Dossier sur les réformes de l’enseignement
Ce dossier constitué
entre février 2008 et avril 2009 permet de reconstituer les différents
mouvements de protestation contre les réformes de l’enseignement entreprises
sous le Ministère de M.Darcos.
Toutes les analyses
sont encore d’actualité, même si certains liens ne sont plus actifs. Ce dossier
a cependant été conservé dans son dernier état, afin de témoigner de l’ampleur
de la mobilisation pour une école de qualité.
La lutte continue…dans
l’ombre et sur la toile.
Pour
une éducation de qualité
Pour
une formation de qualité
Pour
une université de qualité
Sommaire CONTRE LA REFORME DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
·
Enseigner est un métier qui
s’apprend ·
Défense
de la formation des enseignants à l’IUFM ·
Manifeste des maîtres
formateurs du Haut-Rhin pour construire une école de demain ·
Motion
adoptée à l’Université de Strasbourg ·
Formation
des professeurs : parents, si vous saviez… ·
Mise au point contre la
désinformation du Ministre de l’E.N. ·
Coordination
nationale sur la formation des enseignants ·
Lettre
ouverte d’un collectif d’enseignants à l’IUFM de Lyon ·
Pourquoi
l’Education, l’Université et la Recherche sont-elles en danger ? ·
Tout savoir sur la réforme du
recrutement des profs (video) ·
Appel
de Strasbourg REACTIONS ET RESISTANCES CONTRE L’APPLICATION DES
PROGRAMMES 2008
·
Lettre aux instituteurs qui
respirent encore ·
Résistances individuelles et
collectives ·
Grèves, blogs et sites contre la
réforme Darcos (enseignants, parents d’élèves…) è Collectif SEPT 67 ·
Pourquoi il faut refuser ces
programmes ·
Les pétitions et actions contre
l’application des Nouveaux Programmes 2008 ·
Et comment réagissent des Inspecteurs
de l’Education nationale ? ANALYSES DES PROGRAMMES 2008 ET DES PROPOS TENUS
SUR L’ECOLE
·
Les « erreurs »
assenées sur l’école ·
Quel programme pour
l’école ? ·
Quels apprentissages pour
les enfants ? ·
Quelle place pour les
disciplines ? CLIQUEZ SUR LES LIENS (soulignés) |
CLIQUEZ SUR LES LIENS (soulignés) POUR CONSULTER LES
TEXTES COMPLETS
Le tract en version Word : formulaire à modifier (contacts et dates)
Eloge de l’obéissance… ou pourquoi il ne faut jamais dire
non !
par Vincent Fallacara
« […] Donc en ces temps de cheminement vers le bonheur,
je me dois, chers concitoyens (en un seul mot ! Un peu de sérieux s’il
vous plait !), de vous faire l’éloge de l’obéissance aveugle. Afin de ne
pas entraver cette marche glorieuse dans le sillage de notre nouveau petit père
du peuple.
Alors, si comme moi, vous pensez...
... que dire "oui" à tout ce qu'on nous
propose/impose (rayer la mention inutile) ou bien le silence sont préférables
au "non",
... que résister à ce qui nous semble inique,
arbitraire et stupide est inutile, vain et sans lendemain,
... que ceux qui n'acceptent pas les directives venant
de supérieurs forcement mieux inspirés que nous (sinon, ils ne seraient pas
supérieurs ! C'est logique non !) sont des nuisibles, des feignants, des
parasites !
... que ceux qui disent "non !", qui contestent,
qui rouspètent ne sont que des infâmes gibiers de potence, anarchistes,
syndicalistes, égoïstes et cyclistes (celui-là, c'est juste pour la rime !) qui
mettent notre Mère Patrie en danger. Voire même, menacent l'harmonie de
l'univers dans sa globalité. »
Je vous invite à méditer ces quelques exemples
édifiants, qui nous prouvent si besoin est, que l'ordre, l'obéissance aveugle
et la discipline finissent toujours par triompher du chaos dans lequel la
racaille contestataire veut nous voir sombrer […]» TEXTE
COMPLET
CONTRE LA REFORME
DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
►
Coordination
nationale Formation des Enseignants
Le site officiel des « IUFM en colère ». Pétition, communiqués et motions de la coordination, actions des collectifs IUFM et adresse de leur blog.
Communiqué de presse de la 2e Coordination sur la Formation des Enseignants (7 mars 2009)
Pour sortir de la
crise : retrait immédiat du projet Sarkozy-Darcos-Pécresse
►
Enseigner
est un métier qui s’apprend (BLOG,
IUFM Midi Pyrénées)
« Enseigner
est un métier qui s’apprend et l’avenir de nos enfants en dépend. »
Pour connaître l’actualité et les actions concernant la disparition programmée de la formation professionnelle des enseignants. LIEN
u Quels enseignants demain ? (Coordination d’Orléans)
« Le gouvernement s’attaque à la formation des futurs
enseignants du primaire et du secondaire et veut faire croire qu’ils seront
mieux formés et mieux payés.
Le
gouvernement nous ment !
1
– Toujours 5 ans d’études, mais suppression de
l’année de stage rémunérée […]
2
- Une
revalorisation en trompe-l’œil […]
3
– Vers des enseignants sous-qualifiés :
effondrement des connaissances […]
4
- Une formation
pédagogique sacrifiée […]
5
– Précarité programmée pour enseignants
défonctionnarisés […]
On remplace des concours nationaux*, exigeants et
garants de l’égalité républicaine, par un système qui accentue
les inégalités sociales et régionales (toutes les universités ne prépareront
pas à tous les concours). Ce n’est pas acceptable ! Les
conséquences seraient graves pour l’avenir du système éducatif, pour
l’éducation de nos enfants et pour la société dans son ensemble. » TRACT A TELECHARGER
(format pdf)
* Les concours nationaux ne sont pas supprimés, mais les postes mis au concours diminuent. Par ailleurs, les concours pour les professeurs des écoles sont académiques, mais là aussi le nombre de postes mis au concours est en forte diminution.
u Défense de la formation des enseignants à l’IUFM (IUFM Centre – Val de Loire)
Une pétition du collectif des personnels de l’IUFM Centre-Val de Loire
« Les
personnels et usagers de l'IUFM Centre-Val-de-Loire dénoncent la situation
désastreuse et chaotique provoquée par l'actuelle "réforme" des
concours et de la formation des enseignants. Ils demandent :
1)
le retrait du
projet actuel qui se résume à des annonces médiatiques, désorganise le mode de
recrutement et la formation des enseignants, et se traduit par une régression
sociale, professionnelle et territoriale pour toutes les personnes concernées :
les étudiants, les enseignants, les personnels non-enseignants, mais aussi et
surtout les élèves.
2)
le maintien de
l'année de formation en alternance rémunérée après le concours, laquelle permet
à la fois une entrée progressive dans le métier encadrée par des professionnels
et l'existence d'une formation continue des enseignants titulaires en liaison
avec l'Université.
3)
l'ouverture de
négociations pour une autre réforme de la formation et du recrutement qui respecte
la vocation des IUFM à être au cœur de cette formation, qui permette la
reconnaissance du haut niveau de qualification et qui tienne compte d'une
nécessaire formation professionnelle en prise avec les réalités du terrain
départemental et régional.
4)
En conséquence,
les usagers et personnels de l'IUFM Centre-Val-de-Loire demandent la
non-remontée des maquettes de master, jusqu'à l'obtention d'une réponse
gouvernementale à leurs préoccupations qui sont celles de professionnels, mais
aussi de citoyens et de parents. »
u Manifeste
des Maîtres Formateurs du Haut-Rhin pour construire une école de demain
« […] c’est avec lucidité et amertume, que les Maîtres Formateurs du Haut-Rhin expriment leurs inquiétudes et leurs interrogations quant à l’avenir de l’Ecole et de la formation des maîtres.
Ces réformes, fruit d’une volonté politique, sociétale et comptable, préparent le démantèlement programmé de l’Ecole Publique et Laïque.
Quelle société pour demain ? Quelle Ecole pour nos enfants ?
Le débat n’a jamais été lancé, le gouvernement a annoncé un objectif (diminution de l’échec scolaire) et a fait ses choix sans avoir analyser les causes de cet échec. Les mesures prises sont en contradiction totale avec l’objectif annoncé :
· La suppression de la carte scolaire […]
· La semaine de 4 jours […]
· La réforme des programmes […]
· La mise en place de l’aide personnalisée […]
· La suppression de l’accueil des tout-petits en Maternelle […]
· La création d’une agence de remplacement […]
· La manière de procéder, sans concertation, sans explication, sans concession, n’est ni pédagogique, ni respectueuse, ni digne.
[…] En tant qu’acteurs du terrain, nous sommes également très inquiets du devenir de la formation initiale, sans passerelle entre la théorie et la pratique, et des conséquences sur notre implication au cœur du nouveau dispositif. Quel sera notre rôle dans la future formation des Professeurs des Ecoles ?
En effet, l’intégration de l’IUFM au sein de l’Université et la mastérisation de la formation semblent tourner le dos à une réelle formation professionnelle qui nécessite l’interaction entre les formateurs permanents et les maîtres formateurs.
Le manque réel d’informations et les nombreuses allusions fallacieuses et mensongères de la part de notre Ministre témoignent de ce mépris face à nos engagements et à notre idéal d’enseignant. La forme, autant que le fond, blessent notre éthique du métier et provoquent notre colère.
[…] Nous soutenons et accompagnerons toute action visant à garantir la pérennité de l’égalité des chances de TOUS les enfants, dans une école républicaine, libre et laïque.
Dans l’attente, nous restons vigilants et
mobilités. » LIRE ET
TELECHARGER LE MANIFESTE COMPLET (format pdf)
u
Motion adoptée à l’unanimité à un congrès réuni à
l’Université de Strasbourg 13 février 2009
[…]
« Le projet de réforme de mastérisation de la formation aux métiers de
l’enseignement suscite inquiétude et désarroi dans la communauté universitaire
tant par la manière dont elle est conduite, que par son contenu. Le congrès,
sans être hostile au principe d’une mastérisation, demande le retrait de ce
projet qui précarise les futurs enseignants et dissocie formation à
l’enseignement et formation à la recherche.
Aucune
maquette ne sera remontée dans ces conditions. Le congrès manifeste sa
solidarité avec les enseignants de l’IUFM, et affirme son attachement aux
concours nationaux et au caractère universitaire de la formation aux métiers de
l’enseignement. Il reconnaît la compétence et la légitimité de l’IUFM au sein
de la communauté universitaire. La formation des enseignants doit se fonder sur
une formation disciplinaire forte cohabitant avec une formation professionnelle
incontestée. Le congrès constate que l’échéance de la rentrée 2009 est caduque.
Il attire l’attention sur les inquiétudes des étudiants engagés dans la
préparation des concours et refuse l’envoi de propositions sans un nouveau
cadrage national. Aucune réforme ne se fera sans concertation. À titre conservatoire,
le congrès demande le maintien des concours dans leur forme actuelle. »
[…] LIEN VERS LE
TEXTE COMPLET
u Formation des professeurs : parents d’élèves, si vous saviez… Le Monde du 10.02.09
« Le projet de réforme
de la formation des maîtres entraînera un dramatique recul pour notre école
publique. Qu’on en juge ! […] » LIRE
LA SUITE
u Mises au point contre la désinformation du Ministre de l’E.N.
Propos de M.Darcos sur RMC le 11 février 2009 :
« Aujourd'hui (...) les professeurs passent un examen, un concours, ils
sont mis dans l'Institut de formation des maîtres, où on leur apprend des
théories générales sur l'éducation et puis de temps à autre ils vont remplacer
un professeur absent. »
·
Lettre
à Xavier Darcos, citoyen, futur ancien Ministre de la République (AG Paris
1)
[…] « Nous vous accusons, Monsieur, d’indignité républicaine.
