'ils ne sont pas prêts ? Un moratoire serait raisonnable. Les programmes de 2002 ont été le fruit d'une gestation de dix-huit mois, associant les experts et les 350 000 maîtres du primaire. » TEXTE COMPLET

u     Des programmes infaisables, qui vont à l’encontre des buts qu’ils se fixent Ph.Joutard (SNUipp-FSU)

Une baisse d’horaire en mathématiques et en français : « L’horaire des mathématiques a légèrement baissé, celui du français a officiellement un peu augmenté, mais en réalité il a diminué : les programmes 2002 demandaient que l’apprentissage du français se fasse aussi à travers les autres domaines, et dans ce but, ils avaient même chiffré cet horaire à 13 heures. »

Un augmentation du contenu : « Il n’y a pas de recentrage sur ce qui serait fondamental mais une augmentation certaine du contenu : des éléments qui étaient du programme du collège viennent d’être introduits à l’école élémentaire, et le cycle 2 récupère en français et en maths des éléments auparavant présents au cycle 3. Certains sont très abstraits et demanderont beaucoup de travail pour les élèves. »

Un oubli de la transversalité : « Ces programmes sont dans une contradiction complète, entre les ambitions affichées et la pratique, entre l’inflation des contenus et la diminution des heures, tout en négligeant la transversalité qui avait été considérablement développée dans les programmes de 2002. Nous voulions faire jouer l’intérêt d’avoir un professeur unique qui ait une vision d’un savoir global et non pas d’un savoir éclaté. Edgar Morin, dont on parle beaucoup en ce moment, insiste sur la complexité et les interactions dans la société. Et précisément en jouant la transversalité, on joue l’interaction. Ces programmes vont mettre les enseignants dans une situation impossible. Comment assurer une solide maîtrise de la langue française sans mobiliser tous les domaines ? Il ne suffit pas de le dire, il faut montrer comment. […] »

« Ce sont des programmes qui vont à l’encontre des buts qu’ils se fixent. Etant donné, les connaissances qui sont demandées, je crains que les élèves faibles et non soutenus par leur famille ne puissent pas suivre et soient rapidement noyés. » […] TEXTE COMPLET

u     Les outils « fondamentaux » ne sont pas des fins en soi J.-M.Zakhartchouk (SNUipp-FSU)

« Il y a une grande supercherie dans cette notion de "fondamental". En quoi savoir conjuguer un verbe au passé composé est-il plus fondamental par exemple que de savoir produire un texte qui explique comment on s’y est pris pour résoudre tel problème ou que de savoir parler clairement trois minutes devant un auditoire ?

Le retour des "cloisons" est catastrophique et irresponsable. Il empêchera une vraie maîtrise de la langue et trompera les élèves et les familles en difficulté en leur faisant croire que savoir par coeur une conjugaison a la même valeur que savoir utiliser à bon escient les temps dans un texte technique ou scientifique. Je pense qu’il faudrait insister dans la critique des nouveaux programmes sur cette idée de grande tromperie, d’illusion que l’on va créer chez un certain nombre de parents. Non, je ne crois pas au slogan : "Mémoriser plus pour apprendre plus" ! » TEXTE COMPLET

u     Quelques remarques disparates sur les « nouveaux programmes » R.Goigoux (Café pédagogique)

Un texte bâclé : « Hétéroclite, le texte est la juxtaposition de paragraphes influencés par divers groupes de pression. […] »

C’est la faute à l’école : « Bref, au déterminisme sociologique, on est en train de substituer un déterminisme pédagogique qui fait porter la responsabilité des échecs aux enseignants du primaire dont on déplore qu’ils soient mal formés et mal encadrés. Coupables, ils ne sont donc pas entièrement responsables : il est politiquement correct de leur témoigner une confiance de façade tout en les faisant passer pour des crétins aisément manipulables par les idéologues de la pédagogie. La logique du bouc émissaire n’est pas loin : qu’importe que la carte de l’illettrisme recouvre étroitement celle de la grande pauvreté, on continue à incriminer les instits et la méthode globale ! […] »