L’école n’est pas votre propriété. Par vos propos, vous vous êtes montré inapte
à assumer vos responsabilités républicaines et le mandat qui vous a été confié
par le peuple français. Vous avez révélé que vous méprisiez et ne compreniez
pas l’essence même de votre fonction de Ministre.
En tant que citoyens, électeurs, contribuables, parents
d’élèves, habitants de ce pays, nous ne reconnaissons plus la légitimité morale
et républicaine de la position que vous occupez.
Nous exigeons votre démission. » LIRE
ET SIGNER LA PETITION
·
Philippe
WATRELOT : A propos des IUFM et des « simulateurs de vol »
« Deux
hypothèses.
Soit Xavier
Darcos, croit vraiment ce qu’il dit et alors cela signifie qu’il ne connaît
rien à la réalité du ministère et du travail des personnes dont il a la
responsabilité. Ce qui, en soi, est déjà une faute. Mais comme, c’est un ancien
inspecteur général, directeur de cabinet et qu’il se targue d’avoir occupé
toutes les fonctions, j’ai du mal à y croire…
Soit il
ment effrontément et fait preuve d’un cynisme politicien qui confine au mépris. » […]
LIEN
VERS LA CHRONIQUE COMPLETE
·
Nicole
Orthous : Darcos comme il nous parle
Une
pertinente analyse du langage tenu par M.Darcos entre approximations et
populisme…
« Xavier
Darcos s'est livré, jeudi 12 février 2009, à un exercice de style qu'il faut
analyser – dans une infime partie: Il est sur RMC, à 13 heures, dans une
émission qui s'appelle "Les grandes gueules". Le ministre se prend
pour le ministère. Non. Le ministre veut qu'on le prenne pour le ministère.
Phase avancée de la sarkozyte.
Pendant une
heure, il pratique le double mépris : envers les enseignants qui luttent contre
les mesures qu'il prend, et envers les auditeurs de RMC. »[…]
[Propos de
M.Darcos] Et aujourd’hui, un professeur sur deux qui est recruté par moi,
n’est déjà pas passé par des systèmes de formation des maîtres.
[Analyse] « Qui?
Par quel stratagème ? De quel système s'agit-il? Des mauvais, des pas-formés,
j'en ai plein ma besace et je vous les montre. Si vous croyez que ça me fait
peur, des profs pas formés… D'ailleurs, ma réforme, c'est ça : on passe de un
formé sur deux à pas de formé du tout, la voilà, l'égalité.
On note
l'omniprésence du "moi", recruté par moi. Pour Darcos, l'auditeur de
RMC ne comprendrait pas le terme "Education nationale", bien
trop complexe. Il faut ajouter une réduction d'échelle : Darcos parle de
l'Education nationale comme de la PME du coin. » […]
·
Présidents
d’université et directeurs d’IUFM condamnent les propos
« insultants » de Darcos
[…]
« Les présidents d’université et des directeurs d’IUFM considèrent que les
propos du Ministre insultent tous les personnels aujourd’hui engagés dans une
formation des maîtres qui répond à un cahier des charges national et qui est
évaluée par une commission nationale présidée par un recteur ». […]
« Cette
formation fait alterner des activités de formation et d’enseignement avec : un
stage en responsabilité dans un des cycles de l’école primaire d’une durée de
trente jours, à raison d’un jour par semaine et deux stages en responsabilité
de trois semaines chacun dans les autres cycles de l’école primaire, pour les
professeurs des écoles ; un stage en responsabilité représentant de 6 à 8
heures par semaine en collège ou en lycée pour les enseignants du second degré.
Il est donc
totalement mensonger de prétendre que « temps à autre, ils vont remplacer un
professeur « absent » et de comparer cette formation à une vulgaire
simulation de vol. Les présidents d’université et les directeurs d’IUFM
rappellent que le ministère de l’éducation nationale n’a pas apporté toutes les
réponses qu’il s’était engagé en septembre à fournir très rapidement, que les
maquettes des concours n’ont été connues qu’en décembre et les premières
modalités de stage à la mi-janvier. »
LIEN
VERS LA DECLARATION CPU/CDIUFM
·
Snesup :
Des propos indignes d’un ministre de la République
[…]
« Ils sont indignes car ils traduisent une grave méconnaissance de la
réalité au sein du monde éducatif. Actuellement, les apprentis professeurs ont,
avant et après le concours, des stages d’observation, en pratique accompagnée
et en responsabilité. […] C’est donc une contre-vérité de dire qu’ils sont dans
une « simulateur de vol ». Au contraire, ils volent de leurs propres
ailes. […] » LIEN
VERS LE BLOG
[…] « Xavier
Darcos sait forcément que les professeurs stagiaires ne se contentent pas de
« remplacer quelques professeurs absents », puisque ce sont ses
services qui, chaque année, mettent en place à leur intention des classes en
toute responsabilité, huit heures par semaine dans le second degré, un jour par
semaine pendant trente semaine, et six semaines complètes par an dans le
premier degré […] »
u Coordination nationale sur la formation des enseignants
Motion adoptée à l’unanimité le
31 janvier 2009 :
« La
coordination nationale des personnels des IUFM et des départements
universitaires impliqués dans la formation des enseignants, réunie à Paris le
31 janvier en présence d’une centaine de participants venant de 15 académies,
exige :
le retrait
de la réforme des concours et de la formation des enseignants ;
le maintien
des concours dans leur configuration actuelle et un recrutement à la hauteur
des besoins, ainsi que le maintien de l’année de formation en alternance
rémunérée après le concours ;
l’ouverture
de négociations pour une autre réforme de la formation et du recrutement, qui
respecte l’existence et la vocation des IUFM à être au cœur de cette formation,
qui permette la reconnaissance du haut niveau de qualification et qui tienne
compte de la nécessaire formation professionnelle après la réussite au
concours.
La
coordination appelle au non-dépôt des maquettes de master et à la grève à
partir du 2 février. »
u Lettre ouverte d’un collectif d’enseignants à l’IUFM de Lyon au Président de la République (N.Orthous)
[…]
« Le ministre met en place une chose : l’intégration des IUFM dans les
universités. Vous en annoncez une autre : la suppression des IUFM.
C’est l’autocratie
qui avance à grand et bas bruit.
Les IUFM
étaient en voie de s’instituer, avec quelque maladresse, sans doute, mais avec
la constante volonté de mieux remplir leur mission. Pourquoi ne pas doter le
pays d’Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, encore plus dignes de
ce nom, qui délivreraient une certification pour valider des études qui sont
déjà, de fait, des études à Bac + 5 ?
Ce serait
accepter l’idée raisonnable que la formation d’un enseignant, dans un pays
démocratique du XXIème siècle, demande à être conçue au niveau national et ne
peut absolument pas naître d’un coup de torchon.
Qu’avez-vous
supprimé ? Qu’avez-vous voulu supprimer ?
Qu’est-ce
qu’un professeur qui exerce en IUFM? De quoi l’accuse-ton? Qui entendra les
enseignants débutants faire part de leur besoin de savoir comment on s’y prend,
avec tel élève difficile, avec tels savoirs à transmettre? Qui aura la
conscience élevée de ce qu’un fonctionnaire d’Etat doit savoir de sa mission,
de ses droits et de ses devoirs, de sa hiérarchie, de sa loyauté envers les
programmes et les ministères, quels qu’ils soient? Qui se préoccupera de
s’assurer qu’une dictée permet vraiment de faire des progrès en orthographe?
Qui se préoccupera de savoir s’il n’existe pas des méthodes qui feraient qu’un
petit d’homme apprenne à lire de la façon la plus intelligente possible? Qui se
demandera comment l’on pourrait faire bénéficier les élèves de l’avancée des
connaissances dans tel ou tel domaine scientifique? Qui veillera à ce que les
enseignants en formation éprouvent, au sein de leur promo, ce qu’est un corps
professionnel? Qui se souciera de les faire s’interroger sur les actes qu’ils
posent, lorsqu’ils s’essayent à apprendre ce qu’il faut aux enfants? Qui
analysera des moments professionnels pour les transformer enexpérience
explicitée?
Et qui dira
que tout cela est vain, déplacé, ridicule? Quel pays européen? Quel
intellectuel? Quel homme de bon sens? Quel parent?
Que
n’avez-vous présenté ce merveilleux bilan sans précédent –ce qui ne peut être
considéré par personne comme une valeur en soi- sur le seul mode qui convient
pour nommer votre politique : la suppression.
Suppression
des RASED, des postes, des statuts des enseignants, des associations populaires
et éducatives… Nous ne sommes pas les seuls touchés. Et nous toucher, c’est
toucher tous les citoyens, même s’ils ne le savent pas tous et pas tous encore.
Nous serons
fiers d’être ceux qui auront hurlé dans les rues qu’ils ne sont pas réduits aux
lois du marché et du libéralisme ou du pays tel que vous le concevez. Nous
faisons un travail qui est compliqué, peu clinquant, qui demande des efforts
considérables pour peu de résultats visibles, parce que tout est plus facile
que réfléchir ou regarder la réalité en face avec pour ambition de la nommer,
de la décrire et de l’analyser. C’est pourtant notre honneur, à nous, les
enseignants et parmi les enseignants, à ceux qui ont le courage de contribuer à
en former d’autres, c’est notre honneur de revendiquer de ne pas jurer que par
le résultat, la performance et la réussite. C’est notre humanité à nous. Elle
ne se décline ni dans la charité ni dans la démagogie. Elle se décline dans un
chemin d’intelligence du monde. » […] TEXTE
COMPLET
Ecrire au collectif de l’IUFM de Grenoble : collectif.iufm@douaalter.lautre.net
Blog du collectif : http://collectifiufmgrenoble.wordpress.com/
u Pourquoi l’Education, l’Université et la Recherche sont-elles en danger ? (Collectif de Strasbourg)
Un tract élaboré par le Collectif de Strasbourg à télécharger et à distribuer aux lycéens, aux étudiants, aux enseignants et à tous les parents concernés par l’avenir de leurs enfants…
[…] « Nous sommes pour des réformes, bien menées, bien
construites !
Celles que le gouvernement veut imposer aujourd’hui sont
faites sans nous et contre nous, mais surtout contre l’avenir de tous les
françaiset de leurs enfants.
C’est pourquoi nous demandons leur retrait préalable à
toute négociation. »
TELECHARGER
LE TRACT (format.pdf) Voir aussi Manifestation le 19
février à Strasbourg (tract à télécharger) - Le blog de Dom
u Tout savoir sur la réforme du recrutement des profs (Sauvons l’université !)
Une vidéo qui explique le tour « de passe-passe » du gouvernement pour faire passer des textes qui vont appauvrir la qualification et la formation des enseignants, précariser le métier d’enseignant, appauvrir la recherche dans les universités… et faire des économies !!! VOIR LA VIDEO
Pour
une réforme concertée de l’Université, de l’enseignement et de la Recherche
« Au
moment où les trois universités de Strasbourg, de leur propre initiative, se
rassemblent pour former le plus grand établissement universitaire de France,
nous, chercheurs, enseignants-chercheurs et personnels de la nouvelle
Université de Strasbourg et des organismes de recherche, lançon un appel
solennel au gouvernement et aux ministères dont nous dépendons pour qu’ils
mettent fin à leur entreprise aveugle de destruction de l’enseignement
supérieur et de la rechercher. […]
La réforme
LMD (Licence-Master-Doctorat) a conduit à une refonte complète des cursus dont
le bilan n’a pas été tiré. La loi relative aux libertés et responsabilités des
universités (LRU) instaure une présidentialisation excessive du pouvoir dans
les universités. Des organismes de recherche comme le CNRS ou l’INSERM sont
démantelés. Les IUT – dont personne ne contestait l’efficacité – sont menacés.
[…]
Et voici
que le ministère de l’Enseignement supérieur rend public un projet de décrit
qui modifie d’une manière fondamentale le statut des enseignants-chercheurs en
privant ceux-ci de leur indépendance intellectuelle. Voici que les ministres de
l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur exigent un bouleversement
de la formation et du recrutement des enseignants du secondaire* dans un texte
bâclé, confus et autoritaire, instituant des masters « métiers de
l’enseignement » dans des délais irréalistes et dans des conditions qui
affaibliront sensiblement la qualité de la formation des futurs professeurs,
tout en rendant celle-ci plus longue et plus coûteuse pour les étudiants :
l’année de stage rémunérée est supprimée. […] » TEXTE COMPLET ET PETITION
REACTIONS ET
RESISTANCES CONTRE L’APPLICATION DES PROGRAMMES 2008
u Lettre aux instituteurs qui respirent encore (Gilles
Lehmann)
« Demain
il sera trop tard.
Notre
métier subit une attaque sans précédent. Il n’est plus question d’imposer une
idéologie pédagogique quelconque, mais d’anéantir l’école de la République. La
gratuité et la laïcité sont des maux pour nos gouvernants. Qu’elles ne soient
pas pour nous des grands mots vides, derrière lesquels nous cachons notre
complicité. […]
L’urgence
aujourd’hui, c’est de se relever et de faire front un par un, jusqu’à ce que
notre force renverse la montagne de mépris et d’ignorance qui se dresse devant
nous. Ensuite, il sera toujours temps de débattre dans les écoles du sens que
nous voulons rendre ou donner à notre métier, en dressant un état des lieux
honnête, sans haine ni complaisance, et en ne laissant personne parler à notre
place. […] » LIEN
Résistances
individuelles et collectives
u Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école
« Ce
blog a vocation à faire connaître des réflexions et des initiatives qui
favorisent une résistance citoyenne du monde enseignant pour faire
échec aux lois qui dé-construisent l'Education Nationale.
Penser pour
résister telle est la philosophie de cette démarche, mais aussi
penser pour construire une école démocratique de la solidarité et de la
réussite pour tous.
Face au
démantèlement organisé de l'école, les enseignants ont aujourd'hui une
responsabilité toute particulière. Il s'agit rien moins que de savoir si nous
acceptons de participer passivement à ce démantèlement par notre silence
complice ou notre collaboration active ou bien si nous décidons de résister, y
compris par la désobéissance pédagogique collective, pour faire échec aux
mesures imposées.
La
résistance pédagogique est un choix clair, assumé, responsable
En
conscience, nous ne pouvons accepter d'être les instruments d'une politique
gouvernementale qui déconstruit les fondements de l'Education Nationale.
En
conscience, nous refusons d'obéir à des injonctions qui remettent en cause
l'identité de notre métier d'enseignant.
En
conscience, nous voulons construire une autre école, dynamique, démocratique,
coopérative, conviviale qui permette aux enfants d'apprendre en
s'épanouissant. » LIEN
VERS LE BLOG
u Des écoles qui protestent et réagissent : Attachons-nous à notre école
« Parti
d'une école, le mouvement s'est diffusé avec une rapidité époustouflante (de 1
à 428 écoles en 3 semaines !) malgré des limites évidentes (action
ciblée au départ sur la seule maternelle, proximité des vacances scolaires pour
une zone, absence de réseau constitué au départ...).
Malgré la
crise, malgré les contraintes personnelles et professionnelles, les inerties,
des parents réagissent, se mobilisent, montrent qu'ils sont là,
debout, face à des réformes incohérentes, infondées, hâtives, et
injustes, enrobées d'une communication fallacieuse.
Vos
messages en témoignent : l'action a permis à de nombreux parents de se sentir
moins seuls et a créé une dynamique.
Elle a
démultiplié les effets médiatiques : 1 action à l'échelle d'une
école porte localement, 428 actions partout en France portent
nationalement.
Sa forme
(simplicité d'organisation, proposition d'un visuel accrocheur, jeu sur
les symboles, recherche d'attention sans pertubation, action flash)
a facilité la mobilisation. Surtout l'usage d'Internet a permis une
diffusion rapide de l'information. La "nuit des écoles" a été
précurseur de ce type d'action.
Côté Face
Malheureusement,
si l'action a pris aussi vite, c'est que le malaise est grand, la méfiance est
immense et le sentiment d'injustice n'a jamais été aussi fort. Suppression de 2
heures hebdomadaires pour tous remplacée par un soutien ponctuel non pensé
et non réparé, compression du RASED, suppression de postes, attaque sur la
maternelle et maintenant, évaluation des CM2 mal conçue. » LIEN
u Appel à ceux qui font vivre l’Education Nationale (Ph.Nussbaum)
Au dela
de l’obligation de réserve, le devoir de parler
« Il y
a quelque temps, Roland Braun nous
invitait à entrer en résistance. Son appel a eu un large écho et la résistance
aux attaques contre l’école publique s’étend. Elle se développera davantage si
nous dépassons la peur diffuse et irrationnelle de la hiérarchie. Celle-ci a
d’abord le pouvoir que nous lui donnons. Nous sommes, encore, en démocratie et
la notion d’obligation de réserve ne doit pas devenir l’obligation de se taire
devant l’inacceptable. […]
C’est au
sein même de notre fonction, que notre parole peut avoir le plus d’impact sur
les parents, les élus et… les supérieurs hiérarchiques avec qui, il nous arrive
d’avoir des réunions. Cette parole aura d’autant plus de poids si elle émane de
personnes bien intégrées dans leur fonction et dignes de foi. […]
J’ai pu
constater combien les structures de l’Education Nationale étaient souvent
saturées d’inertie par des silences soumis, craintifs, gênés, polis,
indifférents, résignés, complices… […]
Si chacun,
à sa place, prend le temps de la réflexion et le courage de parler, la
résistance peut devenir créatrice. Il ne s’agit pas seulement de sauver l’école
pour tous, de lui permettre de survivre, il faut aussi lui donner les moyens de
vivre pleinement, lieu d’apprentissage et d’éducation pour tous les élèves
accueillis, en particulier les plus fragiles.
Nous sommes
encore en démocratie, si nous n’utilisons pas notre liberté de parole
aujourd’hui, nous risquons de la perdre demain, dans un lent glissement vers un
régime politique plus dur, imposant le silence aux citoyens. […]
Pour une
bonne année 2009, entrons en résistance créatrice ! » TEXTE COMPLET DE PH. NUSSBAUM
u Un collectif dans le Haut-Rhin SEPT 68 (Sauvons l'école publique pour tous)
NOUVEAU : Chroniques
de la résistance pédagogique
L’occupation
de l’IA 68 par les courageux SEPT 68
« CR
de la première réunion du 12 décembre 2008
Après
discussions, voilà ce qui a été décidé :
- la création
d'un collectif nommé SEPT 68 = Sauvons l'école publique pour tous (ce nom ayant
déjà employé par d'autres collectifs en France). La naissance de ce collectif
sera rendu publique mercredi prochain auprès de le presse locale.
- un
sous-groupe s'est proposé pour rédiger une lettre de résistance pédagogique qui
nous sera transmise et que nous signerons individuellement en la faisant
parvenir collectivement (ou du moins en même temps ...) Cette lettre se
voulant à la fois résistante et positive : à la fois "CONTRE" mais
aussi "POUR", notre éthique sera mise en avant ainsi que notre colère
- des
propositions d'action : la grève pouvant paraître contre productive et très
impopulaire auprès des parents, il a été mis en avant l'importance de rallier à
notre action les parents en les informant sur la raison des mouvements qui se
multiplient (il s'agirait d'organiser des soirées-débat festives, mais le
problème du lieu sera à résoudre, nous ne pouvons pas faire ça dans nos écoles
et il nous faut des lieux dont l'occupation sera gratuite ... si l'un ou
l'autre a des contacts ...).
- Nous
avons insisté aussi sur l'importance de rallier à nous les élus locaux dont
tous (quelle que soit leur tendance) ne sont pas non plus satisfaits de ce qui
se trame. »
Pour rejoindre
le collectif, écrire à collectif.sept.68@gmail.com
Extrait du
manifeste du collectif :
« Je
suis fondamentalement attaché(e) à l’école laïque et publique, celle qui met
l’enfant, et pas uniquement l’élève, au centre de tout projet éducatif.
Aujourd’hui
je constate avec inquiétude, voire avec colère, que les mesures mises en place
et annoncées mettent en danger les valeurs essentielles de l’école à laquelle
je crois :
-
La suppression de la carte scolaire est une atteinte à la
mixité sociale, d’autant plus que les évaluations nationales permettront la
mise en concurrence des écoles.
-
Les nouveaux programmes, imposés sans aucune réelle
concertation – nous ignorons même qui les a rédigés – représentent dans leur
esprit un retour en arrière dramatique. C’est comme si toutes les recherches
pédagogiques du XXe siècle n’avaient jamais existé.
-
Les maternelles, que le monde entier nous envie, sont
menacées de suppression ou d’intégration dans l’école élémentaire.
-
Le samedi matin était un moment privilégié de rencontre entre
les parents et les enseignants. De plus sa suppression prive les élèves de 12
jours de classe sur l’année – alors que les contenus se sont alourdis – et va à
l’encontre des recommandations des chronobiologistes. […] »
Signez le
manifeste en ligne : Pétition
du manifeste SEPT68
Lisez les
chroniques de la résistance pédagogique (ficher pdf) : Occupation de l’IA 68
u Un collectif dans le Bas-Rhin SEPT 67 (Sauvons l'école publique pour tous)
« Le collectif
SEPT (Sauvons l'Ecole Pour Tous), créé fin novembre 2008 par une trentaine de
parents et d'instits de la Haute Bruche regroupe tous ceux et celles qui
refusent la mise à sac de l'école publique. Indépendamment de tout syndicat, de
toute appartenance politique , religieuse ou philosophique, nos buts
sont :
- d'allumer
des contre-feux de faire connaître à l'opinion publique, à tous nos
proches et nos amis, les réelles intentions du gouvernement concernant
l'Education Nationale,
- de
manifester avec la plus grande visibilité notre opposition,
-
d'affirmer nos valeurs, celles de l'école pour tous.
Notre
premier objectif a été d'informer autour de nous, nos proches, les parents, les
élus par du démarchage, des conférences-débats, des affiches, des tracts des
distribution de badges...
A peine un
mois après sa creation le collectif SEPT comptait près de 300 membres. Des élus
l'ont rejoint. D'autres collectifs en Alsace se sont créés et avec votre
participation nous avons l'espoir de voir d'autres collectifs se créer partout
en France. » […]
Le
collectif a son blog : http://le-hussard.over-blog.com
« Parfois, j'entends dire que c'est
peine perdue, que les lois seront votées de toute façon... Et alors ? Et même
si c'était vrai? Et même s'il était écrit que l'école publique vive ses
dernières heures, il n'en reste pas moins que nos enfants nous demanderont plus
tard où nous étions et ce que nous faisions quand ce crime a été commis.
Moi je ne veux pas
que mon fils ait honte de son père. Moi, je ne veux pas lui apprendre à
collaborer, ni à se planquer en attendant que les autres montent au front. Je
veux lui apprendre qu'il y a des valeurs qui n'ont pas de prix (la gratuité par
exemple!) Alors, dégainons nos plumes, les amis, et chargeons
gaiement l'Infâme. Faisons couler l'encre électronique et tourner les
rotatives pour que personne ne puisse dire "je ne savais pas"
Le
hussard noir »
-
Pour rejoindre le collectif écrire à collectifsept@neuf.fr
-
« L’éducation
coûte cher ? Essayez l’ignorance ! »
-
Un blog impertinent et plein d’humour (noir) qui relaie
informations, humeurs, vidéos et coups de gueule. BLOG
u
Appel des enseignants en résistance (Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école)
La
déconstruction progressive et systématique des fondements de notre système
éducatif est en marche. Il est aujourd'hui de la responsabilité des
enseignants de ce pays de tout mettre en oeuvre pour enrayer cette machine à
déconstruire. LIEN
et PAGE
D’ACCUEIL
u C’est décidé, j’entre en résistance (Roland Braun)
-
[…] « Je ne supporte plus l'hypocrisie des
discours officiels qui se gargarisent de grandes phrases sur l'intérêt
des élèves, sur l'égalité des chances, …, alors que les seuls critères sont comptables
avec un arrière fond idéologique pour le moins inquiétant.