Une culture de l’évaluation : « C’est aussi une manière d’insister sur l’aspect déclaratif des savoirs au détriment de leur usage dans le raisonnement. Il est aisé de réciter une liste de dates de l’histoire de France, plus délicat de faire la preuve de sa compréhension d’un document historique. Il est facile d’évaluer une performance orthographique, plus difficile de juger une compétence à rédiger un texte (3 lignes sont consacrées à la « rédaction » contre 60 à la grammaire !). C’est ainsi qu’on valorise un programme encyclopédique d’histoire des arts au détriment de la pratique artistique des élèves eux-mêmes. Et la récitation plutôt que les pratiques de lecture et d’écriture de poésies mises en œuvre aujourd’hui par les professeurs des écoles.[…] »

Un appauvrissement général : « Le langage oral est réduit au lexique et à la syntaxe, en contradiction totale avec toutes les connaissances dont on dispose sur son acquisition par l’enfant. Un enfant apprend à parler dans le dialogue avec des adultes dont la parole favorise et soutient son intention de communication, pas en mémorisant des listes de mots. Il apprend à parler parce que les adultes se montrent intéressés par ce qu’il dit, pas en le renvoyant à « un respect du thème qu’ils ont proposé ».[…] »

Le retour de la méthode syllabique : « Une lettre = un son. L’équation est simple ; qu’importe qu’elle soit fausse ! Il sera bien temps au cours préparatoire d’expliquer aux enfants que les vérités de l’école maternelle étaient des demi-mensonges. Et d’avouer aux maîtres que le projet ministériel, contradictoire avec la promesse de liberté pédagogique, était de valoriser les principes de la méthode syllabique construite à partir de cette approximation. […] Un projet de primarisation de l’école maternelle se dévoile ici, au risque évident de creuser les inégalités en imposant aux enseignants un rythme d’étude si exigeant que très rapidement une partie de leurs élèves décrochera et grossira les bataillons des « élèves en difficulté ». C’est ainsi que l’on cherchera à remédier avant même d’avoir véritablement et patiemment enseigné ! »

Moralité : « Dans ce domaine également le déclaratif et le dressage comportemental prennent le pas sur l’éducation à la citoyenneté. […] » TEXTE COMPLET

u     Les programmes de 2008 sont-ils une pâle copie des programmes de 1923 ? B.Rigal (SNUipp-FSU)

Comparatif des programmes de 2008 et de 1923, étude faite par Béatrice Rigal, une IMF (Intitutrice maître Formateur) de l'Ariège :

«  Il est évident que l’on retrouve l’école qu’il y a près d’un siècle dans ces nouveaux programmes 2008. » TEXTE COMPLET (format PDF)

u     Pour une réforme concertée des programmes de l’Ecole primaire M.Fayol, J.-E. Gombert (Café pédagogique)

«  […] Contrairement à ce qui est souvent sous-entendu voire prôné, cet apprentissage de la syntaxe écrite ne dépend pas de l’enseignement et de l’apprentissage des règles de grammaire (scolaire). Mieux vaudrait mettre en place des activités bien différentes, notamment de production de phrases et de textes, pour améliorer les compétences des élèves. Les activités d’analyse grammaticale que le projet de programme prévoit dès le CP et le CE1, ne peuvent pas apporter les bénéfices qui en sont attendus. Elles risquent au contraire, outre d’introduire une formalisation prématurée préjudiciable à l’apprentissage de la production verbale, d’occasionner une perte de temps dans une organisation scolaire qui en manque déjà. Ce sont les activités de lecture, d’observation, de manipulation et de production qui importent. La diminution du temps qui leur est consacré risque d’être hautement préjudiciable. »

« […] En particulier, la connaissance des règles (sues par cœur) ne suffit pas : tous les enseignants savent que c’est la mise en œuvre qui pose problème, essentiellement en production de textes. En conséquence, déterminer la nature et la fonction des mots pourrait n’apporter qu’une illusion de savoir : ce sont les savoir-faire qui comptent. Et pour cela, il convient de consacrer du temps à l’automatisation, et donc aux activités d’écrit et de lecture qui la favorisent. Or, le projet fait disparaître l’obligation de 2h30 quotidiennes consacrées à l’écrit en CP-CE1 et 2h ensuite. Cette obligation d’une pratique suffisante, visait l’automatisation de la lecture et de l’écriture. »

« […] L’application stricte des programmes en discussion annulerait d’un coup les avancées accomplies au cours de la dernière décennie. Elle contribuerait à dresser les différents acteurs les uns contre les autres. Nous suggérons de procéder autrement et d’identifier dans les programmes actuellement en application ce qui doit être modifié : amendé, supprimé, ajouté. En matière de pédagogie, les révolutions sont au mieux inopérantes, au pire génératrices de troubles. Seule la réforme, concertée, expliquée, comprise, partagée, peut être efficace.[…]