-
· Qui peut croire que l’intérêt des enfants a compté dans la
suppression du samedi matin ?
-
· Qui peut croire que les deux heures de travail personnalisé
pourront compenser le travail des maîtres spécialisés des RASED qu'on est en
train de supprimer ?
-
Je ne supporte plus la malhonnêteté des effets
d'annonce alors que j'assiste, chaque jour un peu plus à une
entreprise systématique et planifiée de démantèlement de l'école
publique.[…] » TEXTE COMPLET
u
En conscience je refuse d’obéir (Alain Rufalo)
-
[…] « Aujourd'hui, la coupe est pleine ! Le
démantèlement pensé et organisé de l'Education Nationale n'est plus à démontrer
tant les mesures décidées et imposées par ce gouvernement l'attestent au grand
jour : des milliers de suppressions de postes qui aggravent une situation
d'enseignement déjà difficile, la diminution du volume horaire hebdomadaire, la
préférence accordée à la semaine de 4 jours, pourtant dénoncée par tous les
chronobiologistes, l'alourdissement des programmes scolaires malgré une
rhétorique qui prétend le contraire, la suppression des IUFM, la disparition
annoncée des RASED alors qu'aucun bilan de leur action n'a été réalisé, la réaffectation
dans les classes des enseignants travaillant pour les associations
complémentaires de l'école, ce qui mettra à bas grand nombre de projets
éducatifs dont l'utilité n'est plus à démontrer, la mise en place d'une agence
chargée du remplacement avec l'utilisation de vacataires, la création des EPEP
où les parents et les enseignants seront minoritaires dans le Conseil
d'Administration, la dévalorisation du métier d'enseignant dans les écoles
maternelles et les menaces qui pèsent sur celles-ci, la liste est longue des
renoncements, des coupes franches et finalement des mauvais coups portés à
notre système éducatif. Sans compter, ce qui m'est le plus insupportable,
l'insistance à dénoncer le soit disant « pédagogisme », c'est-à-dire
les mouvements pédagogiques qui, depuis des décennies, apportent des réponses
innovantes, crédibles, raisonnables à l'échec scolaire […]». TEXTE
COMPLET
u Lettres de profs : je refuse/nous refusons d’obéir (Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école)
Différentes lettres de résistance individuelles, avec modèle de lettre à envoyer à son inspecteur. PAGE
Grèves,
blogs et sites contre la réforme Darcos (enseignants, parents d’élèves, acteurs de
l’école…)
-
Site de coordination des actions menées un peu partout en
France pour informer des dangers (et vices cachés! ) des mesures Darcos. Ce
site indépendant a été créé pour faire le lien entre les différentes écoles
mobilisées en France en proposant :
- de lister les écoles engagées par département (pour permettre aux
écoles d'un même département de s'organiser entre elles)
- de référencer des sites Internet consacrés aux réformes
actuelles dans l'Education Nationale (sites d'information,
sites d'écoles ou de collectifs de parents, sites de syndicats ou
d'associations de parents d'élèves... ). LIEN
« Ce
site est destiné aux écoles (parents, enseignants, autres acteurs...) qui sont
inquiets de la nouvelle organisation de la semaine scolaire (suppression du
samedi et report des heures sur la semaine) et des nouveaux programmes
2008. » LIEN
u Retrait
des mesures Darcos : AGISSONS !
« Ne pouvant
pas forcément compter sur les médias pour relayer nos revendications, ce blog a
pour but d'être la vitrine de toutes les actions menées contre les mesures
DARCOS, afin d'informer et de mobiliser un maximum de personnes. N'hésitez pas
à diffuser cette adresse ! » LIEN
« Nous sommes un collectif de parents et
d'enseignants du 19ème arrondissement parisien et plus particulièrement des
écoles primaires Bolivar A et B, et de l'école maternelle du soleil cité
lepage. » LIEN
« Site des enseignants parisiens en grève contre
les mesures Darcos. » LIEN
u Appel des maîtres des écoles primaires
(Sylvain Grandserre)
Pétition « Appel des 100
maîtres » VERS LE SITE ET
LA PETITION
La nuit des écoles, c'est :
-
une soirée
conviviale et citoyenne entre enseignants, élus, parents d’élèves du public et
du privé,
-
une soirée pour
montrer que de nombreuses écoles en France se mobilisent pour l’avenir de
l’école,
-
une soirée pour
informer sur les DANGERS (et vices cachés ! ) des mesures Darcos.
Que reprocher à ces mesures ?
« En effet, comment ne pas se préoccuper du
savoir lire-écrire-compter, des enfants en difficultés, de l'échec scolaire, du
rythme biologique de l'enfant, comment être contre une réforme intelligente de
l'école ...Seulement voilà, tout est loin d'être aussi simpliste qu'on veut
bien nous le faire entendre ... et de nombreux parents d'élèves, enseignants,
pédagogues... s'inquiètent et dénoncent ces mesures qui vont à l'encontre
des besoins des élèves.Malheureusement, la politique actuelle d'annonce et de
désinformation ne permet pas que le débat ait lieu et nous le regrettons car
nous sommes POUR des réformes mais CONTRE ces réformes dangereuses pour
l'avenir de l'école ! » LIEN
Pourquoi
il faut refuser ces programmes
Voir aussi les analyses de spécialistes de l’éducation : Analyse des programmes 2008
u
Non aux nouveaux programmes de l’école primaire !
Jack Lang et Luc Ferry (Nouvel Observateur)
« […] l’opération politicienne est
transparente : elle consiste à faire croire à un public ignorant des
textes en vigueur, mais qu’une sourde angoisse associée au sentiment diffus que
« tout fout le camp » prédispose à avaler la couleuvre, que les
programmes élaborés en 2002 étaient « modernistes », écrits dans un
jargon incompréhensible, bref, « soixante-huitards » (ce qui pour l’un
d’entre nous au moins est un comble !), et qu’il est temps de restaurer
les bonnes vieilles recettes du temps de nos aïeux. Succès garanti dans les
chaumières. […] On laisse entendre, par exemple, que les actuels programmes
d’histoire sont non chronologiques ou qu’ils ne comportent aucune référence aux
personnages et aux événements concrets, que la grammaire à l’ancienne, comme on
dit des confitures, n’est plus enseignée, qu’on ne fait plus de dictées, de
rédactions ni de récitations, etc. mais tout cela est faux, archifaux. » TEXTE
COMPLET
u
Une demande de révision profonde du projet par des
partenaires de l’Éducation (19 organisations)
« Le projet que vous nous présentez est marqué
par un alourdissement des contenus, par une conception mécaniste des
apprentissages et un affaiblissement de leur dimension culturelle […] » TEXTE COMPLET
u
Une nouvelle demande de révision des programmes par des
partenaires de l’Éducation (20 organisations)
« […] Malgré les quelques retouches opérées et
les avancées concernant l’école maternelle, les critiques de fond restent donc
intactes : inadaptation et alourdissement des contenus, affaiblissement de leur
dimension culturelle, conception mécaniste des apprentissages.
Dans ce contexte, il y aurait danger à ce que soient
instaurées de telles instructions, qui, loin de contribuer à la réussite de
tous les élèves, pénalisent de fait ceux qui ont le plus besoin d’école. Il
n’est pas encore trop tard pour éviter cela.
Les 19 organisations, rejointes par la FGPEP,
demandent à nouveau au Ministre de l’Education nationale de surseoir à ce
projet et de prendre le temps d’une concertation approfondie, s’appuyant sur
l’avis des spécialistes, des différentes associations et organisations
concernées, mais aussi sur ce qu’ont vraiment dit les enseignants à travers les
demi-journées où ils ont pu s’exprimer en mars. […]» TEXTE
COMPLET
u
Consultation sur les programmes du primaire : toutes
les manipulations sont possibles J.M. Zakhartchouk (Café pédagogique)
« […] Où est le sérieux de cette enquête qui,
pourtant, aboutira, n’en doutons pas, au constat d’une opinion très favorable à
cette réforme et permettra au ministre de dire qu’il a l’opinion derrière lui
(sauf peut-être en Dordogne …) ?
J’aimerais qu’on dénonce ce genre de procédés. On peut
ou non apprécier le recours à un institut de sondage, mais celui-ci n’est
justifié que si l’enquête s’entoure de conditions minimales d’effectuation.
Ici, on n’a même pas le blocage de messages provenant d’un même expéditeur
(adresse e-mail), ce qui est pourtant une pratique courante des sites des
grands journaux d’information. Toutes les manipulations sont possibles et si
l’on voulait donner une image caricaturale de la « démocratie
d’opinion », on ne ferait pas mieux… […] » TEXTE
COMPLET
Les pétitions et a ctions contre
l’application des Nouveaux Programmes 2008
u Formateurs de l’IUFM d’Alsace (67, 68) : 168 signataires (4 avril 2008)
« […] Dans cette situation, la seule solution est
le moratoire, suivi d’un véritable travail de recherche et de terrain pour
l’élaboration de programmes scolaires dignes des missions de l’Ecole de la
République. » TEXTE
COMPLET
u
Formateurs de la Loire
(42) : 99 signataires (6 mai 2008)
« […] Avec la mise en oeuvre de tels programmes, nous serions mis dans l'impossibilité de remplir notre mission de formateur. L'intégration de l'IUFM à l'Université engage les formateurs dans des processus de recherche pédagogique alors que les programmes proposés ne tiennent pas compte des recherches poursuivies en didactique ces dernières années. Ce projet est en contradiction avec les documents d'application des programmes, supports à notre travail de formateur.
Dans cette situation, la seule solution acceptable est le moratoire, suivi d’un véritable travail de recherche et de terrain pour l’élaboration de programmes scolaires dignes des missions de l'École de la République. Nous nous associons donc pleinement à la pétition lancée en ce sens par 19 syndicats et mouvements pédagogiques.
Dans le cas contraire, nous serions moralement contraints à engager une action de désobéissance civique, et à ne pas utiliser ni appliquer ces programmes qui -pour nous- ne feraient que renforcer l'échec scolaire. » TEXTE COMPLET (format pdf)
u
Enseignants de Colombes
« Ce projet de nouveaux programmes représente une
rupture par rapport aux programmes actuels et aux dynamiques
professionnelles engagées. Ils engagent durablement l'avenir des élèves
et de nos pratiques professionnelles. Ils doivent pourtant être finalisés dans
quelques semaines, pour une mise en œuvre à la rentrée 2008. Aucune explication
n'est apportée pour justifier cet empressement.[…] » TEXTE
COMPLET
u
Formateurs de l’IUFM de
Poitou-Charentes
« Dans la mesure où il s’agit d’un « projet soumis à consultation » dont l’enjeu est majeur, et où, par ailleurs, les modalités de la consultation mise en place paraissent irrecevables (par le temps alloué, le cadrage et la nature de la consultation, son ouverture au grand public), notre responsabilité d’enseignants et de formateurs se trouve engagée et ous amène à communiquer le résultat de notre réflexion. […]
Compte-tenu des considération qui précèdent, les
formateurs en français en charge de la formation du premier degré à l’IUFM de
Poitou-Charentes estiment que le texte soumis à consultation n’est pas
amendable et réclament son retrait » LIEN
u Formateurs de l’IUFM de Paris
« […] L’ensemble des contenus proposés dans ces programmes ne vise en fait qu’à développer des techniques et des automatismes au détriment d’un enseignement fondé sur la réflexion. Or ceci est en totale contradiction avec les intentions affichées dans le préambule de ces nouveaux programmes.
L’opacité de la démarche d’élaboration de ces programmes ainsi que l’incohérence de leur conception nous amènent donc à demander un retrait immédiat de ce projet. »LIEN
u
Pétition
de parents d’élèves du Maine-et-Loire (49)
Plus de 200 signatures !