Sans vouloir entrer dans une quelconque polémique, nous suggérons aux décideurs du Ministère de l’Education d’initier un travail de fond sur les programmes actuels afin de les améliorer. »

 TEXTE COMPLET

 

Quels apprentissages pour les enfants ?

u     Attention, danger pour les enfants de la maternelle ! A.Ouzoulias (SNUipp-FSU)

« Le ministre a annoncé qu’un de ses projets est de diviser le taux de redoublants par deux. Il n’avait pas dit qu’il voulait aussi que 100 % des enfants entrent au CP avec un an d’avance ! Car c’est bien à cela que reviennent les programmes projetés : rendre plus précoce d’un an l’apprentissage des bases de la lecture ; désormais, il ne commencera plus la première année de la « grande école », mais un an auparavant… […]

Et si, désireux de remplir la mission que leur fixe l’État, et au risque de créer des classes très hétérogènes, les maîtresses s’échinent à enseigner à tous ce qui est prématuré pour la plupart, malgré tous leurs talents de pédagogues, malgré tout leur respect pour leurs élèves, il est prévisible que l’inadaptation de cet enseignement aux besoins des enfants de cet âge engendrera difficultés et échecs.[…]

Au total, on voit mal comment, en faisant plus tôt et plus mal ce que déjà, on ne fait pas si bien aujourd’hui, on pourra diviser le taux d’échecs par 3 en 5 ans, l’autre ambition déclarée de M. Darcos.[…]

Enfin, que devront faire et dire les formateurs et les inspecteurs si ce projet est adopté ? Justifier ce qu’ils savent injustifiable ? Se taire ou présenter sans conviction ce qui apparaît comme la plus mauvaise idée en pédagogie de la lecture depuis très longtemps.[…]

Devant l’ampleur des conséquences, on s’interroge sur l’origine de cette conception révolutionnaire de l’apprentissage des bases de la lecture. Il est certain, en tout cas, qu’elle ne vient pas des sciences cognitives. Il n’y a aucune recherche scientifique qui justifie une telle anticipation de l’enseignement du déchiffrage.[…]

Qui veut cette révolution ? La réponse est malheureusement très facile : le ministre s’est inscrit officiellement dans cette perspective à la fin d’un séminaire national des militants de groupes qui se disent « antipédagogistes » (SLEEC, GRIP, « Sauver les lettres », etc.) réunis sous sa présidence dans les locaux du ministère, au début novembre 2007, en vue de concevoir l’architecture de ces nouveaux programmes. Il a conclu la journée en indiquant que « la Grande Section devra devenir un CP 1 » (compte-rendu rédigé par le chargé de mission, M. J.-P. Brighelli). Nous y sommes.[…] » TEXTE COMPLET

u     Des programmes qui renforcent l’échec C.Tauveron (Café pédagogique)

« A peine un programme pour l’école (celui de 2002 et ses successives modifications) commence-t-il à être compris et mis en œuvre, à peine a-t-on commencé à observer les besoins de formation pour rendre cette mise en œuvre plus efficace, à peine les éditeurs ont-ils bouclé leurs manuels, que surgit un autre programme en projet :

-  dont la venue ne s’appuie sur aucune évaluation des effets du premier, qui, d’ailleurs, par la force des choses, n’ont pas eu le temps de se faire sentir à grande échelle, tant il est vrai qu’il faut quelques années avant que l’esprit et la lettre d’un programme quel qu’il soit soient compris et mis en œuvre, […]

-  qui se présente comme une réponse massive aux résultats peu glorieux, singulièrement en lecture,  des élèves français aux évaluations internationales (PISA, PIRLS) et qui, dans les faits, mènera tout droit à la catastrophe, […] »

Des propositions qui renforceront l’échec, constaté internationalement, des élèves français : « Les élèves français dans l’évaluation PIRLS se caractérisent par leurs faibles performances en lecture de textes littéraires : seulement un quart de nos élèves de CM1 dispose des capacités inférentielles et interprétatives définissant le niveau 3. Ils se sont construits, au travers des activités imposées traditionnellement dans le monde scolaire,  une représentation réductrice de la lecture comme simple saisie de la littéralité du texte. […] Or les programmes en projet  vont très précisément en sens inverse de la direction indiquée. Ils renforcent les attitudes précisément pointées dans PIRLS comme à l’origine des difficultés. […] »