« NOUS SOMMES CONTRE :
- les nouveaux programmes mis en place en septembre 2008, qui ne se donnent pas les moyens de leurs ambitions, et que nous considérons comme un retour en arrière dans l'acquisition des connaissances, au détriment du sens critique ;
- le système de prise en charge des élèves en difficulté, hors temps scolaire, et ses conséquences ;
- l'existence du fichier "base élèves", qui constitue une atteinte aux libertés individuelles ;
- la suppression de postes dans l'enseignement public, qui induit des classes surchargées.
NOUS SOMMES POUR :
- une école qui donne le temps à nos enfants d'apprendre à leur rythme ;
- des programmes adaptés à l'âge des élèves ;
- une prise en charge sur le temps scolaire des enfants en difficulté, dès les premiers signes, par des enseignants spécialisés ;
- le déblocage de moyens suffisants pour faire vivre l'école publique.» Pétition de parents d'élèves
Vous pouvez signez la pétition,
joindre le collectif et rejoindre la liste de diffusion des parents d’élèves en
écrivant à :
collectifdeparents49@gmail.com
u
Evitons la catastrophe ! (CRAP)
Appel langé, à l’initiative d’Antoine Prost, par le
CRAP-Cahiers pédagogiques
« Avec la suppression de deux heures de classe
dans l’enseignement primaire et la semaine de quatre jours, une catastrophe est
en marche. […] On réduit la durée de l’enseignement, avec des programmes plus
lourds encore, où il faut emmagasiner toujours plus de
connaissances ! […]
Nous lançons donc un appel pour un rétablissement du
même volume horaire pour tous, qui doit s’accompagner d’un réaménagement des
rythmes sur l’année et d’une vraie pédagogie différenciée, dans le cadre des
cycles. » LIEN
VERS LA PETITION
u
Une demande d’abandon immédiat (COPIRELEM)
Plus de 3000 signatures !
« […] Le caractère simpliste, infondé et
contradictoire de ce projet, que nous dénonçons ici en ce qui concerne les
mathématiques, nous conduit à en demander l’abandon immédiat. »
Paroles de pétitionnaires :
« Ces programmes nous ramènent 40 ans en arrière, en ne tenant aucun
compte des recherches effectuées en sciences de l'éducation. Mais par qui
ont-ils donc été écrits ? » EN
LIRE D’AUTRES
u
Non à des nouveaux programmes en 2008 (S.Petit, A.Camenisch) ç TOUJOURS A SIGNER
Plus de 3500 signatures !
« Nous ne nous laisserons pas embarquer dans une
aventure folle, celle du retour aux programmes des parents, des grands-parents,
voire même des arrière-grands-parents, programmes adaptés à une autre époque,
programmes qui ont conduit aux mauvais résultats scolaires constatés
actuellement, programmes inadaptés à notre société actuelle. […] » LIEN VERS LA
PETITION
Paroles de pétitionnaires : « Nos
"penseurs anonymes" n'ont probablement jamais lu Benjamin Franklin :
"Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques,
j'apprends". » EN LIRE
D’AUTRES
u Projet de programmes de l’école primaire : copie à
revoir ! (19 organisations) ç TOUJOURS A SIGNER
Plus de 40 000 signatures !
« […] Nous réaffirmons avec force que les
apprentissages fondamentaux que vise l’école primaire s’appuient sur un travail
de l’élève dans lequel la recherche, la découverte et l’expérimentation
s’allient nécessairement à la rigueur, à la structuration des connaissances et
à la mémorisation.
Nous vous demandons, Monsieur le ministre, de
suspendre votre projet et de tenir compte de l'avis des personnels et des
partenaires de l' Education afin d’en revoir profondément la conception et la
rédaction. » LIEN VERS
LA PETITION
Et comment
réagissent des Inspecteurs de l’Education nationale ?
u
Communiqué sur la 2e version des propositions
des nouveaux programmes (Syndicat
national des personnels d’inspection)
« […] Ce qui se déroule actuellement dans notre république
autour de l’école perturbe profondément les inspecteurs chargés des
circonscriptions du premier degré qui s’évertuent pourtant à faire leur métier
avec conscience. Outrance et inconstance caractérisent en effet la réforme majeure
qu’engage le plus haut sommet de l’État dans une atmosphère belliqueuse et une
communication politique qui dénigre tout ce qui a été fait jusqu’ici.
Deux choses caractérisent la livraison de cette
deuxième mouture des nouveaux programmes : d’une part l’inflexion sensible,
voire l’élimination de leurs outrances les plus irrationnelles, ce qui est
positif ; mais d’autre part le discours extrêmement agressif du ministre à
l’égard de tous ceux qui ont contesté la première version, accompagnée d’une
disqualification définitive de tout ce que l’Éducation nationale avait pu faire
pendant « trente ans de pédagogisme. […]
Malgré les quelques modifications qui ont répondu aux
commentaires les plus stupéfaits, la nouvelle mouture de proposition des
nouveaux programmes demeure essentiellement marquée par des points contestables
(et contestés par les didacticiens) et par l’atmosphère délétère qui
entoure une réforme aussi soudaine que capitale pour l’avenir de l’école. Tout
n’est pas condamnable dans ces programmes qui comportent heureusement des
éléments solides déjà présents dans les programmes en vigueur. Mais tant
d’éléments demeurent discutables, dans un discours idéologique fondé sur la
disqualification illusoire de la pédagogie… Comme la politique, cachez la
pédagogie, elle revient au détour d’un contenu, d’un objectif, d’une
compétence. Et ce n’est que normal. Alors, pourquoi proclamer l’idée d’une
totale liberté pédagogique aussitôt contredite dans l’alinéa suivant, comme on
peut le voir avec l’antépénultième et l’avant-dernier alinéas de la
présentation ? » […] TEXTE
COMPLET
Les « erreurs » assenées sur
l’école
u
La plaidoirie maladroite de M.Darcos Antoine Fetet (Café pédagogique)
« Afin d'éviter de mauvais procès et pour couper
court aux rumeurs infondées, le ministère devrait donc donner une information
officielle : outre Alain Bentolila et Stanislas Dehaene, quels sont les
chercheurs qui ont participé à l'élaboration de ce projet ? Les résultats de
leurs recherches sont-ils publiés ? Dans quelles universités travaillent-ils ?
Sur quels domaines ? Quelle est leur connaissance de l'école primaire ? Si le
ministère ne répondait pas, on saurait à quoi s'en tenir… […]
Il est presque sûr, en tout cas, qu’à force
d’entendre clamer la faillite de notre école publique, de plus en plus de
familles finissent par se convaincre que celle-ci a abandonné les bonnes
vieilles méthodes et cherchent à se rassurer en achetant un Boscher ou en
payant des cours particuliers. M. Darcos aura ainsi contribué, sur Soir 3, à
soutenir ce marché, participant à ce que les psychosociologues appellent une « prophétie
autoréalisatrice ».[…] » TEXTE
COMPLET
u
Les nouveaux programmes de mathématiques […] : une
faute grave Roland Charnay (SNUipp-FSU)
« Le projet de nouveaux programmes de
mathématiques pour l’école primaire publié le 20 février dernier - accompagné
de progressions annuelles - est inquiétant à plus d’un titre. Il ne répond ni
au souci de former des individus armés pour agir et réfléchir, ni aux
difficultés préoccupantes d’un trop grand nombre d’élèves et il ne tient aucun
compte des travaux scientifiques concernant l’apprentissage des mathématiques.
On en prend très vite conscience en examinant quelques allégations souvent
entendues. […]
Il est urgent de reprendre ou d’abandonner cette
copie. Les élèves ne travailleront pas mieux, ne réussiront pas mieux et ne
seront pas plus disciplinés parce qu’ils s’ennuieront plus à l’école. Les
maîtres ne seront pas plus efficaces parce qu’on aura bridé leur marge
d’initiative et nié leur professionnalisme. On n’avancera pas en ayant l’œil rivé sur le rétroviseur et en balayant
d’un revers de plume les études qui pourraient baliser le chemin. Bien au
contraire ! » TEXTE
COMPLET
u M.Darcos, maître en déclinologie A.Ouzoulias (Café pédagogique)
« Chiffres de l’école : une entreprise de
manipulation »
« Dans toutes ses interventions, le ministre de
l’éducation nationale utilise constamment le même argument pour justifier son
projet de nouveau programme pour l’école primaire : la baisse des
performances des élèves français dans les évaluations internationales. […] On
nous dit que ce bilan est celui que peignent les évaluations internationales.
Commençons donc par examiner les résultats de ces enquêtes. »
La compréhension selon PIRLS
« […] En somme, qu’il s’agisse de l’échantillon
d’élèves, du type de texte, de son univers de référence ou de sa construction,
rien ne pouvait favoriser un bon score des enfants français. Et pourtant, les
résultats ne s’effondrent pas… Et pourtant, les élèves français ne sont pas
« dans le tout bas du classement ». Et pourtant, ils lisent !
Qu’ils obtiennent dans de telles conditions les résultats que PIRLS 2006 leur
attribue, il n’y a pas de quoi se couvrir de cendres….»
Les sciences selon PISA
« […] Mais ces résultats continuent à situer les
performances de l’école française dans la moyenne de l’OCDE, autour de laquelle
se concentrent les deux tiers des pays. Il faut noter aussi que le
fléchissement moyen des résultats français n’est pas principalement dû à une
baisse générale des performances, mais à une augmentation sensible et
préoccupante du pourcentage des élèves les plus faibles. »
« Et quoi qu’il en soit, si on veut expliquer
l’augmentation, entre 2000 et 2006, de la proportion des élèves les plus
faibles dans les domaines de la culture scientifique et mathématique dans ces
évaluations PISA, on ne peut pas incriminer les programmes de 2002 de
l’école primaire. Comme le rappelle Philippe Joutard, le recteur qui a
présidé à la rédaction des programmes de 2002, les élèves de PISA 2006, qui
avaient 15 ans au moment de l’enquête, ont fait toute leur scolarité primaire
avec les programmes antérieurs. »
Evaluations nationales concernant l’orthographe
« […] les résultats obtenus à une même dictée,
qui n’avaient pratiquement pas bougé entre 1873 et 1987, ont baissé de
l’équivalent de deux niveaux d’enseignement entre 1987 et 2005 : les
élèves de 5ème font en 2005 le même nombre d’erreurs que ceux de CM2 en 1987. […] »
« […] Il se pourrait aussi qu’un enseignement
plus précoce et plus systématique des correspondances graphèmes-phonèmes au CP
depuis plusieurs années, ainsi que l’encouragement officiel à écrire
« avec les oreilles » tout au long du cycle 2 ait entravé
l’acquisition de l’orthographe. Quand de nombreux enfants se convainquent,
lors des apprentissages de base, qu’en lecture il faut décoder et qu’en
écriture il faut encoder, on les amène à penser que l’orthographe est une norme
arbitraire, extérieure à la signification des mots. Faut-il s’étonner si le
niveau baisse dans ce domaine ? […] »
Evaluations nationales concernant le calcul
« Dans le domaine du calcul, l’étude de la DEPP
de 2007 indique, selon Luc Cédelle, « une baisse importante des performances
moyennes entre 1987 et 1999, suivie d’une baisse légère et peu significative
jusqu’en 2007 ». Comme la diminution de l’efficacité de l’école dans ce
domaine s’est produite avant la promulgation des programmes de 2002, on ne voit
pas ce qui motive le bouleversement complet que le ministre veut
introduire. »
Le nombre d’élèves en grande difficulté
« Dans une note
d’information officielle du Ministère, datant du 5 janvier dernier (voir
annexe 3), les auteurs écrivent : « Au milieu des années 70,
parmi les 760 000 jeunes sortant de formation initiale, 170 000 jeunes
quittent le système éducatif sans un niveau de qualification reconnue par la
loi, c’est-à-dire avant d’avoir atteint l’année terminale de CAP ou de BEP, ou
la classe de seconde générale ou technologique : ce sont des sortants « sans
qualification ». En juin 2005, trente ans plus tard, on recense 42 000
jeunes métropolitains dans cette situation, soit une baisse considérable de
75 %. La baisse est très rapide jusqu’en 1990, elle ralentit ensuite
tout en restant soutenue (…). Au sein d’une génération, la part des élèves
déscolarisés de manière précoce diminue aussi fortement entre 1975 et 2005 :
elle passe de 25 % à 6 %. » On peut faire mieux et il le faut,
indéniablement. Mais pourquoi le ministre peint-il un tableau si éloigné de la
réalité ? »
Pour un débat respectueux des faits
« Après la promulgation du « Socle commun de
compétences et de connaissances » en 2007, quoiqu’ils aient pensé de ce
texte, beaucoup ont souhaité un débat pour préciser de quelles manières l’école
peut être plus efficace dans la prévention des difficultés. Un tel débat était
possible, dans le respect des faits, condition pour qu’il puisse déboucher sur
une mobilisation collective. Mais le ministre semble s’obstiner à faire passer,
à coups d’arguments catastrophistes, le projet de programme qu’un cabinet
occulte a griffonné en compilant les brochures des groupuscules
« antipédagogistes » (GRIP, SLECC, Sauver les lettres, etc.), à
contre-courant de l’évolution pédagogique internationale. Si ce projet est
maintenu, l’opinion et la représentation nationale doivent savoir qu’il n’en
résultera pas seulement une multitude de conflits stériles, des maîtres
démoralisés, une baisse de l’efficacité de notre école et un long hiver
pédagogique. Ce sera aussi la fin du « Socle » lui-même
— pourtant voulu par l’actuel Premier ministre — à peine né, aussitôt
mort et enterré. L’occasion historique qui était offerte à M. Darcos de
redonner un élan à l’école de la République aura été pitoyablement gaspillée.