Des propositions en contradiction avec le texte de référence « socle commun » : « Comment pense-t-on former des enfants près à entrer en 6ème et, au-delà, à devenir des citoyens autonomes et avisés en ne sollicitant en eux que le copieur, le répétiteur, le régurgiteur, en les mettant constamment en sous-régime, autour de basses œuvres, tout en les forçant, paradoxalement, à digérer un programme grammatical démentiel (qui couvre l’actuel programme de l’entière scolarité primaire et secondaire)  et parfaitement stérile, passant en revue toutes les catégories, y compris les moins assurées dans les théories linguistiques, alors même qu’on n’a jamais pu démontrer une quelconque  liaison entre enseignement grammatical classique et performances langagières orales ou écrites. […] »

« On  ne voit poindre à l’horizon qu’un élève atone, alimenté au compte-goutte d’une nourriture insipide, ou inutile,  et  poussé à l’anoréxie.

Pour user d’une métaphore, et toutes proportions gardées, que dirait-on d’un ministre de la santé qui, visant la diminution de la mortalité, imposerait aux  médecins le retour à la saignée et au bain de siège ? » TEXTE COMPLET

Quelle place pour les disciplines ?

u     De l'instruction sans éducation P.Sève (Café pédagogique)

« […]Ainsi, quel que soit le domaine du français, langue, langage et parole sont clivés.  Et, au mépris de toutes les avancées en épistémologie (comme en didactique), la langue domine le langage et la parole n'a point de place.  C'est partout un appel à l'obéissance de la "règle" et au respect des normes.  Qu'il s'agisse de lecture, d'écriture ou d'étude de la langue, le scénario est clair : le maître sait, les élèves appliquent, le maître contrôle.  De pensée, point.  De curiosité, moins encore.  De l'instruction sans éducation. […]

Ces "nouveaux" programmes ne se fondent sur aucune légitimité qui viendrait d'avancées avouables dans la connaissance des élèves, des objets d'enseignement ou des voies de l'apprentissage.  De ces points de vue, ils véhiculent préjugés, idées toutes faites, stigmates d'idéologies diverses…  Comme on ne voit aucun bénéfice pour des élèves en difficulté, on se demande bien quel peut donc être le projet social et politique qui les légitimerait…  Voudrait-on introduire dans les murs de l'école, ces murs qui accueillent tous les futurs citoyens, tous les enfants porteurs d'avenir, une forme subtile de…  lutte des classes ? » TEXTE COMPLET

u     Le français dans les nouveaux programmes : une ancienne méthode ? A.Camenisch

Des savoirs pléthoriques : […] En multipliant les connaissances à mémoriser, on multiplie aussi le risque de confusions et d’oublis dans la restitution de ces savoirs, mais surtout, les élèves ne disposent pas du temps nécessaire pour véritablement les assimiler. Avec l’application de ce projet de Nouveaux programmes, les élèves ne seraient, au mieux, que des singes savants ; au pire, ils auraient droit à des cours supplémentaires le samedi matin ou pendant les vacances scolaires.

Cette accumulation de savoirs a donc pour conséquence de nuire à la finalité de la grammaire qui est de « favoriser la compréhension des textes lus et entendus » et « d’améliorer l’expression ».

Une démarche imposée : Malgré l’affirmation de la liberté pédagogique du préambule, le projet de Nouveaux programmes prescrit, en grammaire et en orthographe, une démarche de type transmissif où l’activité principale des élèves consiste à mémoriser des règles de grammaire et d’orthographe et à les appliquer dans des exercices systématiques […]En tout état de cause, il est impossible d’incriminer les programmes de 2002 dans l’échec actuel d’un certain nombre d’élèves, mais ce seraient plutôt les insuffisances de cette démarche transmissive que l’on cherche à imposer dans les Nouveaux programmes, qui porteraient, au moins pour partie, la responsabilité de cet échec. Si jamais elle fut efficace un jour, cette démarche a fait son temps, la société a évolué, les élèves aussi (tous les enseignants le confirmeront).

Une transversalité non explicitée :  […] Si la transversalité relève du seul domaine du « français », elle risque de devenir une pratique décontextualisée vidée de son sens ou abordée de manière anecdotique. TEXTE COMPLET

u     La grammaire dans les projets de programmes A.Fetet (SNUipp-FSU)

« On fait croire que la maîtrise de la langue s’acquière par la mémorisation de leçons dans un système transmissif, alors qu’il faut aborder des notions et des concepts incroyablement complexes. Dans les programmes de 2002 il y avait une articulation (difficile et insuffisamment mise en oeuvre, à cause en particulier de la non publication du document d’accompagnement et du manque de formation). » TEXTE COMPLET

Voir aussi plus haut l’analyse de M.Fayol et J.-E.Gombert.

u     Une analyse de la place du français dans les programmes de primaire Ph.Devaux (AFEF)

« La valorisation des programmes à venir s’accompagne d’une disqualification de l’existant. Le discours ministériel invoque en ce sens des prétextes à la fois quantitatifs (les programmes actuels ont un volume excessif, un nombre de pages trop élevé) et qualitatif (leur complexité les rendrait quasi illisibles, y compris pour les enseignants eux-mêmes). Ainsi encore, l’institution jette le discrédit sur ses propres productions – pourtant récentes, insistons-y – et sur les aptitudes supposées du public enseignant à les recevoir […] ». TEXTE COMPLET

u     Les mathématiques à l’école : contradictions, bouleversements et incohérences R.Charnay (SNUipp-FSU)

[…] « Un volume singulièrement accru de connaissances, un accent excessivement mis sur les techniques, un amoindrissement substantiel de l’importance accordée à la résolution de problèmes, des incohérences de programmation notamment pour ce qui concerne l’enseignement de connaissances qui ne peuvent pas être comprises par les élèves aux niveaux de la scolarité où ils sont proposés.

Bref, un brusque retour en arrière qui fait fi de l’expérience des enseignants et des travaux de recherche en psychologie des apprentissages et en didactique de ces 30 dernières années. Et qui néglige l’investissement des enseignants et leur volonté de mieux faire réussir les élèves.

On peut prédire que le résultat, pour les élèves, sera inverse de celui affiché : plus de difficultés, moins de compréhension, une capacité d’initiative encore amoindrie et moins de goût pour l’étude des mathématiques… » TEXTE COMPLET

u     Les mathématiques à l’école : programme, liberté pédagogique et réussite scolaire R.Brissiaud (Café pédagogique)

« Soyons clair : si le projet était entériné, les maîtres ne pourraient plus programmer eux-mêmes le cheminement de leurs élèves vers la réalisation des objectifs de fin de cycles sur une période longue (deux ans au cycle 2 et trois ans au cycle 3). Leur liberté pédagogique est évidemment remise en question avec ce projet, même si le ministre proclame haut et fort le contraire. […] Ainsi, lorsqu’on examine les propositions ministérielles, on conclut assez vite que par maints aspects, elles diffèrent complètement de celles que la communauté scientifique recommande pour favoriser la réussite scolaire. De manière plus précise : si le projet de programmes souligne l’importance du calcul mental et de la résolution de problèmes, il ignore les moyens qui permettent de développer les compétences dans ces domaines. […] ». TEXTE COMPLET

u     Des programmes pour instruire des moutons de Panurge ? M.Huber (GFEN)

« A la lecture de ces programmes j'ai une impression d'un manque d'ambition qui peut être perçu comme méprisant pour les élèves et leurs enseignants. Pour travailler dans des classes je sais ce dont les élèves sont capables en matière de réflexion de conceptualisation et de création. La centration du programme d'histoire sur la seule histoire de France s’apparente aux IO de 1923 .Il ne reste plus qu'à ressortir les tableaux "Rossignol" et les manuels de nos grands-parents: nos ancêtres les gaulois… […] » TEXTE COMPLET

u     Des programmes inadaptés à la compréhension du monde d’aujourd’hui M.Roumégous, P.Clerc (Café pédagogique)

« A la lecture de ces programmes j'ai une impression d'un manque d'ambition qui peut être perçu comme méprisant pour les élèves et leurs enseignants. Pour travailler dans des classes je sais ce dont les élèves sont capables en matière de réflexion de conceptualisation et de création. La centration du programme d'histoire sur la seule histoire de France s’apparente aux IO de 1923 .Il ne reste plus qu'à ressortir les tableaux "Rossignol" et les manuels de nos grands-parents: nos ancêtres les gaulois… […] » TEXTE COMPLET