Pour longtemps.».
u Retour aux fondamentaux, un slogan… pas très honnête
P.Frackowiak (café pédagogique)
« On martèle l'opinion publique, avec une force qui
relève de la publicité, de la manipulation voire de l'intoxication, avec ce
slogan facile mais pernicieux: " Le retour aux
fondamentaux ". […]
« On reste étonné qu'un professionnel compétent,
reconnu, plutôt estimé dans les milieux éducatifs, comme X. Darcos, se laisse
aller sur la même pente du mépris de la vérité historique, de l'absence
d'objectivité et de l'ignorance des réalités.
Affirmer que l'on va revenir aux fondamentaux, c'est
déclarer, premièrement, qu'ils ont été abandonnés, et deuxièmement, qu'ils
étaient au coeur des pratiques pédagogiques avant cette période désastreuse de
l'abandon. Sans être expert de ces questions, sans avoir lu l'abondante
littérature pédagogique, on est en mesure, avec un peu d'intelligence, voire
simplement de bon sens, de comprendre que ces deux postulats sont totalement
faux. Mais à force d'être répétés sur tous les tons, d'être relayés sans
ouverture à la pensée divergente par la quasi totalité des grands médias,
d'être renforcés par des sondages exploitant la nostalgie, des affirmations
fallacieuses deviennent des vérités. […] » LIRE
LE TEXTE COMPLET
u Les
nouveaux programmes de l’école primaire : retour en arrière ou fuite en
avant ? Ph.Meirieu (bloc-notes audio et
SNUipp-FSU)
« Une idéologie libérale autoritaire »
« […] On nous propose un programme très conforme à
cette idéologie libérale de l’entreprise qui me semble produire des effets
aussi désastreux sur les adultes qu’aujourd’hui sur les enfants.» ECOUTER LE BLOC-NOTE
« Les rédacteurs des programmes prolongent l’idée
qu’« avant » les élèves étaient plus moraux et ils réutilisent des
recettes qui ont fait leur preuve, maximes et adages qu’il suffirait de
mémoriser. Mais c’est une illusion. La société a changé et, alors que ces
valeurs moralisatrices étaient, jadis, assez largement relayées par la société,
aujourd’hui le modèle du maillon faible s’impose à la télévision, le profit à
n’importe quel prix domine le monde des finances et du show-business. Ce sont
des contre-témoignages très puissants. Et, seules des activités du quotidien
qui obéissent à d’autres principes peuvent montrer l’importance de la
solidarité et du civisme. »
u Après Périgueux : la fin du
« pédagogisme » ? P.Frackowiak (café pédagogique)
« On sait retoucher les programmes tous les deux
ans au gré des ministres et au gré des souhaits des savants de ces disciplines.
On ne sait pas s'inscire dans la durée alors qu'il
faut plusieurs générations pour mettre en place un système éducatif cohérent et
efficace. Il a fallu 50 ans pour que l'école de Jules Ferry fasse ses preuves
et 80 ans pour qu'elle s'use. On n'a pas laissé 15 ans à la seule grande loi
d'orientation susceptible de permettre la construction d'une école à la mesure
des enjeux du 21ème siècle, la loi d'orientation de 1989, que l'on a détruite
avec la complicité d'un bon nombre d'amis de ses auteurs.[…] »
« Pour reprendre un langage trivial désormais à
la mode, notre système éducatif va dans le mur. Et le déni de la pédagogie
vient à point nommé pour garantir cette issue. En se protégeant derrière
le bouclier de la liberté pédagogique qui permet d'éviter toute analyse des
pratiques, toute réflexion sur le rapport entre les résultats des élèves et ces
pratiques, en focalisant toujours sur la responsabilité des élèves et de leurs
parents, en prônant le fétichisme des résultats sans connaître les pratiques
qui les produisent, on s'interdit quasiment de progresser. […] »
« A voir le sourire de ceux qui prétendent que
" la récréation est finie ", on peut craindre le pire.
A moins que dans les semaines qui viennent, il reste
bien peu de temps, ceux qui, à gauche et à droite, aiment l'école, réussissent
à se mobiliser. Chacun sait que, au lieu de persister dans l'exercice aléatoire
et incertain de la conduite à l'envers, quelques marches arrière précises
peuvent toujours permettre de se remettre en avant dans la bonne direction,
celle de l'avenir. » TEXTE
COMPLET
u La pertinence des programmes de 2002 et de la loi sur les
cycles de l’école primaire S.Petit (membre de l’APMEP)
« Les programmes de 2002, qui ont été élaborés
par un groupe clairement défini, transparent, de personnes hautement
compétentes, inscrivant leurs propositions dans la suite des très nombreuses
recherches effectuées en France et dans le monde tant en sciences de
l’éducation que dans les didactiques des différentes disciplines nécessitent de
même du temps pour être appliqués […] » TEXTE COMPLET
u
Argumentaire commun aux 19 organisations (SGEN-CFDT)
« On alourdit les programmes, on relève le niveau
d’exigences et on diminue le temps d’enseignement, telle semble être la
philosophie de ce projet de programmes. En français et en maths, les
connaissances visées en fin de cycle 3 sont semblables à celles attendues en
classe de 5ème. Et pour couronner le tout, on ajoute de nouvelles
matières […]. Bref, on garde tout, on compartimente, on morcelle en disciplines
et en sous-disciplines et on diminue le temps pour faire ce travail. […] »
TEXTE COMPLET
u
Une école de l’ennui et de l’échec Ph.Joutard (AFEF)
« Voila un texte
visiblement inspiré par des groupes d’autant plus bruyants qu’ils sont peu
représentatifs. Nous retrouvons leur argumentaire jusque dans
certains couloirs du ministère où l’on nous explique sérieusement que l’on veut
rompre « avec trente ans de pédagogisme » ! Ceci s’accompagne de contrevérités
manifestes, par exemple en histoire, la soi-disant réintroduction de dates,
lesquelles dates ont été rétablies depuis plus de vingt ans (comme d’ailleurs
La Marseillaise). Les programmes de 2002 faisaient de la maîtrise de la
langue française, la priorité des priorités et mettaient en valeur le rôle de
la mémoire, mais sans la séparer de ses applications.[…]
Dès qu’il s’agit de faire
des exercices d’application de technique, les élèves français sont bons, mais
lorsqu’il faut réinvestir ces techniques dans un travail qui n’en est pas
l’exacte reproduction, ils sont médiocres. Plus concrètement encore, l’élève français a
des faiblesses dans la résolution des problèmes. Et plus les problèmes sortent
des sentiers battus, moins il est bon. Pour la langue, il est bien meilleur
dans la réponse à des questions fermées ou à réponse courte. que dans la
rédaction libre, et dès qu’il s’agit de développer son imagination. Les
orientations proposées aujourd’hui vont renforcer ces tendances et non les
contrebalancer. Quant à la lutte contre l’échec scolaire, il est tout aussi
facile de voir qu’étant donné, les connaissances demandées et le degré
d’abstraction qu’elles supposent, les élèves faibles et non soutenus par
leur famille ne pourront pas suivre et seront rapidement noyés, en dépit
des heures de soutien. » TEXTE
COMPLET
u Un appauvrissement intellectuel de l’école Jack Lang (Le Monde)
« Arrêtons l'imposture consistant à faire passer
pour neuves des mesures qui figurent déjà dans les textes en vigueur ! C'est en
2002 que la réhabilitation des savoirs fondamentaux a été opérée, avec une
forte augmentation des horaires consacrés à la langue française et au calcul,
et des mesures spécifiques sur la grammaire, l'orthographe, le vocabulaire, la
récitation ou la rédaction, car il est nécessaire de faire ses gammes.
Faire croire que l'éducation civique aurait été
abandonnée ou prétendre que l'enseignement de l'histoire aurait négligé les
repères chronologiques sont des mensonges.
[…] »
« Pourquoi se précipiter ? Pourquoi appliquer de
nouveaux programmes à la rentrée prochaine s'ils ne sont pas prêts ? Un
moratoire serait raisonnable. Les programmes de 2002 ont été le fruit d'une
gestation de dix-huit mois, associant les experts et les 350 000 maîtres du
primaire. » TEXTE
COMPLET
u Des
programmes infaisables, qui vont à l’encontre des buts qu’ils se fixent
Ph.Joutard (SNUipp-FSU)
Une baisse d’horaire en mathématiques et en français : « L’horaire des mathématiques a
légèrement baissé, celui du français a officiellement un peu augmenté, mais en
réalité il a diminué : les programmes 2002 demandaient que l’apprentissage
du français se fasse aussi à travers les autres domaines, et dans ce but, ils
avaient même chiffré cet horaire à 13 heures. »
Un augmentation du contenu : « Il n’y a pas de recentrage sur ce qui serait
fondamental mais une augmentation certaine du contenu : des éléments qui
étaient du programme du collège viennent d’être introduits à l’école
élémentaire, et le cycle 2 récupère en français et en maths des éléments
auparavant présents au cycle 3. Certains sont très abstraits et demanderont
beaucoup de travail pour les élèves. »
Un oubli de la transversalité : « Ces programmes sont dans une contradiction
complète, entre les ambitions affichées et la pratique, entre l’inflation des
contenus et la diminution des heures, tout en négligeant la transversalité qui
avait été considérablement développée dans les programmes de 2002. Nous
voulions faire jouer l’intérêt d’avoir un professeur unique qui ait une vision
d’un savoir global et non pas d’un savoir éclaté. Edgar Morin, dont on parle
beaucoup en ce moment, insiste sur la complexité et les interactions dans la
société. Et précisément en jouant la transversalité, on joue l’interaction. Ces
programmes vont mettre les enseignants dans une situation impossible. Comment
assurer une solide maîtrise de la langue française sans mobiliser tous les
domaines ? Il ne suffit pas de le dire, il faut montrer comment. […] »
« Ce sont des programmes qui vont à l’encontre
des buts qu’ils se fixent. Etant donné, les connaissances qui sont demandées,
je crains que les élèves faibles et non soutenus par leur famille ne puissent
pas suivre et soient rapidement noyés. » […] TEXTE COMPLET
u Les
outils « fondamentaux » ne sont pas des fins en soi J.-M.Zakhartchouk (SNUipp-FSU)
« Il y a une grande supercherie dans cette notion
de "fondamental". En quoi savoir conjuguer un verbe au passé composé
est-il plus fondamental par exemple que de savoir produire un texte qui
explique comment on s’y est pris pour résoudre tel problème ou que de savoir
parler clairement trois minutes devant un auditoire ?