Quels enjeux ?

u     Comprendre le malaise, craindre la crise P.Frackowiak (Café pédagogique)            

Les raisons du malaise :

1.     « le mystère des auteurs des nouveaux vieux programmes : […] On sait que des groupuscules extrémistes, ultra conservateurs, soutenus par Brighelli, ont tracé l’essentiel lors d’une réunion dont le compte rendu détaillé est largement diffusé »

(Voir : l’an 01 de Jean-Paul Brighelli)

2.     « la brutalité de la méthode : Les programmes de 2002 […] ont été balayés […] avec une forme d’autoritarisme à laquelle nous n’étions guère habitués, sans la moindre évaluation ».

3.     « le caractère factice de la consultation : […] la synthèse par circonscription est impossible à faire sérieusement tant les réponses sont diverses ».

4.     « l’hérésie du mythe du passé » : Aucun interlocuteur sérieux ne peut admettre que la solution à un problème du présent et du futur passe par le retour à un passé qui a fait la preuve de son insuffisance […] »

5.     « le mensonge au rang de vérité » : […] Généraliser généreusement les performances de sa grand-mère ou les siennes relève du mensonge ou de la manipulation de l’opinion »

Les risques de crise :

1.     « la dictature de l’économique : On peut craindre que l’économique s’impose en arrière plan de cette politique. Pour faire l’école avec les nouveaux programmes, on n’a incontestablement pas besoin d’enseignants recrutés à bac + 3 + 2 ans de formation […] »

2.     « le poids de l’idéologie : Les nouveaux vieux programmes et la pédagogie simpliste qu’ils induisent aboutissent inéluctablement à la stigmatisation des faibles, à la culpabilisation des enfants et de leurs parents, à l’idée déjà généreusement répandue de la fatalité de l’échec. »

3.     « la destruction du service public : Les conflits […] ne peuvent conduire qu’à la valorisation de l’enseignement privé et à la destruction du service public d’éducation ».

« […] La vie est infiniment plus facile pour ceux qui s'accommodent d'un rôle, consenti ou inhérent à leur grade ou à leur fonction, de propagandiste. »

 TEXTE COMPLET

u     Mathématiques : apprendre ou comprendre ? R.Charnay (Café pédagogique) 

« […] Lorsque l’école fait apprendre aux élèves, par la seule répétition, des techniques qu’ils ne comprennent pas et dont ils ne maîtrisent pas l’usage, elle les rend inaptes à aborder des questions qui peuvent être traitées en utilisant les connaissances acquises et en faisant appel à l’imagination et au raisonnement. Et avec ce projet de nouveaux programmes, c’est bien là que se trouve le nœud du débat (pour peu qu’il y ait débat !). Veut-on former des individus qui peuvent affronter des situations diverses et parfois nouvelles, en mobilisant des concepts et des techniques qu’ils maîtrisent parce qu’ils les ont compris et en faisant appel aux capacités d’initiative et de réflexion qu’on les a aidés à développer ? Ou veut-on formater des automates seulement capables de répéter et de reproduire ce qui leur a été enseigné ? Avec ce projet, on semble avoir fait le deuxième choix. S’il devait advenir qu’il soit effectivement retenu et mis en œuvre, les conséquences en seraient lourdes pour nos enfants et pour notre pays.» TEXTE COMPLET

 

A suivre…

 

Sources et autres dossiers sur le projet de nouveaux programmes

 

       Le café pédagogique (Café pédagogique)

       Le Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC (SNUipp-FSU)

Les Cahiers pédagogiques (CRAP)

L’Association Française des Enseignants de Français (AFEF)

       Site de Philippe Meirieu (Forum ; Bloc-notes)

       L’Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM)

       Le Groupe Français d’Education Nouvelle (GFEN)

Site de Dominique Pernoux (Le blog de Dom)

Quotidien Le Monde

Hebdomadaire Le Nouvel Observateur

 

Programmes de l’école primaire, 2002.

Programmes de l’école primaire, 2007.

Nouveaux programmes de l’école primaire, Projet soumis à consultation, 20 février 2008.

Projets de programmes de l’école primaire, Texte élaboré après consultation, 29 avril 2008.

Horaires de l’école élémentaire, 29 avril 2008.

 

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