Le retour des "cloisons" est catastrophique
et irresponsable. Il empêchera une vraie maîtrise de la langue et trompera les
élèves et les familles en difficulté en leur faisant croire que savoir par
coeur une conjugaison a la même valeur que savoir utiliser à bon escient les
temps dans un texte technique ou scientifique. Je pense qu’il faudrait insister
dans la critique des nouveaux programmes sur cette idée de grande tromperie,
d’illusion que l’on va créer chez un certain nombre de parents. Non, je ne
crois pas au slogan : "Mémoriser plus pour apprendre plus" ! » TEXTE COMPLET
u Quelques remarques disparates sur les « nouveaux
programmes » R.Goigoux (Café pédagogique)
Un texte bâclé :
« Hétéroclite, le texte est la juxtaposition de paragraphes influencés par
divers groupes de pression. […] »
C’est la faute à l’école : « Bref, au déterminisme sociologique, on
est en train de substituer un déterminisme pédagogique qui fait porter
la responsabilité des échecs aux enseignants du primaire dont on déplore qu’ils
soient mal formés et mal encadrés. Coupables, ils ne sont donc pas entièrement
responsables : il est politiquement correct de leur témoigner une
confiance de façade tout en les faisant passer pour des crétins aisément
manipulables par les idéologues de la pédagogie. La logique du bouc émissaire
n’est pas loin : qu’importe que la carte de l’illettrisme recouvre
étroitement celle de la grande pauvreté, on continue à incriminer les instits
et la méthode globale ! […] »
Une culture de l’évaluation : « C’est aussi une manière d’insister sur
l’aspect déclaratif des savoirs au détriment de leur usage dans le
raisonnement. Il est aisé de réciter une liste de dates de l’histoire de
France, plus délicat de faire la preuve de sa compréhension d’un document
historique. Il est facile d’évaluer une performance orthographique, plus
difficile de juger une compétence à rédiger un texte (3 lignes sont consacrées
à la « rédaction » contre 60 à la grammaire !). C’est ainsi
qu’on valorise un programme encyclopédique d’histoire des arts au détriment de
la pratique artistique des élèves eux-mêmes. Et la récitation plutôt que les
pratiques de lecture et d’écriture de poésies mises en œuvre aujourd’hui par
les professeurs des écoles.[…] »
Un appauvrissement général : « Le langage oral est réduit au lexique
et à la syntaxe, en contradiction totale avec toutes les connaissances dont on
dispose sur son acquisition par l’enfant. Un enfant apprend à parler dans le
dialogue avec des adultes dont la parole favorise et soutient son intention de
communication, pas en mémorisant des listes de mots. Il apprend à parler parce
que les adultes se montrent intéressés par ce qu’il dit, pas en le renvoyant à
« un respect du thème qu’ils ont proposé ».[…] »
Le retour de la méthode syllabique : « Une lettre = un son. L’équation est
simple ; qu’importe qu’elle soit fausse ! Il sera bien temps au cours
préparatoire d’expliquer aux enfants que les vérités de l’école maternelle
étaient des demi-mensonges. Et d’avouer aux maîtres que le projet ministériel,
contradictoire avec la promesse de liberté pédagogique, était de valoriser les
principes de la méthode syllabique construite à partir de cette approximation.
[…] Un projet de primarisation de l’école maternelle se dévoile ici, au risque
évident de creuser les inégalités en imposant aux enseignants un rythme
d’étude si exigeant que très rapidement une partie de leurs élèves décrochera
et grossira les bataillons des « élèves en difficulté ». C’est ainsi
que l’on cherchera à remédier avant même d’avoir véritablement et patiemment
enseigné ! »
Moralité :
« Dans ce domaine également le déclaratif et le dressage comportemental
prennent le pas sur l’éducation à la citoyenneté. […] » TEXTE
COMPLET
u Les programmes de 2008 sont-ils une pâle copie des
programmes de 1923 ? B.Rigal (SNUipp-FSU)
Comparatif des programmes de 2008 et de 1923, étude
faite par Béatrice Rigal, une IMF (Intitutrice maître Formateur) de
l'Ariège :
« Il est évident que l’on retrouve
l’école qu’il y a près d’un siècle dans ces nouveaux programmes 2008. » TEXTE COMPLET (format PDF)
u Pour une réforme concertée des programmes de l’Ecole primaire
M.Fayol, J.-E. Gombert (Café pédagogique)
« […] Contrairement à ce qui est souvent
sous-entendu voire prôné, cet apprentissage de la syntaxe écrite ne dépend pas
de l’enseignement et de l’apprentissage des règles de grammaire (scolaire).
Mieux vaudrait mettre en place des activités bien différentes, notamment de
production de phrases et de textes, pour améliorer les compétences des élèves.
Les activités d’analyse grammaticale que le projet de programme prévoit dès le
CP et le CE1, ne peuvent pas apporter les bénéfices qui en sont attendus. Elles
risquent au contraire, outre d’introduire une formalisation prématurée
préjudiciable à l’apprentissage de la production verbale, d’occasionner une
perte de temps dans une organisation scolaire qui en manque déjà. Ce sont les
activités de lecture, d’observation, de manipulation et de production qui
importent. La diminution du temps qui leur est consacré risque d’être hautement
préjudiciable. »
« […] En particulier, la connaissance des règles
(sues par cœur) ne suffit pas : tous les enseignants savent que c’est la mise
en œuvre qui pose problème, essentiellement en production de textes. En
conséquence, déterminer la nature et la fonction des mots pourrait n’apporter
qu’une illusion de savoir : ce sont les savoir-faire qui comptent. Et pour
cela, il convient de consacrer du temps à l’automatisation, et donc aux
activités d’écrit et de lecture qui la favorisent. Or, le projet fait
disparaître l’obligation de 2h30 quotidiennes consacrées à l’écrit en CP-CE1 et
2h ensuite. Cette obligation d’une pratique suffisante, visait l’automatisation
de la lecture et de l’écriture. »
« […] L’application stricte des programmes en
discussion annulerait d’un coup les avancées accomplies au cours de la dernière
décennie. Elle contribuerait à dresser les différents acteurs les uns
contre les autres. Nous suggérons de procéder autrement et d’identifier dans
les programmes actuellement en application ce qui doit être modifié : amendé,
supprimé, ajouté. En matière de pédagogie, les révolutions sont au mieux
inopérantes, au pire génératrices de troubles. Seule la réforme, concertée,
expliquée, comprise, partagée, peut être efficace.[…]
Sans vouloir entrer dans une quelconque polémique, nous
suggérons aux décideurs du Ministère de l’Education d’initier un travail de
fond sur les programmes actuels afin de les améliorer. »
Quels apprentissages pour les enfants ?
u Attention,
danger pour les enfants de la
maternelle !
A.Ouzoulias (SNUipp-FSU)
« Le ministre a annoncé qu’un de ses projets est de
diviser le taux de redoublants par deux. Il n’avait pas dit qu’il voulait aussi
que 100 % des enfants entrent au CP avec un an d’avance ! Car c’est
bien à cela que reviennent les programmes projetés : rendre plus précoce
d’un an l’apprentissage des bases de la lecture ; désormais, il ne
commencera plus la première année de la « grande école », mais
un an auparavant… […]
Et si, désireux de remplir la mission que leur fixe
l’État, et au risque de créer des classes très hétérogènes, les maîtresses
s’échinent à enseigner à tous ce qui est prématuré pour la plupart, malgré tous
leurs talents de pédagogues, malgré tout leur respect pour leurs élèves, il est
prévisible que l’inadaptation de cet enseignement aux besoins des enfants de
cet âge engendrera difficultés et échecs.[…]
Au total, on voit mal comment, en faisant plus tôt et
plus mal ce que déjà, on ne fait pas si bien aujourd’hui, on pourra diviser le
taux d’échecs par 3 en 5 ans, l’autre ambition déclarée de M. Darcos.[…]
Enfin, que devront faire et dire les formateurs et
les inspecteurs si ce projet est adopté ? Justifier ce qu’ils
savent injustifiable ? Se taire ou présenter sans conviction ce qui
apparaît comme la plus mauvaise idée en pédagogie de la lecture depuis très
longtemps.[…]
Devant l’ampleur des conséquences, on s’interroge sur
l’origine de cette conception révolutionnaire de l’apprentissage des bases de
la lecture. Il est certain, en tout cas, qu’elle ne vient pas des sciences
cognitives. Il n’y a aucune recherche scientifique qui justifie une telle
anticipation de l’enseignement du déchiffrage.[…]
Qui veut cette révolution ? La réponse est malheureusement très facile : le
ministre s’est inscrit officiellement dans cette perspective à la fin d’un
séminaire national des militants de groupes qui se disent « antipédagogistes »
(SLEEC, GRIP, « Sauver les lettres », etc.) réunis sous sa
présidence dans les locaux du ministère, au début novembre 2007, en vue de
concevoir l’architecture de ces nouveaux programmes. Il a conclu la journée en
indiquant que « la Grande Section devra devenir un CP 1 »
(compte-rendu rédigé par le chargé de mission, M. J.-P. Brighelli). Nous y
sommes.[…] » TEXTE
COMPLET
u Des programmes qui renforcent l’échec C.Tauveron (Café pédagogique)
« A peine un programme pour l’école (celui de
2002 et ses successives modifications) commence-t-il à être compris et mis en
œuvre, à peine a-t-on commencé à observer les besoins de formation pour rendre
cette mise en œuvre plus efficace, à peine les éditeurs ont-ils bouclé leurs
manuels, que surgit un autre programme en projet :
- dont la venue ne s’appuie sur aucune
évaluation des effets du premier, qui, d’ailleurs, par la force des choses,
n’ont pas eu le temps de se faire sentir à grande échelle, tant il est vrai
qu’il faut quelques années avant que l’esprit et la lettre d’un programme quel
qu’il soit soient compris et mis en œuvre, […]
- qui se présente comme une réponse massive
aux résultats peu glorieux, singulièrement en lecture, des élèves
français aux évaluations internationales (PISA, PIRLS) et qui, dans les faits,
mènera tout droit à la catastrophe, […] »
Des propositions qui renforceront l’échec, constaté
internationalement, des élèves français : « Les élèves français dans l’évaluation PIRLS se
caractérisent par leurs faibles performances en lecture de textes
littéraires : seulement un quart de nos élèves de CM1 dispose des capacités
inférentielles et interprétatives définissant le niveau 3. Ils se sont
construits, au travers des activités imposées traditionnellement dans le monde
scolaire, une représentation réductrice de la lecture comme simple saisie
de la littéralité du texte. […] Or les programmes en projet vont très
précisément en sens inverse de la direction indiquée. Ils renforcent les
attitudes précisément pointées dans PIRLS comme à l’origine des difficultés.
[…] »
Des propositions en contradiction avec le texte de
référence « socle commun » : « Comment pense-t-on former des enfants près à entrer en 6ème
et, au-delà, à devenir des citoyens autonomes et avisés en ne sollicitant en
eux que le copieur, le répétiteur, le régurgiteur, en les mettant constamment
en sous-régime, autour de basses œuvres, tout en les forçant, paradoxalement, à
digérer un programme grammatical démentiel (qui couvre l’actuel programme
de l’entière scolarité primaire et secondaire) et parfaitement stérile,
passant en revue toutes les catégories, y compris les moins assurées dans les
théories linguistiques, alors même qu’on n’a jamais pu démontrer une
quelconque liaison entre enseignement grammatical classique et
performances langagières orales ou écrites. […] »
« On ne voit poindre à l’horizon qu’un
élève atone, alimenté au compte-goutte d’une nourriture insipide, ou
inutile, et poussé à l’anoréxie.
Pour user d’une métaphore, et toutes proportions
gardées, que dirait-on d’un ministre de la santé qui, visant la diminution de
la mortalité, imposerait aux médecins le retour à la saignée et au bain
de siège ? » TEXTE
COMPLET
Quelle place pour les disciplines ?
u De l'instruction sans éducation P.Sève (Café pédagogique)
« […]Ainsi, quel que soit le domaine du français,
langue, langage et parole sont clivés. Et, au mépris de toutes les avancées
en épistémologie (comme en didactique), la langue domine le langage et la
parole n'a point de place. C'est partout un appel à l'obéissance de la
"règle" et au respect des normes. Qu'il s'agisse de lecture,
d'écriture ou d'étude de la langue, le scénario est clair : le maître sait, les
élèves appliquent, le maître contrôle. De pensée, point. De
curiosité, moins encore. De l'instruction sans éducation. […]
Ces "nouveaux" programmes ne se fondent sur
aucune légitimité qui viendrait d'avancées avouables dans la connaissance des
élèves, des objets d'enseignement ou des voies de l'apprentissage. De
ces points de vue, ils véhiculent préjugés, idées toutes faites, stigmates
d'idéologies diverses… Comme on ne voit aucun bénéfice pour des
élèves en difficulté, on se demande bien quel peut donc être le projet social
et politique qui les légitimerait… Voudrait-on introduire dans les murs
de l'école, ces murs qui accueillent tous les futurs citoyens, tous les enfants
porteurs d'avenir, une forme subtile de… lutte des classes ? » TEXTE
COMPLET
u Le français dans les nouveaux programmes : une
ancienne méthode ? A.Camenisch
Des savoirs pléthoriques : […]
En multipliant les connaissances à mémoriser, on multiplie aussi le risque
de confusions et d’oublis dans la restitution de ces savoirs, mais surtout,
les élèves ne disposent pas du temps nécessaire pour véritablement les
assimiler. Avec l’application de ce projet de Nouveaux programmes, les
élèves ne seraient, au mieux, que des singes savants ; au pire, ils
auraient droit à des cours supplémentaires le samedi matin ou pendant les
vacances scolaires.
Cette accumulation de savoirs a donc pour conséquence
de nuire à la finalité de la grammaire qui est de « favoriser la
compréhension des textes lus et entendus » et « d’améliorer
l’expression ».
Une démarche imposée : Malgré
l’affirmation de la liberté pédagogique du préambule, le projet de Nouveaux
programmes prescrit, en grammaire et en orthographe, une démarche de
type transmissif où l’activité principale des élèves consiste à mémoriser
des règles de grammaire et d’orthographe et à les appliquer dans des exercices
systématiques […]En tout état de cause, il est impossible d’incriminer les
programmes de 2002 dans l’échec actuel d’un certain nombre d’élèves, mais ce
seraient plutôt les insuffisances de cette démarche transmissive que
l’on cherche à imposer dans les Nouveaux programmes, qui porteraient, au
moins pour partie, la responsabilité de cet échec. Si jamais elle fut
efficace un jour, cette démarche a fait son temps, la société a évolué, les
élèves aussi (tous les enseignants le confirmeront).
Une transversalité non explicitée : […] Si la transversalité relève du
seul domaine du « français », elle risque de devenir une pratique
décontextualisée vidée de son sens ou abordée de manière anecdotique. TEXTE COMPLET
u La
grammaire dans les projets de programmes A.Fetet (SNUipp-FSU)
« On fait croire que la maîtrise de la langue
s’acquière par la mémorisation de leçons dans un système transmissif, alors
qu’il faut aborder des notions et des concepts incroyablement complexes. Dans
les programmes de 2002 il y avait une articulation (difficile et insuffisamment
mise en oeuvre, à cause en particulier de la non publication du document
d’accompagnement et du manque de formation). » TEXTE COMPLET
Voir aussi plus haut l’analyse de M.Fayol et J.-E.Gombert.
u Une analyse de la place du français dans les programmes
de primaire Ph.Devaux (AFEF)
« La valorisation des programmes à venir
s’accompagne d’une disqualification de l’existant. Le discours ministériel
invoque en ce sens des prétextes à la fois quantitatifs (les programmes actuels
ont un volume excessif, un nombre de pages trop élevé) et qualitatif (leur
complexité les rendrait quasi illisibles, y compris pour les enseignants
eux-mêmes). Ainsi encore, l’institution jette le discrédit sur ses propres
productions – pourtant récentes, insistons-y – et sur les aptitudes supposées
du public enseignant à les recevoir […] ». TEXTE
COMPLET
u Les mathématiques à l’école : contradictions,
bouleversements et incohérences R.Charnay (SNUipp-FSU)
[…] « Un volume singulièrement
accru de connaissances, un accent excessivement mis sur les techniques, un
amoindrissement substantiel de l’importance accordée à la résolution de problèmes,
des incohérences de programmation notamment pour ce qui concerne l’enseignement
de connaissances qui ne peuvent pas être comprises par les élèves aux niveaux
de la scolarité où ils sont proposés.
Bref, un brusque retour en arrière
qui fait fi de l’expérience des enseignants et des travaux de recherche en
psychologie des apprentissages et en didactique de ces 30 dernières années. Et
qui néglige l’investissement des enseignants et leur volonté de mieux faire
réussir les élèves.
On peut prédire que le résultat, pour
les élèves, sera inverse de celui affiché : plus de difficultés, moins de
compréhension, une capacité d’initiative encore amoindrie et moins de goût pour
l’étude des mathématiques… » TEXTE COMPLET
u Les mathématiques à l’école : programme, liberté
pédagogique et réussite scolaire R.Brissiaud (Café pédagogique)
« Soyons clair : si le projet était entériné,
les maîtres ne pourraient plus programmer eux-mêmes le cheminement de leurs
élèves vers la réalisation des objectifs de fin de cycles sur une période
longue (deux ans au cycle 2 et trois ans au cycle 3). Leur liberté pédagogique
est évidemment remise en question avec ce projet, même si le ministre proclame
haut et fort le contraire. […] Ainsi, lorsqu’on examine les propositions
ministérielles, on conclut assez vite que par maints aspects, elles diffèrent
complètement de celles que la communauté scientifique recommande pour favoriser
la réussite scolaire. De manière plus précise : si le projet de programmes
souligne l’importance du calcul mental et de la résolution de problèmes, il
ignore les moyens qui permettent de développer les compétences dans ces
domaines. […] ». TEXTE
COMPLET
u Des programmes pour instruire des moutons de Panurge ?
M.Huber (GFEN)
« A la lecture de ces programmes j'ai une
impression d'un manque d'ambition qui peut être perçu comme méprisant pour les
élèves et leurs enseignants. Pour travailler dans des classes je sais ce dont
les élèves sont capables en matière de réflexion de conceptualisation et de
création. La centration du programme d'histoire sur la seule histoire de France
s’apparente aux IO de 1923 .Il ne reste plus qu'à ressortir les tableaux
"Rossignol" et les manuels de nos grands-parents: nos ancêtres les
gaulois… […] » TEXTE
COMPLET
u Des programmes inadaptés à la compréhension du monde
d’aujourd’hui M.Roumégous, P.Clerc (Café pédagogique)
« A la lecture de ces programmes j'ai une
impression d'un manque d'ambition qui peut être perçu comme méprisant pour les
élèves et leurs enseignants. Pour travailler dans des classes je sais ce dont
les élèves sont capables en matière de réflexion de conceptualisation et de
création. La centration du programme d'histoire sur la seule histoire de France
s’apparente aux IO de 1923 .Il ne reste plus qu'à ressortir les tableaux
"Rossignol" et les manuels de nos grands-parents: nos ancêtres les
gaulois… […] » TEXTE
COMPLET
u Comprendre le malaise, craindre la crise P.Frackowiak (Café pédagogique)
Les raisons du malaise :
1.
« le mystère des
auteurs des nouveaux vieux programmes : […] On sait que des
groupuscules extrémistes, ultra conservateurs, soutenus par Brighelli, ont
tracé l’essentiel lors d’une réunion dont le compte rendu détaillé est
largement diffusé »
(Voir : l’an 01 de Jean-Paul
Brighelli)
2.
« la
brutalité de la méthode : Les
programmes de 2002 […] ont été balayés […] avec une forme d’autoritarisme à
laquelle nous n’étions guère habitués, sans la moindre évaluation ».
3.
« le caractère
factice de la consultation : […] la synthèse par circonscription est
impossible à faire sérieusement tant les réponses sont diverses ».
4.
« l’hérésie
du mythe du passé » : Aucun interlocuteur sérieux ne peut
admettre que la solution à un problème du présent et du futur passe par le retour
à un passé qui a fait la preuve de son insuffisance […] »
5.
« le mensonge au
rang de vérité » : […] Généraliser généreusement les performances
de sa grand-mère ou les siennes relève du mensonge ou de la manipulation de
l’opinion »
Les risques de crise :
1.
« la dictature
de l’économique : On peut craindre que l’économique s’impose en
arrière plan de cette politique. Pour faire l’école avec les nouveaux
programmes, on n’a incontestablement pas besoin d’enseignants recrutés à bac +
3 + 2 ans de formation […] »
2.
« le poids de
l’idéologie : Les nouveaux vieux programmes et la pédagogie simpliste
qu’ils induisent aboutissent inéluctablement à la stigmatisation des faibles, à
la culpabilisation des enfants et de leurs parents, à l’idée déjà généreusement
répandue de la fatalité de l’échec. »
3.
« la destruction
du service public : Les conflits […] ne peuvent conduire qu’à la
valorisation de l’enseignement privé et à la destruction du service public
d’éducation ».
« […] La vie est infiniment plus facile pour ceux
qui s'accommodent d'un rôle, consenti ou inhérent à leur grade ou à leur
fonction, de propagandiste. »
u Mathématiques : apprendre ou comprendre ?
R.Charnay (Café
pédagogique)
« […] Lorsque l’école fait apprendre aux élèves, par
la seule répétition, des techniques qu’ils ne comprennent pas et dont ils ne
maîtrisent pas l’usage, elle les rend inaptes à aborder des questions qui
peuvent être traitées en utilisant les connaissances acquises et en faisant
appel à l’imagination et au raisonnement. Et avec ce projet de nouveaux
programmes, c’est bien là que se trouve le nœud du débat (pour peu qu’il y ait
débat !). Veut-on former des individus qui peuvent affronter des
situations diverses et parfois nouvelles, en mobilisant des concepts et des
techniques qu’ils maîtrisent parce qu’ils les ont compris et en faisant appel
aux capacités d’initiative et de réflexion qu’on les a aidés à
développer ? Ou veut-on formater des automates seulement capables de
répéter et de reproduire ce qui leur a été enseigné ? Avec ce projet, on
semble avoir fait le deuxième choix. S’il devait advenir qu’il soit
effectivement retenu et mis en œuvre, les conséquences en seraient lourdes pour
nos enfants et pour notre pays.» TEXTE
COMPLET
A suivre…
Sources et autres dossiers sur le projet de
nouveaux programmes
Le
café pédagogique (Café pédagogique)
Le
Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC (SNUipp-FSU)
Les Cahiers
pédagogiques (CRAP)
L’Association
Française des Enseignants de Français (AFEF)
Site
de Philippe Meirieu (Forum ; Bloc-notes)
L’Association
pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM)
Le
Groupe Français d’Education Nouvelle (GFEN)
Site de Dominique
Pernoux (Le blog de Dom)
Quotidien Le
Monde
Hebdomadaire Le
Nouvel Observateur
Programmes de l’école primaire, 2002.
Programmes de l’école primaire, 2007.
Nouveaux programmes de l’école primaire, Projet soumis à consultation, 20 février 2008.
Projets de programmes de l’école primaire, Texte élaboré après consultation,
29 avril 2008.
Horaires de l’école élémentaire, 29 avril 2008.
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SUR LES LIENS (soulignés)
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